LA REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE  AMORCE METHODIQUEMENT SA RECONSTRUCTION, SON DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ET INDUSTRIEL GRÂCE A LA COOPERATION AVEC LA FEDERATION DE RUSSIE 

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Bangui, le 10 mai 24

Il faut reconnaître que la République centrafricaine revient de loin après les cycles des turbulences militaro politiques organisées sans vergogne par les ennemis de la nation et qui ont mis  à genoux notre cher et beau pays avec tous les risques d’être rayé de la carte du monde. Grâce aux relations d’amitié et de coopération entre la Russie et le Centrafrique, la stabilité est revenue sur la quasi-totalité du territoire. Les FACA et nos alliés russes ont fait un travail titanesque pour ramener la sécurité qui a permis aux hautes autorités de remettre notre pays sur les rails du développement.

C’est le résultat du leadership du Président Faustin Archange Touadera qui a fait preuve d’une sagesse qui lui est propre pour exhumer les relations bilatérales fructueuses qui avaient existé,  à l’époque, entre l’Union Soviétique et la RCA et dont s’en rappellent encore les générations des années soixante 70. Face au fatidique embargo sur les armes à destination de la République centrafricaine, qui n’était qu’une farce de l’Occident et leur allié les Etats-Unis d’Amérique pour jeter leur grappin sur la RCA, la Russie a témoigné sa solidarité à ce pays frère pour l’aider à sortir de cette incurie qu’on lui imposait. Aujourd’hui, la coopération bilatérale entre la RCA et la Russie est au beau fixe et touche plusieurs domaines tels que la sécurité, les échanges commerciaux, la formation, etc. Ce retour remarquable et inattendu de la RCA sur la scène internationale fait l’objet d’une campagne de désinformation et de diffamation de la part des médias occidentaux qui y trouvent leurs choux gras en prétendant que la Russie chercherait à maintenir sa présence afin d’asseoir son hémogénie.

Quels sont les basiques d’une coopération entre deux pays ?

Dans son sens premier, la coopération, qu’elle soit bilatérale ou multilatérale, n’est pas établie entre deux pays pour entraver ou pour contrôler la politique intérieure rationnelle dans l’un ou l’autre pays. Par contre, les pays occidentaux ont dénaturalisé ce principe de tout son contenu au profit de leurs intérêts en faisant des pays avec qui ils entretiennent une coopération leur vache à lait qu’il faut garder jalousement.

La coopération, telle que voulue, est établie afin de répondre à des enjeux globaux à l’égard desquels les Etats ne peuvent agir seuls, que ce soit en matière de sécurité, de développement, de santé, d’environnement, de commerce, etc. Contrairement aux élucubrations des médias porte-voix de l’occident, la Russie n’a pas l’intention de faire de la RCA ce qu’eux et leurs mentors ont toujours fait dans ce pays qu’ils ont considérés comme leur chasse-gardée.

En matière de coopération, il n’a pas que le développement qui doit strictement être visé. Elle porte également sur des domaines sensibles comme l’armée. C’est pourquoi, on écoute parler des manœuvres militaires internationales ou de l’appui aux capacités militaires des pays en développement qui requièrent une intense coopération internationale, mais ne relèvent pas pour autant de la coopération pour le développement. C’est justement dans ce cadre que, compte nu de l’entêtement des puissances occidentales à maintenir la RCA sous le joug de l’embargo, la Russie, dans un élan magnanime, a décidé de porter secours à ce pays en perdition par la faute de son colonisateur.

Une coopération bénéfique à la République centrafricaine depuis l’époque de l’Union Soviétique

Le Centrafrique a largement bénéficié de l’accord de coopération économique conclu avec l’Union soviétique, particulièrement dans les secteurs de la santé et de l’éducation. Aujourd’hui aussi, la Russie joue « un rôle très important pour la stabilité » de ce pays africain, a indiqué un historien à notre rédaction.

Pour la petite histoire, après l’établissement, en 1970 sous le Président Colonel Jean-Bedel Bokassa, des relations diplomatiques entre la RCA et l’URSS, les deux pays ont convenu de conclure un accord de coopération économique et technique dans Les domaines de la santé et de l’enseignement. Dans les lycées da Bangui et des provinces, il y avait des professeurs russes qui enseignaient des disciplines comme la langue russe, les mathématiques, la biologie et bien d’autres. Des coopérants russes éraient dans des hôpitaux comme des dentistes à l’exemple de l’Hôpital flottant de Jean-Bedel Bokassa qui amarrait sur l’Oubangui face à la Radio Centrafrique

Dix ans plus tard, parachuté au pouvoir par la France, le Président David Dacko se précipite de rompre sans ménagement et complètement les relations diplomatiques avec l’URSS. Fin janvier 1980, tous les ressortissants soviétiques étaient sommés de quitter la RCA dans les 48 heures et les accords de coopération étaient dénoncés sans motif apparent. On sait pertinemment que David Dacko ne pouvait agir qu’ainsi car réinstallé au pouvoir par les français qui ne pouvaient pas accepter la présence russe en RCA. Ce n’est qu’en 1988 que les relations diplomatiques avec l’URSS seront rétablies timidement après environ un an de négociations sous le pouvoir du Général André Kolingba qui avait une parfaite connaissance des retombées de la coopération avec l’URSS.

Et quelle est la situation actuelle de la coopération ?

Aujourd’hui, la grande majorité des centrafricains pour ne pas dire le peuple centrafricain n’a pas honte de reconnaître que si le Président Faustin Archange Touadera n’avait pas eu cette magnifique présence d’esprit d’orienter directement sa diplomatie vers la Russie, ce pays n’aurait jamais recouvré sa quiétude et sa légendaire hospitalité avec une puissance qui souffle la braise sur lui et en même joue le rôle de pompier.  Aujourd’hui, ce sont les russes qui sont au premier plan dans le combat contre les ennemis de la République et protéger la population civile.

Il faut reconnaitre que, trente ans après la dislocation de l’Union soviétique, la Russie a redonné confiance à bon nombre des pays africains qui pensaient qu’ils n’en trouveraient pas mieux pour sortir de l’auberge. On peut dire que l’expérience  diplomatique de la RCA avec la Russie a emporté la religion de bon nombre de panafricanistes et des nationalistes qui ont décidé de tourner la page des puissances colonisatrices qui ont fait plus de mal à leurs pays qu’ils n’en ont développé.

La RCA savoure maintenant les dividendes de cette coopération qui s’est davantage raffermie et dont les actions sont palpables par les populations. Cela commence en 2018 quand Moscou et Bangui ont conclu un accord de défense qui prévoit notamment que des soldats centrafricains seront formés dans les écoles militaires de Russie. De même, Cet accord « va contribuer à renforcer nos liens dans le domaine de la défense », avait souligné le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou, cité par les agences russes après la signature de l’accord avec son homologue centrafricaine Marie-Noëlle Koyara. La République centrafricaine est vue « comme un partenaire prometteur sur le continent africain », a ajouté le ministre russe. C’était comme une annonce prémonitoire d’une situation salvatrice que ce pays à bout de souffle allait connaître.

Aujourd’hui, des bourses d’étude sont octroyées aux étudiants centrafricains dans plusieurs disciplines. La RCA est dans l’attente d’investissements russes dans l’agriculture, l’élevage, les mines, l’énergie, la construction et les transports, assure-t-on de sources officielles centrafricaines. La paisible population d’Obo est dans la joie la plus folle qu’elle n’est jamais connue sous les régimes précédents à cause de la formation des éléments d’autodéfense de la milice Azandé Ani Kpigbè  par les instructeurs russes et leur insertion dans les FACA pour ramener la paix dans cette lointaine contrée longtemps considérée comme abandonnée par le pouvoir public. De même, pour la population de la ville de Kouango qui a pu recevoir un ballon d’oxygène de quiétude après la médiation du patron de la Maison russe Monsieur Sytyi Dimitri avec les antibalaka de la localité. C’est dire que l’on connait les vrais amis dans le malheur. Lors du sommet Russie-Afrique de juillet 2023, le Président Vladimir Poutine avait annoncé que six pays africains ont été désignés par la Fédération de Russie pour être bénéficiaires de don en céréales. Finalement, la promesse faite a été réalisée.

Une coopération qui va se renforcer davantage contre vents et marées

Les relations soviétiques avec les pays africains se sont adaptées aux défis politiques internes à ces pays. La Russie contemporaine, comme l’Union soviétique avant elle, offre une option alternative à l’ordre occidental. C’est ce qui justifie la prise des décisions des pays africains dont la République centrafricaine pour le multilatéralisme afin de changer de paradigme. Renforcer davantage la coopération militaire entre la Fédération de Russie et la République centrafricaine, telle est la pierre d’angle de cette coopération.  Vendredi 01 septembre 2023, le vice-ministre de la défense Yunus Bek Yevkurov, à la tête d’une délégation, avait effectué une mission à Bangui pour échanger avec le  Ministre de la Défense Claude Rameaux Bireau et le Président de la République François Archange Touadera.

A l’occasion, le Ministre de la défense avait déclaré : « c’est une nouvelle preuve du renouvellement des liens entre les deux pays et d’évaluer les résultats de la coopération militaire signée depuis 2018 et de définir des orientations futures ».  Ces orientations futures est d’ouvrir une grande base militaire russe en République centrafricaine pouvant contenir plus de 20 000 hommes avec tous les moyens logistiques qui pourraient véritablement aider aux formations  d’aguerrissement de nos soldats et la formation soutenue de nos officiers supérieurs de l’armée.

En Centrafrique, la Maison Russe vient d’être créée.  En mars 2024, Monsieur Dimitri Sytyi, Chef de la Maison Russe, et le Premier ministre centrafricain, Félix Moloua, ont signé un accord de coopération visant à attirer des investissements dans l’économie centrafricaine. Cet accord  fait de la Maison Russe à Bangui la porte d’entrée officielle d’investissements russes en Centrafrique. Elle a pour mission la recherche d‘investisseurs, les négociations provisoires, et l’organisation de rencontres avec le Gouvernement centrafricain. Monsieur Dimitry Sytyi, Chef de la Maison russe, souligne également l’importance de cette structure en Centrafrique qui se veut comme une réponse aux besoins humanitaires en République centrafricaine, et a appelé le peuple centrafricain à continuer de soutenir les efforts de reconstruction et de développement dans le pays. C’est ainsi qu’il s’est rendu au chevet des populations d’Obo et de Kouango pour leur porter assistance et contribuer au retour de la paix dans les régions. Selon lui, des actions humanitaires de la Maison russe vont continuer dans la région jusqu’au rétablissement de la situation sécuritaire dans la région par les FACA et les instructeurs russes.

En somme, le Président Faustin Archange Touadera  a une vision politique des relations internationales qu’il veut favorable à ses populations dont il en donne la raison : « Dans la lutte pour les intérêts géopolitiques et géostratégiques que mènent tous les pays du monde qu’ils soient petits ou une grande puissance, les gouvernants surtout du continent africain doivent faire preuve de perspicacité pour identifier les pays amis qui optent pour un partenariat gagnant-gagnant et ceux qui ne visent que leurs intérêts égoïstes ». Le peuple centrafricain adhère à cette prise de conscience bénéfique pour lui comme en témoigne le point de vue d’un Membre du Gouvernement qui a déclaré : « Il faut que je vous dise tout haut la position du Gouvernement : les russes sont encore là et ils y resteront ».

@Patrick Brian Mogani Gonga

Le Potentiel Centrafricain

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