Centrafrique : Les populations réclament la proximité des policiers et gendarmes suite aux cas de vols-viols-braquages-cambriolage-immolation-meurtres-assassinats-enlèvements

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Bangui, le 06 octobre 20

L’insécurité à Bangui n’a certes pas encore atteint l’ampleur de certaines métropoles africaines ou occidentales. Mais, le taux de criminalité dans la capitale centrafricaine s’accentue dans certains arrondissements, notamment le 2e, 5e, 3e, 6e, 8e et PK11 sur la sortie à tel point que les autorités prennent des dispositions pour qu’un terme soit mis à cela. Toutes les formes possibles d’insécurité et de crimes y passent, des simples braquages aux meurtres et assassinats, en passant par les cambriolages, les viols, les vols, les enlèvements et kidnappings, les embuscades, etc.

Face à ce sombre tableau, les autorités (Directions de la police, la gendarmerie, l’OCRB, la CNS, FICU…) en charge de la sécurité des populations ne dorment pas. Le Directeur générale de la police, Bienvenu Zokoué « dort pas sur ses lauriers », jusqu’au jour où le phénomène prendra fin dans la capitale.

Ces arrondissements cités ci-haut, sont assimilés de nos jours au Far west américain. Maintenant plus qu’auparavant, le danger plane partout et la mort barbare peut frapper à tout moment. Il suffit de revivre quelques cas illustratifs récents au quartiers SICA2 (Axe Pont RDC en allant vers Newtech, FESCA et Minusca), Yakité, Pkètène, Pont Langbasso, Pétévo, Kété Nguéré, Ngouciment, Fondo, Malot, Yangato, Yassimandji, Tiringoulou (Benzvi), Ucatex, Chicago, Combattant, Bar-Casier, Damala et Marché-tournent…pour réaliser à tel point la vie se lit en pointillés à partir de 19 heures.

Braquage à main armée : la semaine passée au quartier Combattant, un établissement commercial qui évolue dans la vente de produits divers depuis est attaquée et plusieurs millions et objets de valeur emportés par les braqueurs. C’est vers 21 h 30 ce soir-là que des hommes lourdement armés attaquent cette boutique.

Au quartier SICA2, réputé un coin chic, est devenu un enfer pour ceux qui y habitent et fréquentent, notamment les mototaximans. Le braquage d’une moto a fini par la mort du propriétaire. Les assaillants, ont braqué un automobiliste, mis à plat ventre poignardé à l’aide d’un couteau, avant de s’enfuir avec son engin. Les soldats de la Minusca en patrouille sont arrivés une heure après. Médecin après la mort !

Enlèvement-kidnapping : Le 1er octobre dernier, deux enfants ont été enlevés à au quartier Benz-vi, juste derrière la Cave Petit-Christ et la Télévision Vision 4. Les gamins sont toujours aux mains de leurs ravisseurs qui sont disparus dans la nature et que les parents de ces enfants n’ont pas leur nouvelle jusqu’à ce jour. Selon des sources proches du dossier, les deux enfants âgés entre 6 et 8 ans ont été enlevés aux environs de 15 heures alors qu’ils jouaient avec leurs camarades.

Meurtre-assassinat : Dans la nuit du 9 au 10 août, Bertille-Josiane est victime de la barbarie humaine. Vers 20 heures, elle emprunte un taxi-moto et regagne son domicile familial à Pétévo. Arrivée à destination, le taxi fait demi-tour. La fille sort son téléphone et appelle sa sœur pour venir ouvrir la porte. Au moment, le bruit d’une moto résonne, et un coup de feu retentit précédé d’un grand hurlement de la fille. Sa sœur qui sortait de la maison, ouvre le battant et découvre Bertille-Josiane agonisant dans une marée de sang.

Le mois passé, la population de Combattant en allant vers Marché-tournent, a assisté à une scène douloureuse : Le corps sans vie d’un jeune homme a été découvert au bord de la route. C’est dire qu’aujourd’hui, la vie des habitants de Bangui voire ceux de quelques régions du pays est suspendue à un fil qui peut céder à tout moment, à toute heure, au détour d’une quelconque circonstance, d’une clameur publique, dans les secrets de la nuit, au coin d’une rue, jusque dans les domiciles. Partout le mal et l’horreur rodent.

Présentement, dans certains quartiers de la capitale, l’insécurité est telle qu’à partir de 18 heures, plus personne n’ose s’y aventurer, à moto, même en voiture ou à pied. Les viols des jeunes filles sans défense se multiplient, accentuant la débauche, encourageant les avortements clandestins et multipliant la transmission des MST.

Toute la nuit, des vols et attaques à mains armées s’exécutent sous la houlette de bandits sans scrupules. Des coups de feu se font de plus en plus entendre dans nos quartiers et surtout dans les quartiers où l’électricité est quasi inexistante. Le braquage est devenu monnaie courant.

C’est dire que malgré les efforts que déploient les autorités du pays, Bangui est devenue une ville où les bandits sont dotés d’armes de tous genres, y compris des armes de guerre. Il n’y a aucune échappatoire. Quelle que soit la précaution que vous prenez, il n’y a que Dieu qui peut vous sauver.

On peut croiser des véhicules de patrouille de la Minusca dans les rues de capitale. Mais, parfois ces crimes se font sous leurs barbes. Les postes de police sont installés dans certains coins de la capitale, c’est encourageant, et ce que nous déplorons c’est l’effectif des policiers, avec une équipe restreinte de quatre personnes, tout au plus, est tenu de veiller sur la sécurité des habitants d’une dizaine ou au moins cinq quartiers, tous les jours.

Si les patrouilles devaient se mener quotidiennement pour la sécurité du peuple, les moyens matériels feraient défaut. Sur ce, le DG Zokoué qui est un homme de terrain, ne vas se laisser faire et ce dernier à accomplir la mission qui lui confiée par les hautes autorités du pays, celle d’assurer la sécurité et la protection de tous les centrafricains.

@Bienvenu ANDALLA,

 

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