ET SI LA REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE POUVAIT S’INSPIRER DU MODELE ECONOMIQUE RWANDAIS POUR BOOSTER SA CROISSANCE SOCIOECONOMIQUE?

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Bangui, le 29 janv. 24

La République centrafricaine se trouve, du point de vue économique, à la croisée des chemins dû à un potentiel de développement socioéconomique très limité. Cette situation résulte du mauvais état de son réseau routier, le manque de fourniture régulière d’électricité fiable, la faible qualification de la main-d’œuvre et la faible accumulation du capital humain.

Le Président Faustin Archange Touadera a demandé à tous les Membres du Gouvernement à encourager la confiance des investisseurs, à attirer de nouveaux investissements directs étrangers dans les secteurs productifs et sociaux de base, notamment l’éducation, la santé, l’électricité, l’eau potable, la souveraineté alimentaire et nutritionnelle, la réduction de la pauvreté, les infrastructures routières, l’autonomisation des femmes et des jeunes et même le changement climatique. Il s’agit d’une mission spécifique et délicate qui requiert des capacités professionnelles et un paquet d’expériences dans ce domaine.

Pour ce faire, le Gouvernement doit organiser une session de renforcement des capacités de ses Membres sur les stratégies de mobilisation des investisseurs, la fixation d’objectifs, l’adaptation et l’innovation en s’inspirant du modèle rwandais.

Il y a plus de 20 ans, le Rwanda était l’un des pays les plus fragiles au monde. Aujourd’hui, ce pays est l’une des économies d’Afrique à la croissance la plus rapide, surpassant de nombreux autres pays avec une croissance économique solide et stable. La République centrafricaine pourrait suivre la stratégie du Rwanda pour améliorer l’accès au financement, en particulier pour les femmes et les jeunes. A cet effet, plusieurs stratégies pourraient être mises en œuvre notamment le développement des activités de microfinance à travers les coopératives d’épargne et de crédit,  l’introduction de la finance mobile, l’introduction des innovations et d’un environnement réglementaire favorable aux femmes et l’établissement de programmes gouvernementaux qui cibles les femmes et les jeunes.

Le Gouvernement devrait également mettre en place un système d’évaluation et de sélection de grands projets d’investissement public dans le cadre des partenariats public-privé. Ainsi, le Ministère de l’Economie et de la Coopération Internationale a un rôle très important à jouer dans les réflexions pour la mise en place d’un tel système.

La 7ème République n’a pas besoin d’un Gouvernement statique mais plutôt dynamique et pragmatique. On n’a pas besoin des Ministres des parapheurs ou des missions qui n’ont souvent apporté aucune plus-value à l’action gouvernementale.

A ce sujet, le Président Faustin Archange Touadera avait indiqué aux Ministres que : « Votre réel engagement ou non à mes côtés et votre loyauté vis-à-vis de la République seront régulièrement évaluées en vue des aménagements techniques nécessaires » Cette évaluation ne doit pas rester au niveau des intentions car les critères de performance et de loyauté constituent le fondement de cette nouvelle action gouvernementale.

@Kira Koumba

 

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