LA RCA NE DOIT PLUS ACCEPTER DE SE FAIRE DICTER CE QU’ELLE DOIT FAIRE

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Bangui, le 27 février 24

“Transition énergétique et industrialisation de la RCA”, c’est le thème entretenu avec certains jeunes dans un centre culturel de la capitale. Les discussions ont porté sur la poursuite mondiale d’une transition juste, les besoins de sécurité énergétique, une opportunité ou une menace pour la RCA? Comment la RCA peut utiliser ces propres ressources pour améliorer l’accès à l’énergie et stimuler l’industrialisation? Les panélistes ont exploré également ce que transition énergétique signifie pour le commerce intra-régional et les relations commerciales entre l’Afrique et les partenaires extérieurs.

A l’issu des débats, il ressort, selon les panélistes, la nécessité pour la RCA d’utiliser les énergies mixtes pour se développer et compter sur ses propres ressources pour son industrialisation. La RCA est confrontée à un énorme défi lié à la transition énergétique et au changement climatique. Le pays pollue le moins mais subi les effets négatifs du changement climatique.

Dans son processus d’industrialisation et le souci de stabiliser ses systèmes énergétiques pour alimenter ses industries et assurer sa compétitivité, la question de l’utilisation énergétique s’impose. Doit-on suivre la logique de la transition énergétique ou utiliser les énergies que certains s’en étaient servi pour développer leurs industries en nous mettant de côté?

Certains observateurs politiques, estiment que pendant longtemps, la RCA a été mise à l’écart dans les prises de décisions et les pays développés se sont servis de ses ressources fossiles pour s’industrialiser et améliorer les conditions de vie de leur population. « Aujourd’hui, la RCA qui est au début de l’utilisation des fossiles, on lui dit non, qu’il faut se diriger vers les énergies renouvelables face aux défis climatiques. Alors que rien ne nous garantit un développement assuré avec ces nouvelles énergies ». Car l’Afrique dispose d’énormes ressources diversifiées et « nous ne pouvons pas continuer toujours à être des importateurs d’énergie pour nous industrialiser ».

Pour certains, au-delà de la surexploitation dans l’intérêt de l’accumulation étrangère des ressources minières et énergétiques du pays, le retard de l’industrialisation de la RCA est lié aussi au manque de vision politique, à l’instabilité politique, la faiblesse de la taille du marché, les difficultés d’accès au financement, etc. S’agissant de l’utilisation de l’énergie face à l’industrialisation de la RCA et aux défis de la transition énergétique, d’autres personnes estiment qu’il n’est pas nécessaire d’abandonner ces énormes ressources énergétiques pour de nouvelles, qu’il faut équilibrer et tenant compte des énergies utilisées par les populations centrafricaines. D’où la nécessité, de faire un mixage entre plusieurs solutions énergétiques.

Face à cette situation, le pays doit pouvoir poursuivre son chemin vers l’industrialisation et qu’elle ne peut pas le faire seulement avec les énergies renouvelables. Elle doit faire intervenir ses ressources propres.

Pour exploiter les opportunités d’industrialisation qui se présentent à la RCA, il faudrait valoriser les produits nationaux, les produits de base agricoles et industrielles, et établir des liens en amont et en aval avec les chaînes de valeur régionales et internationales.

Selon les observateurs, la transition énergétique ne pourra se faire sans la RCA. Le regard du monde voire de l’Afrique est dirigé vers la RCA. Le pays doit développer les capacités pour s’industrialiser et le reste suivra. La RCA ne doit plus accepter de se faire dicter ce qu’elle doit faire. Les Centrafricains doivent se faire confiance pour faire face au développement, car leur pays peut être un grand employeur de l’Afrique.

@Herman THEMONA

 

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