LE PRESIDENT FAUSTIN ARCHANGE TOUADERA MET EN GARDE LES MINISTRES CONTRE LA PARTIALITE DANS LES DECISIONS ADMINISTRATIVES ET POLITIQUES

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Bangui, le 18 janvier 24

L’une des vertus de la 7ème République doit être l’impartialité dans les décisions administratives et politiques que les Membres du Gouvernement seront amenés à prendre, surtout dans le choix de leurs collaborateurs et de la gestion de leurs carrières. Le Président de la République Faustin Archange Touadera tance tous les Ministres et les serviteurs de l’Etat à respecter cette directive.

La nomination ou la promotion de leurs parents, amis ou proches à des postes de responsabilité, dont ils n’en ont même pas les compétences, constituent une pratique génétique de certaines hautes personnalités, une fois qu’elles accèdent à de hautes fonctions de l’Etat. Les fonctionnaires et agents qualifiés qui ont une bonne connaissance du fonctionnement de l’administration ou des rouages des services sont systématiquement mis de côté ou envoyés d’office à la retraite tout simplement parce qu’ils n’inspirent pas confiance ou parce qu’il faut faire place aux siens.         

Si l’administration générale centrafricaine est en état de déliquescence, c’est en partie dû à cette mauvaise gestion de carrière des fonctionnaires et agents de l’Etat qui, pour ceux qui n’ont pas de parents haut placés, sont réduits à leur propre sort. Dans certains départements ministériels ou institutions de la République par exemple, les services de gestion du personnel ou des ressources financières et matérielles sont confiés à un informaticien, un instituteur, un agent de santé ou même un agronome parce que la personne est liée au Ministre. Comment voulez-vous que la gestion des carrières des cadres et la gestion de ressources financières et matérielles soient faites selon les règles de l’art ? Ce qui, pour les victimes, est source de démotivation, de paresse et de sabotage qui sont aussi des maux qui minent l’administration centrafricaine. Si un Ministre fait d’un membre de sa belle-famille son Directeur de Cabinet au lieu d’un bon commis de l’Etat, ou de l’une de ses nombreuses copines comme sa secrétaire particulière ou une Chargée de mission, comment le respect de la hiérarchie pourra-t-elle être de mise ?           

Le Président Faustin Archange Touadera a bien fait de rappeler cette pratique déviante mais il a omis de proposer le mécanisme de contrôle et de répression des auteurs lorsque les faits sont avérés. Ce ne sont pas le Premier Ministre ni l’Inspection Générale d’Etat qui vont s’en préoccuper par crainte d’effet de boomerang. Cette pratique de nomination par complaisance aux postes de responsabilité supérieure de l’Etat s’est ancrée dans le système de gouvernance en République centrafricaine. Il est encore difficile de l’éradiquer par des simples intentions mais, il faut plutôt des réformes hardies menées avec conviction et détermination pour y parvenir.

@Koko MBERETI

 

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