Bangui, le 10 mai 21
L’aiguille du compteur de la consultation républicaine s’est arrêtée et les regards de certaines personnalités se dressent directement vers la mise en place d’un nouveau gouvernement dans un contexte où il faut tenir compte de tous les ingrédients. Le président Faustin-Archange Touadéra, en tant qu’Homme d’Etat averti, se met dans cette posture, ayant lancé une consultation républicaine avec toutes les couches sociales pour que ce gouvernement soit consensuel.
Effectivement, c’est ce qui se passe actuellement et certains assoiffés des postes politiques retroussent leurs manches pour intégrer ce prochain gouvernement. Se préparer pour occuper un poste politique, n’est pas mauvais en soi, mais il faut savoir qu’il est judicieux de faire le choix des gens capables, honnêtes, patriotes…
D’aucuns disent que le président Touadéra doit rapidement mettre en place un nouveau gouvernement et ceci, aussitôt après la prestation de serment avant l’entame de son second mandat. Non ! Le président Touadéra tel que nous le connaissons, ne fait pas les choses dans la précipitation, mais doucement et aboutisse toujours à un résultat probant. Le peuple centrafricain est conscient de la prise de position politique du président Touadéra pour l’essor national.
Sous d’autres cieux, c’est ce qui se fait comme d’habitude. Tout proche de chez nous en RD Congo, le président Tshisekedi avant de mettre en place un nouveau gouvernement après avoir cassé son alliance politique avec Joseph Kabila, son prédécesseur, a fait le tour de tous les acteurs politiques. C’est dire que le président congolais a pris le soin de consulter toutes les couches sociales et à la fin, son nouveau gouvernement fait l’unanimité une victoire pour tout le peuple.
Aujourd’hui, il faut comprendre qu’après les élections et autres soubresauts politiques, l’installation de la 7e législature, l’heure est à la reconfiguration du système du régime de Touadéra. Autrement dit, chaque Centrafricain va se retrouver dans le prochain gouvernement, sauf, les criminels des groupes armés qui doivent être éliminés, emprisonnés, jugés voire neutralisés totalement sur toute l’étendue du territoire national.
Dans toute chose, il faut avoir de la patience. On peut avoir la diarrhée d’entrer dans un gouvernement, entre temps, il faut du temps au président Touadéra. Ce temps, est celui d’écouter tous les acteurs nationaux afin que ce gouvernement se mette en place. Donc, au moment où la consultation républicaine poursuit son cours au Palais de la Renaissance, il faut que cela se termine dans sa globalité pour que le moment venu, le président Touadéra décide de ce qu’il ait lieu de faire, celui de retenir ceux qui peuvent l’aider à mettre en œuvre sa vision politique et de contribuer au développement du pays.
@Hervé BINAH,
