Centrafrique : « Nous devons reconnaître qu’au cours de ces 63 années, nous n’avons pas su placer les intérêts fondamentaux du peuple centrafricain au-dessus de tout », dixit le président Touadéra

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Bangui, le 01 décembre 21

Dans son discours à la nation à l’occasion de la célébration du 63e anniversaire de la proclamation de la République centrafricaine, le chef de l’Etat Faustin Archange Touadéra a soulevé les enjeux et les conséquences des divisions qui sont de nos jours à l’origine des conséquences dramatiques dont fait face son pays.

En effet, le 1er décembre 1958, le Président Barthélemy BOGANDA proclama la République Centrafricaine, sur les cendres de l’Oubangui-Chari, ancien territoire français qui est de nos jours le patrimoine commun de tous les Centrafricains du nord au sud et de l’est à l’ouest. Malheureusement, depuis cette longue période les Centrafricains n’ont pas pu conserver ces acquis : « Nous n’avons pas su nous unir et nous engager dans une lutte acharnée pour développer notre pays, car nous nous sommes montrés incapables de surmonter nos intérêts égoïstes », telle est la conséquence du retard de notre pays comme le souligne le président Touadéra.

Le monde évolue comme nous le disons chaque jour et la République centrafricaine doit aussi changer avec une prise de conscience de la part de ses fils. Ce n’est pas une malédiction ni une fatalité, c’est uniquement un manque de patriotisme car, comment comprendre que 63 ans après le vent des indépendances, le pays traine encore le pas en arrière avec une panoplie des ressources naturelles que l’on ne retrouve nulle part dans la sous-région de la CEMAC. Doit-on donner raison à ceux qui affirment une République centrafricaine riche avec des Centrafricains pauvres ?

La question est posée. Mais la réponse est du côté de non prise en compte de cette citation du père fondateur Barthélémy BOGANDA : « La division, le tribalisme, l’égoïsme, ont fait notre faiblesse dans le passé ; la division, le tribalisme, l’égoïsme feront notre malheur dans l’avenir ».

Aujourd’hui, les Centrafricains sont dans la logique des fêtes surtout celle du 1er décembre. Mais sans mettre en valeur les valeurs de la République, ces festivités ne seront que des vains mots. Le pays est riche dans tous les sens de la richesse. Mais d’où viennent alors les racines de la pauvreté. Les causes sont devant nous : La mauvaise gouvernance, la corruption, les détournements de deniers publics, l’impunité dont les principales racines sont solidement installées dans nos mœurs, ont privé l’Etat des ressources nécessaires à la satisfaction des besoins sociaux de la population.

Certes, les traces de la colonisation sont restées dans les consciences des Centrafricains. C’est une certitude. Cependant, il n’est pas question de croiser les bras en altitude stérile des spectateurs car, la vie n’est pas un spectacle et un Etat ça meurt aussi lorsque les institutions ne parviennent plus à satisfaire les attentes des populations.

Ce n’est pas un secret ou un culte de personnalité du président Touadéra. Mais dans les faits qui parlent d’eux-mêmes de leur monde, force est de constater que depuis son avènement après sa brillante élection en 2016, le peuple centrafricain a retrouvé petit à petit les capacités de ses représentants à exécuter et porter un projet commun, celui de la réconciliation, de la stabilité et du développement : « Ensemble, nous avons œuvré inlassablement, avec le soutien de la communauté internationale, pour créer des cadres propices au retour de la paix, de la sécurité, de la concorde nationale et du relèvement économique » reconnait le locataire du palais de la Renaissance.

En effet, le problème centrafricain est connu de tous, c’est l’amour du pouvoir pour le pouvoir. Cependant, les Centrafricains ne font que souffrir suite à cette politique qui n’apporte jamais de solution à la souffrance des populations. Pendant que les autres avances, les politiques ne font que faire reculer les programmes de ceux qui se donnent pour la cause commune. Il est temps de comprendre que les divisions ne sont pas une solution de sortie de crise, c’est un instrument du diable qui est imposé par les ennemis de la nation ceci dans le but de mieux exploiter nos ressources naturelles.

@Bienvenu ANDALLA, 

 

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