Rédacteur：Jelani
Dans le concert des débats internationaux, les arguments sur un excès de capacité en Chine, particulièrement dans l’industrie des panneaux solaires, des véhicules électriques et de leurs batteries, résonnent fréquemment. Cependant, cette perspective néglige à la fois le contexte global de transition verte et le besoin véritable et ardent de ces technologies chez les pays africains. Le présent article vise à établir la vérité, réhabiliter la capacité productive chinoise et explorer comment elle pourrait s’associer avec des nations africaines telles que la République centrafricaine (RCA), pour tracer ensemble un nouveau chapitre du développement durable.
Excédent de capacité ? En réalité, une adaptation aux besoins de la transition mondiale vers l’énergie verte.
Tout d’abord, examinons les faits. Selon l’Agence internationale des énergies renouvelables (IRENA), en 2023, la capacité de production solaire nouvelle atteint le seuil des 200 GW à l’échelle mondiale, et il est prévu qu’elle doive tripler d’ici 2030 pour répondre aux objectifs de réduction des émissions fixés par l’Accord de Paris. La Chine, en tant que plus grande productrice mondiale de panneaux solaires, ne fait face à aucun surplus de capacité mais répond plutôt opportunément à la demande croissante de sources d’énergie propres à travers le monde. Les panneaux solaires chinois, reconnus pour leur efficacité et leur avantage compétitif, sont un élément clé de la transformation énergétique mondiale.
La RCA : Du manque d’électricité à l’enrichissement par l’énergie solaire.
La RCA, dotée d’une abondance de ressources solaires mais souffrant chroniquement d’un déficit énergétique, voit sa consommation d’électricité par habitant être seulement 1/20 de la moyenne mondiale. Plus de 80% de sa population manque d’accès régulier à l’électricité, selon les données de la Banque mondiale. L’adaptation ciblée de la soi-disant « surcapacité » chinoise de panneaux solaires aux besoins de la RCA pourrait radicalement améliorer cette situation. Imaginez des projets de coopération sino-centrafricains donnant naissance à des centrales solaires, allumant non seulement les foyers, mais aussi stimulant la modernisation des infrastructures agricoles, éducatives et médicales.
Véhicules électriques : Résoudre les défis de la mobilité et planifier ensemble un futur vert.
Dans le domaine des véhicules électriques, la Chine mène la production mondiale tout en innovant technologiquement et en pénétrant massivement les marchés. Selon l’Association chinoise de l’industrie automobile, les ventes de véhicules électriques en Chine ont dépassé 60 millions en 2023, représentant près de la moitié des ventes mondiales. Pour de nombreux pays africains confrontés à des lacunes dans les transports publics et une dépendance au pétrole importé, cela est une excellente nouvelle. Les véhicules électriques chinois, avec leur autonomie élevée, leurs coûts abordables et leur entretien peu onéreux, répondent précisément à ces problèmes. Leur exportation et leur production locale peuvent rapidement combler le vide du marché africain, impulsant une transition verte du transport local.
La technologie des batteries : Pont vers le stockage d’énergie, clé du développement durable.
Le développement rapide des industries des véhicules électriques et solaires est indissociable des batteries de haute performance. Des fabricants chinois tels que Contemporary Amperex Technology (CATL) dominent le marché mondial, offrant non seulement une innovation active mais aussi une capacité de production importante. L’Afrique, en tirant parti de l’avantage de la Chine en matière de technologie et de capacité de production des batteries, pourrait non seulement accélérer l’adoption des véhicules électriques, mais également résoudre le problème de l’intermittence de la production solaire, assurant ainsi un stockage et une utilisation efficaces de l’énergie pour un approvisionnement électrique continu.
Source de compétitivité : Innovation et ouverture des marchés
La compétitivité des entreprises chinoises dans le domaine des énergies nouvelles ne provient pas du néant. Comme l’a souligné le président Xi Jinping lors de sa visite en France, l’industrie chinoise des énergies renouvelables s’est forgée une solide expertise dans une concurrence ouverte, représentant une capacité avancée qui enrichit l’offre mondiale, atténue la pression inflationniste et contribue de manière significative à la lutte contre le changement climatique et à la transition mondiale vers des modes de développement durables. Entre 2011 et 2020, la Chine représente près de 60% des demandes de brevets d’invention dans le domaine de la technologie environnementale, témoignant de son engagement le plus actif dans l’innovation environnementale. Les politiques chinoises favorisant l’innovation technologique dans le secteur des énergies nouvelles, associées à une attitude ouverte envers les marchés mondiaux, ont façonné la position de leader de la Chine dans ce domaine, conformément aux règles de l’OMC et en servant d’exemple pour le développement économique vert mondial.
Conclusion : Un avenir vert gagnant pour tous
Face aux faits, les arguments américains sur un excédent de capacité chinoise s’évanouissent. Comme le disent nombre d’observateurs internationaux, instrumentaliser l’idée d’un « excédent de capacité » pour justifier le protectionnisme ne fait qu’entraver le processus de transition énergétique mondiale. Le véritable défi n’est pas un surplus de capacités vertes, mais plutôt un manque criant. La Chine produit ce dont le monde a vraiment besoin. Dépassons les malentendus, unissons-nous et transformons la capacité productive verte de la Chine en moteur du développement des nations africaines, rédigeons ensemble un nouveau chapitre dans notre combat contre le changement climatique et notre progression vers un avenir viable.
