Bangui, le 28 févr. 22
Dans quelques semaines les filles et les fils de la République centrafricaine vont se retrouver autour d’une table pour discuter des questions qui engagent la vie de leur pays en partage. Comme le dit un adage populaire, c’est de la discussion que jaillit la lumière. C’est ce qui se profile à l’horizon avec les préparatifs de ce grand rendez-vous tant attendu par les Centrafricains.
D’ores et déjà, les travaux préparatoires vont bon train avec la détermination des membres du comité d’organisation de ce dialogue républicain qui comptent réussir la mission que le pays a bien voulu leur confier. Le signe qui augure un lendemain meilleur à cette rencontre est la décision des représentants des partis de l’opposition de reprendre leurs places au sein de ce comité en vue de préparer les travaux préparatoires du dialogue.
Comme au beau vieux temps, les différends dans une communauté d’antan se réglaient sous l’arbre à palabre. C’est cette sagesse qui a guidé le Père de la nation, Son Excellence le Professeur Faustin-Archange Touadera de convoquer un dialogue républicain car soucieux de voir ses compatriotes épouser l’unité pour la quiétude du pays.
C’est dire que le Président Touadera, au lieu d’utiliser la politique de bâton, il a opté pour la carotte. Ce n’est d’ailleurs pas étonnant puisque dès son accession à la magistrature suprême de l’Etat en 2016, le Président Touadera a opté pour la politique de la main tendue.
Bien que cette option ait été critiquée par certains de ses compatriotes qui s’attendaient à une politique de fermeté, le Président Touadera se veut méthodique.
Grâce à cette vision politique du Président Touadera, le pays a recouvré un tant soit peu sa quiétude après la signature de l’APPR-RCA.
Le pays a amorcé l’élan de relèvement avec les différents chantiers de la reconstruction du pays. Autant dire que le premier quinquennat du Président Touadera s’est basé sur les travaux de la refondation du pays après les moments douloureux des crises militaro-politiques.
Ainsi le pari a réussi avec l’organisation des élections générales dans le délai constitutionnel. Compte tenu du bilan du Président Touadera jugé largement positif par ses compatriotes, ils ont décidé de lui renouveler leur confiance en le réélisant pour un second mandat.
Malheureusement certains fossoyeurs de la République n’ont pas vu de bon œil tous les efforts consentis par le Président Touadera et son gouvernement.
C’est le cas de l’ancien Président Bozizé défait pour ne pas avoir rempli les conditions être candidat, a choisi de s’aventurier une fois de plus dans le maquis en vue destituer les Institutions de la République.
Heureusement que l’Etat qui dispose du monopole de la violence légitime a fini par mettre hors d’état de nuire ce bandit avec sa suite. Les Centrafricains qui n’aspirent qu’à la paix n’ont pas hésité d’opposer à ces fauteurs de troubles des mercuriales.
Cependant il y a lieu de dire que la réélection du Président Touadera a laissé un goût amer chez les leaders de l’opposition qui n’ont pas fait l’économie de certaines revendications pour la décrispation de la tension politique.
Mais en bon père de la nation qui est toujours à l’écoute de ses enfants, le Président Touadera a aussitôt appelé à l’organisation d’un dialogue républicain en lieu et place du dialogue inclusif souhaité par certains. Pour le Président Touadera, ce format se justifie par le fait qu’il faudrait plutôt discuter avec les dignes fils du pays qui choisissent la voix de dialogue pour le règlement des conflits que ceux qui sont toujours prêts à choisir la voie des armes.
Avec le recul, les Centrafricains sont en train de donner raison au choix opéré par le Président Touadera qui a opté pour le dialogue républicain. Et la décision des leaders de l’opposition d’acter leur participation à ce dialogue par la reprise de leurs représentants dans le comité d’organisation rassure déjà le retour de la concorde nationale.
@Hervé BINAH
