Bangui, le 28 févr. 22
Nommé il y a quelques semaines à la tête du gouvernement, le Premier Ministre Felix Moloua doit se mettre dans la posture d’un Chef du gouvernement qui va mettre un terme aux pratiques rétrogrades de certains ministres qui s’apparentent au sabotage dans l’exécution des missions qui leur sont confiées.
On avait tout vu avec certains ministres dans le gouvernement que dirigeait Henri-Marie Dondra et qui, malheureusement se sont retrouvés encore au sein de l’équipe de l’actuel Premier ministre Félix Moloua.
Actuellement il se passe des choses regrettables et qui méritent une attention particulière du président Touadéra et de son premier ministre Moloua. A l’approche de la tenue du dialogue républicain, certains ministres que nous n’hésiterons pas à citer leurs noms dans nos prochaines publications, font tout pour bloquer le bon fonctionnement de l’administration pensant qu’ils pourraient être limogés de leurs postes après la tenue du dialogue républicain en vue qui pourrait déboucher sur un remaniement du gouvernement.
Quel constat nous faisons à l’heure actuelle ? Certains ministres ne viennent pratiquement au travail, abandonnant ainsi le cabinet afin de vaquer à leurs activités personnelles. D’autres se complaisent dans les villégiatures à l’extérieur du pays, au nom de la mission d’Etat.
C’est du vrai sabotage que l’on enregistre en ce moment dans toute l’administration publique au moment où les défis sont énormes. D’ailleurs c’est une habitude en Centrafrique lorsque le ministre ne vient pas au travail, aucun agent de l’Etat ne se pointe pour travailler. Comme on le dit, « Quand le chat n’est pas là, les souris dansent ». Et les conséquences n’ont pas tardé à surgir avec la lenteur dans l’évacuation des dossiers. C’est pour dire que ces ministres que nous dénonçons les comportements sordides ne font plus le suivi des activités au sein de leurs Départements respectifs, et s’en foutent ainsi d’actions gouvernementales contenues inscrites en lettres d’or dans le projet de société du Président de la République.
Felix Moloua maitrise très bien ceux dont nous faisons allusion. En occupant ce poste après Dondra, l’actuel premier ministre n’a pas droit à l’erreur et il doit tenir compte d’évaluation mensuelle des ministres qui tentent de torpiller les actions gouvernementales comme le souhaite le Président Touadera lors du séminaire gouvernemental.
Comment comprendre que certains de ces ministres n’observent plus la règle du secret de conseil des ministres ? Très souvent ils sont prêts à divulguer les secrets de conseil de ministre dans les bistrots ou quand ils se retrouvent aux côtés de belles créatures ; les décisions prises au cours d’un conseil sont connues avant que cela soit rendu publiquement.
Autant dire rien ne va avec certains membres du gouvernement qui font preuve de manque de culture politique et qui ne sont montrent plus à la hauteur de leurs missions.
En plus de ce que nous venons d’évoquer, il y a certains ministres qui n’ont pas le sens de la solidarité gouvernementale. Ils sont prêts à mettre le bâton dans la roue des actions de leurs collègues, trahir la vision du Chef de l’Etat afin d’écorner sa gouvernance pourtant appréciée.
Le Premier ministre Félix Moloua se trouve maintenant face à ses responsabilités et a intérêt à relever les défis. Réussir sa mission revient à corriger les erreurs de son prédécesseur. Il doit se montrer rigoureux avec ceux qui veulent saboter le bon fonctionnement de l’administration préférant leurs aventures privées que de s’atteler aux tâches qui leur incombent.
L’alerte est donnée contre ces ministres saboteurs et, Faustin-Archange Touadéra et Félix Moloua ont intérêt à mettre un terme à ces bavures qui bloquent la bonne marche de l’administration publique à travers la prise des sanctions contre eux. « Qui aime bien, châtie bien », dit-on !
@Herman THEMONA
