Centrafrique : Les ressortissants de Bouar exigent de la Minusca l’application de son mandat

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Bangui, le 03 févr.-21

S’il y a une chose qui fâche de nos jours, c’est l’agenda dans lequel se déroule la gestion de la crise centrafricaine et surtout la manière dont la force de sécurité onusienne présente en Centrafrique gère son robuste mandat dans la protection des populations civiles.

Selon les ressortissants de Bouar la situation sécuritaire malgré un calme précaire est toujours tendue tant les groupes armés sont signalés dans la région et se promènent avec les armes au vu et au su de la force onusienne qui est en Centrafrique pour secourir les FACA frappées d’un embargo imaginaire qui n’arrange les actions des puissances occidentales qui veulent voir ce pays toujours dans une situation chaotique afin d’exploiter dans l’ombre les ressources naturelles du pays.

Depuis l’invasion des rebelles de la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC), les populations de la ville de Bouar et ses environs vivent dans des conditions très précaires : « Notre situation à Bouar malgré un calme précaire, est toujours inquiétante. Tout est au point zéro de l’histoire centrafricaine depuis son indépendance jusqu’à nos jours. Les bâtiments administratifs sont vidés et certains occupés par les criminels, les enfants ne peuvent pas effectivement aller à l’école à cause de la présence des hommes armés, le panier de la ménagère souffre violence à cause de l’augmentation des prix des produits de première nécessité. Une histoire qui ressemble à une scène apocalyptique », a affirmé un habitant de cette localité.

On se souvient que dans les années 60, les pays d’Afrique surtout ceux qui étaient colonisés se sont lancés dans la quête de leurs indépendances dans le but de quitter le règne de la colonisation et vivre dans l’autonomie. Malheureusement, ce soleil des indépendances n’a apporté que le lot des malheurs à la population centrafricaine du fait que le colon est rentré sans jamais quitter le Centrafrique.

En décembre 2012, lorsque la coalition Séléka se forme au nord du pays, l’idée était de renverser le pouvoir de Bozizé marqué par la corruption, le tribalisme, le népotisme, le clanisme, les exécutions sommaires et extrajudiciaires et des détentions arbitraires. Les revendications étaient fondées car, le Centrafrique est un patrimoine commun de tous les Centrafricains.

Malheureusement, avec l’émergence des groupes antibalaka, le pays allait frôler un génocide à la rwandaise. Et comme le Centrafricain est membre des Nations-Unies, le Conseil de Sécurité a dépêché une mission pour la protection des populations civiles. Ces soldats avec un mandat robuste, devraient avec les moyens sophistiqués qu’ils disposent devraient en principe stabiliser le pays. Ce qui semble ne pas trouver une suite favorable sur le terrain.

Pour les ressortissants de Bouar, il est temps pour que la Minusca prenne ses responsabilités d’autant plus que le pays est soumis à un embargo onusienne sur les armes, minutions de guerre et autres matériels à destination de la RCA.

@Hervé BINAH,

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