Bangui, le 22 juillet 23
Les hommes politiques centrafricains ne comprennent toujours que la politique est une science noble qui nécessite une certaines élégances. Elle se fait à travers un débat d’idées qui se passe sous forme de propositions. C’est ce qui a toujours caractérisé l’histoire politique centrafricaine. Il suffit de faire un bond en arrière pour comprendre que sous les anciens régimes, comme celui de Kolingba, Patassé etc.
Les opposants politiques jouaient effectivement leurs rôles. L’on se rappelle que les opposants tels que les Abel Goumba, Jean Paul Ngoupandé, Charles Massi etc. étaient redoutés à cause de leur sens élevé des débats politiques. A cette époque l’opposition était une force de proposition. Leurs perceptions du Président qui était au pouvoir est que celui-ci était un adversaire politique.
A cet effet, ils se distinguaient par des critiques constructives sur la manière de gérer les affaires de l’Etat. Ils faisaient preuve d’honnêteté en félicitant le dirigeant quand ses actions bonnes. Et ne manquaient pas aussi de le critiquer quand les choses vont mal.
Mais en dehors de l’espace politique, ils avaient l’amabilité de respecter le Président de la République en tant qu’institution. Car le Président de la République est d’abord et avant celui qui incarne le pays. Le bon sens aurait voulu que ses propres compatriotes lui donnent du respect dû en son rang avant que les étrangers ne puissent copier le bon exemple.
Et c’est de cette manière que les opposants de l’époque perçoivent le Président de la République. Mieux encore ces opposants savaient qu’en dehors de la politique, ils se considèrent tous que les enfants d’une même patrie sans qu’ils puissent garder rancœur.
Cependant ce n’est pas le cas aujourd’hui avec les opposants actuels qui sont qualifiés par bon nombre des Centrafricains comme des opposants de pacotille.
D’après eux, la politique est devenue une affaire d’homme à homme. Ils ont imbus d’une jalousie sans commune mesure. Non seulement ils ne font pas de critiques constructives mais en plus ils n’ont pas du respect pour le Président de la République qu’ils ne cessent de traiter de tous les noms d’oiseaux.
Ils sont capables même de souhaiter que quelque chose de mal puisse arriver au Président de la République. Ils ne considèrent pas le Président de la République comme un adversaire politique mais plutôt un ennemi à abattre tout prix. Il suffit de passer en revue tous les discours et les interviews de ces opposants dans lesquels ils évoquent le nom du Président de la République pour s’en convaincre.
Autant dire qu’ils vouent une haine viscérale vis-à-vis du Président de la République. Ce qui revient à dire ces opposants n’ont aucune notion politique et confondent l’adversité politique en inimité.
D’où leur connivence avec les rebelles. Ce qui revient à dire qu’ils ne sont pas des républicains.
C’est à se demander si ces opposants sont véritablement des politiciens ? Rien n’est moins sûr.
Pour les observateurs avertis de la vie politique, ce comportement relève d’un problème d’éducation. Autrefois et ailleurs ce sont les hommes politiques qui doivent aider la jeunesse à respecter l’Etat et celui qui l’incarne. Mais aujourd’hui les opposants n’ont pas la notion de citoyenneté et ne semblent pas avoir une bonne éducation à léguer à la génération montante.
Ce qui fait qu’aujourd’hui il y a un taux élevé de délinquance juvénile. Il va sans une grande part de responsabilité à ces opposants politiques prompts à demander aux jeunes de créer des troubles.
Alors que dans d’autres pays, les opposants inculquent à leurs partisans des notions de la démocratie qui sont des fondamentaux d’une éducation politique.
Avec le comportement des opposants politique en Centrafrique, il est clair qu’ils confondent la politique avec une guerre ouverte. C’est dire qu’ils ont encore beaucoup de chose à apprendre en politique. N’est-ce pas que la politique est une science noble ? Ressaisissez-vous, messieurs les opposants !
@Herman THEMONA
