IL N’Y A PAS RUPTURE DE CARBURANT !

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Bangui, le 14 mai 23

N’en déplaise aux non-patriotes mais c’est la vérité. Il n’y a pas de rupture de carburant à Bangui. Ce que nous vivons aujourd’hui, n’est que la mauvaise foi de certains marqueteurs et, Total Energie en tête. Ces marqueteurs qui n’ont pas de stock suffisant, craignent que celui-ci s’estompe rapidement. C’est pourquoi, ils vendent le carburant au compte-goutte aux consommateurs. C’est cet état de chose qui fait que les queues n’en finissent pas devant les stations-service. Nous comprenons l’ire des consommateurs mais, ce qu’ils doivent savoir et le fait que cette crise est mondiale et, ce n’est pas la République centrafricaine seule qui est dans cette situation difficile.

En Centrafrique, les gens n’aiment pas leur pays. Il suffit d’un rien pour que ce soit la levée des boucliers au nom de telle ou telle entité. De la majorité présidentielle, de l’opposition démocratique, de la société civile, des églises, des groupes armés etc. Dans le contexte actuel face à la crise des hydrocarbures, le Président Touadéra n’est pas seul comptable. C’est une crise mondiale née du conflit entre l’Ukraine et la Fédération de la Russie. Ce conflit a mis en mal la fourniture des produits pétroliers à travers le monde dont la République centrafricaine. Alors, pourquoi condamner ou diffamer nos politiques qui se battent pour que notre pays ait, malgré son éloignement de la mer, des produits pétroliers ? Même si nous ne sommes pas du même bord politique que le Président Touadéra, nous devons reconnaître que si le pays manque des hydrocarbures, ce n’est pas de la faute de l’exécutif mais de certains partenaires économiques de la République centrafricaine qui manquent de sérieux.

Ces derniers temps, des prétendus Centrafricains qui ne connaissent pas la réalité du pays, s’en prennent au ministre en charge de l’Energie et de l’hydraulique comme quoi, il n’est pas à la hauteur de sa mission d’où la nécessité de sa démission. Centrafricains, sommes-nous raiment sérieux ? Comment pouvons-nous ignorer les réalités de notre pays et faire de sorte que nous vivons en dehors de celui-ci ? Même en temps normal, pour nous approvisionner en carburant, c’est tout un problème. Nous avons deux campagnes à savoir, la campagne routière et la campagne fleuve. Les derniers évènements tragiques qui ont secoué notre pays, ne nous ont pas laissé l’opportunité de nous approvisionner normalement en carburant par le biais de ces deux sources d’approvisionnement. Voilà que les choses se sont corsées avec le conflit en Ukraine. N’ayant aucune débouchée sur la mer, il faut reconnaître que nos dirigeants actuels, à savoir le Président de la République et son ministre de l’Energie, font beaucoup d’efforts.

Même certains pays voisins producteurs de pétrole, sont mal logés que nous. Pourquoi les Centrafricains ne veulent-t-ils pas reconnaître les efforts des leurs dans des situations difficiles et complexes comme celui de l’approvisionnement en carburant ? Rien qu’en prenant les mois d’avril et de mai 2023, combien de missions le ministre en charge de l’Energie et de l’hydraulique a-t-il eu à diligenter ? Tout cela pour le bien-être des Centrafricains et non pour ses intérêts personnels. Que les Centrafricains soient quand même reconnaissants vis-à-vis de ceux qui contribuent à leur bonheur. Le véritable problème des Centrafricains est de s’en prendre aux marketeurs et non à ceux qui sont chargés d’appliquer à la lettre et dans les faits la vision du Président de la République. Arthur Bertrand Piri a tout donné pour son pays et, ce ne sont pas de tierces personnes qui vont demander son départ ni sa mutation. Loin de nous l’idée de le défendre mais, nous investigations nous ont permis de comprendre qu’il y a du carburant centrafricain stocké au Cameroun voisin. Ce n’est qu’un problème d’acheminement.

D’ici là à parler de son départ pour incompétence, nous disons que cela est trop osé. Combien de membres du gouvernement ne sont pas visible non seulement dans le cadre du travail mais aussi physiquement mais qui ne sont pas inquiétés alors que le ministre Piri a fait et continue de faire ses preuves ? La République centrafricaine n’a pas les moyens pour faire face à une crise mondiale de carburant. Cependant, elle se bat bec et ongle pour que sa population soit à l’aise. Et dans ce contexte mondial de crise de carburant, pourquoi ne pas remercier nos dirigeants qui, eux au moins, nous livre des produits pétroliers de bonne qualité et surtout à la pompe ? Même si la quantité voire l’accès est difficile, nôtre sort n’est pas le même que celui des pays producteurs qui nous entoure. Jusque à côté, dans un pays producteur de pétrole, la crise est plus aigüe et les consommateurs grincent des dents comme ils ne sont pas dans un pays pétrolier. Combien de fois nous qui n’avons aucun puits de pétrole ?

Somme toute, il n’y a pas de rupture de carburant mais, ce sont les marketeurs qui, de peur de voir leur stock s’épuiser avant la campagne fleuve qui doit renflouer leurs bacs de réserve, vendent le carburant au compte-goutte aux consommateurs. Le ministre de l’Energie et des hydrocarbures est regardant. Faisant lui confiance au lieu de dire des insanités ou de nous mêler de ce qui ne nous regarde pas.

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