Centrafrique : « Affaire Opération – contrôle des fonctionnaires et agents de l’Etat » : Que cache la course effrénée du ministre de la fonction publique Marcel Djimassé ?

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LU POUR VOUS! 

Au début du mois de juillet 2022, conformément à une décision prise en conseil des ministres, le ministère de la fonction publique a décidé de lancer une Opération – contrôle des fonctionnaires et agents de l’Etat pour lutter contre la fraude, à savoir des pratiques de gonflements des salaires, de « doublons », des fonctionnaires et retraités fictifs, des rappels indus des indemnités, et des décédés qui sortent de leur tombe pour émarger mensuellement sur les fichiers de la solde.

Ces irrégularités constatées grèvent régulièrement les fichiers de la solde et créent des sérieuses variations dans les tableaux trimestriels de la masse salariale. Quatre (4) semaines plus tard, rentrée dans sa phase décisive, celle des poursuites judiciaires selon le ministre de la fonction publique Marcel Djimassé, cette opération a permis l’arrestation et la mise en garde – à – vue de quelques fonctionnaires exerçant à la direction de la solde et relevant du ministère des finances et du budget, et de quelques cadres de l’Office National d’Informatique « ONI ».

Mais aussi invraisemblable et révoltant que cela puisse paraître, suite au refus des officiers de police judiciaire appartenant aux services de la Section de Recherches et d’Identification « SRI » et munis d’un mandat d’emmener régulièrement délivré par leur hiérarchie, en application des instructions à eux données verbalement par le Premier ministre Félix Moloua, de procéder à l’arrestation « manu militari » d’un certain Laurent Nguérengou, assumant précédemment et au moment des faits les fonctions de chef de service de production à l’ONI et nommé il y a seulement quatre (4) mois directeur commercial, l’opération piétine et semble totalement bloquer.

Si les avocats des détenus dénoncent déjà la violation outrancière de la procédure engagée, des délais légaux de garde – à – vue, et un cas de flagrant délit d’injustice et d’arrestation manifestement illégale et arbitraire de leurs clients, « faute de preuves ou de commencements de preuve pour les faits de détournement de deniers publics », des voix s’élèvent et fusent de toutes parts, au sein de l’opinion nationale, dans le gouvernement, à l’assemblée nationale et des sources proches du MCU, des militants et des sympathisants du régime non seulement pour s’interroger sur l’opportunité du lancement d’une telle opération, mais surtout pour renseigner le grand public sur les motivations politiques ayant sous – tendu cette mission.

En effet, depuis quelques jours, il se rapporte dans les milieux les plus informés de la capitale centrafricaine que le ministre de la fonction publique, d’après les uns et les autres, Marcel Djimassé, considère l’Opération – contrôle des fonctionnaires et agents de l’Etat, comme le match de sa vie.

A l’exemple de tous ceux qui se sont servis de leur rang et prérogatives de ministre de la République pour s’en mettre plein les poches dans le but de se mettre à l’abri de tout besoin pécuniaire, son temps à lui serait arrivé, et il doit faire vite. Une course sprint longue de 100 m pour une trentaine (30) de minutes qu’il est tenu impérativement de gagner. Dans cette bataille, il susurre que l’arrestation des cadres de l’ONI n’est rien d’autre que l’expression visible et lisible d’une véritable cabale d’une violence extrême minutieusement préparée, planifiée, organisée, financée et in fine mise en œuvre.

Selon des renseignements de sources policières et militaires en notre possession, ce raid automobile trouve son origine dans le dernier séminaire gouvernemental organisé par le premier Henri Marie DONDRA, du 08 au 09 Octobre 2021, lors duquel le directeur général de l’ONI identifié comme expert, a été sollicité par le gouvernement pour faire un exposé sur le thème « LA MODERNISATION DE L’ADMINISTRATION PAR LA DIGITALISATION ET LA RÉFORME INSTITUTIONNELLE DE L’OFFICE NATIONAL D’INFORMATIQUE ».

S’étant rendu compte au sortir de ce séminaire que d’importants appuis financiers pourraient être recherchés et injectés dans la réalisation d’un tel projet, Marcel Djimassé a alors décidé de mener une bataille féroce et sans aucune règle de jeu préalablement arrêtée, pour arracher la gouvernance du secteur du numérique national, tout en écrasant son collège Justin GOURNA en charge de l’économie numérique. C’est dans cette intention que l’homme aurait discrètement négocié et signé un premier contrat avec une firme Togolaise dénommée « Groupe SAIGE », en décembre 2021, et ce, par l’entremise de M. Boris Kollo Toïma, sans l’accord du gouvernement et de l’assemblée Nationale. Malheureusement, cette initiative secrète n’avait pas prospéré pour des raisons non encore élucidées à ce jour.

En outre, ces sources affirment et soutiennent qu’à travers cette course des bolides, Marcel Djimassé viserait les prochaines échéances électorales, législatives et présidentielle, celles de 2025. Une entrée prématurée et irréfléchie en campagne ? Pas du tout, car, pour ce faire, il se doit de constituer impérativement des ressources financières nécessaires afin de soutenir les charges inhérentes aux dépenses de sa campagne, tout en continuant de travailler en coulisses contre le projet de la modification de la constitution.

Une entourloupe ou plus exactement comme l’avait dit le premier ministre Gbézéra – Bria sous le règne du président Patassé, une véritable virgule dans le dos du président Touadéra qui persiste à croire à sa loyauté, alors qu’il n’en est absolument rien, et rien du tout. Pour preuve, les nominations massives des militants de son petit parti politique dans le dernier mouvement de son département, unanimement décriées par les acteurs de la société civile. A cela s’ajoute, les yeux doux de l’homme aux médias et ses fréquentes sorties médiatiques, pour les conquérir, amadouer leur DP ou leur REC, et les avoir à ses côtés le moment venu. Assurément, depuis la nomination du premier ministre Félix MOLOUA et sa reconduction au Gouvernement, il ne se passe pas une journée sans que les Centrafricains ne l’entendent, le voient à la télévision, ne l’entendent parler sur les antennes des différentes stations radios et ne lisent dans les colonnes des principaux journaux de la place. Il en est de même sur les réseaux sociaux où il fait des publications sur sa page Facebook sans ridicule et allègement, des images de ses différents voyages de missions effectués aux frais des contribuables centrafricains, et des mages de détentes dans les avions et dans les hôtels à l’étranger comme un gamin, et ce, comme à ses habitudes connues de toute la classe politique et de tous les électeurs centrafricains.

Loin de se tromper, ces sources soulignent que c’est pour plaire au président de la République et au premier ministre, chef du Gouvernement, qu’il a soutenu et obtenu le lancement de cette Opération – contrôle et pour garantir sa reconduction dans le prochain gouvernement qui sortira à la suite du séminaire gouvernemental qui a débuté le 08 août 2022, et qui a pour conséquence logique l’évaluation des membres du gouvernement sortants. A ce propos, ses proches parents et ceux qui rendent régulièrement visite la nuit tombée ont révélé que le ministre DJIMASSE est dans la dynamique de décrocher le poste du Chef de Gouvernement, et à défaut, être nommé ministre d’Etat au plan et à l’économie. Un calcul politique savamment orchestré.

Toutefois, les uns et les autres se demandent sans cesse toute cette ambition politique démesurée ? Ancien cadre de l’ENERCA serait licencié d’après les dires de certaines personnalités de faute lourde, ancien ministre directeur de cabinet de l’ancien premier ministre feu Abel Goumba sous la présidence du général d’armée BOZIZE, soupçonné d’avoir poussé son patron à certains dérapages.

Autant dire que l’homme n’est pas un saint ange comme aimait à le répéter certains de ses proches.  Animé par une forte propension au népotisme et au clientélisme – cf. dernier mouvement au ministère de la fonction publique – son incapacité à se faire élire comme député dans sa circonscription natale de KOUANGO et faisant partie du club des candidats ayant recueilli moins d’un (1%) aux dernières élections présidentielle du 27 décembre 2020, Marcel Djimassé ne pèse pas et n’est rien d’autre qu’un cherché à manger qui a trouvé l’opportunité de sa Vie dans ses relations avec le président Touadéra.

Ainsi donc, et fort de tout ce qui précède, qu’attend – il de l’issue du contrôle physique des Fonctionnaires et Agents de l’Etat ? Il attend engranger ici de l’argent en moyennant d’éventuelles mesures de suspension de certains fonctionnaires et agents de l’Etat de fonctions et de solde avec leur traduction, et faire ternir politiquement, de facto, l’image du président dans la conscience collective et l’opinion nationale.

En effet, si cette opération est légitime et devrait se renouveler périodiquement par exemple toutes les deux (2) années à l’échelle nationale et mensuellement en interne dans tous les départements et institutions de l’Etat Centrafricain, le fait de confier l’entièreté de cet exercice au seul ministère de la fonction publique était une erreur monumentale, au regard non seulement de l’incompétence et de l’immaturité de l’équipe en charge de cette opération, mais surtout des spéculations du ministre Djimassé, du fait de ses attributions de l’autorité politique et administrative de ce département.

Par conséquent, il serait donc souhaitable, selon les conclusions de ces sources, que le gouvernement suspende cette opération de contrôle et ordonne la libération conditionnelle des présumés coupables qui croupissent actuellement dans les geôles à la SRI dont l’arrestation apparaît incontestablement comme une erreur judiciaire, de l’arbitraire et de l’injustice, au regard du rapport de la dernière session criminelle qui a élargi plusieurs prévenus, faute de preuves solides ou de commencement de preuves venant du parquet. Si l’on devait continuer dans ce sens, notre pays ne pourrait pas se relever tant qu’il y aurait dans nos gouvernements de la place pour des ministres fourbes de la catégorie de Djimassé. Du coup, elles proposent que le président de la République devrait se méfier de ce genre de serpents qui ont la capacité de mordre aussi avec leur queue.

Sans se tromper en affirmant que cette opération est un vrai coup d’éclat du ministre DJIMASSE et relève du domaine du sensationnel en prélude à sa campagne pour les prochaines présidentielles dont il sortira une fois de plus parmi les derniers, il est grand temps d’ordonner un nouveau contrôle avec un comité présidé par la Haute Autorité Chargée de la Bonne Gouvernance et regroupant des membres venant des institutions de la République suivantes : La Présidence ; l’Inspection Générale d’Etat ; la Primature ; le Conseil Economique et Social ; la Cour des Comptes ; le Ministère de la Fonction Publique ; le Ministère des Finances et du Budget ; l’Inspection Générale de Finances ; les services des inspections centrales des départements à gros effectif (Education, Santé, Défense, Agriculture, …). Par la suite, les conclusions du Rapport de ce comité permettront d’engager d’éventuelles sanctions administratives, sans préjudice de poursuites judiciaires, contre les personnes suspectées d’avoir commis des actes graves d’indélicatesse et de manipulations irrégulières des écritures, dans la chaîne des traitements des salaires.

Affaire à suivre…….. !!!

Source LE TSUNAMI

1 COMMENTAIRE

  1. Je pense que le contrôle physique des fonctionnaires et agents de l’État en lui même n’est pas une mauvaise chose.

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