Centrafrique : Les ennemis de la paix ne parviendront pas à freiner la course vers la stabilité nationale

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Bangui, le 22 oct. 21

Le combat de la stabilité nationale se dispute actuellement entre les autorités du pays et les rebelles de la CPC qui, avec l’appui de certaines puissances extérieures, veulent à tout prix maintenir la situation dans l’état chaotique. Toutes ces gesticulations militaro-politiques visent réduire à néant tous les efforts engagés depuis 2016 pour que le pays puisse stabiliser sur les rails.

En vérité, l’histoire politique de ce pays est jalonnée de soubresauts politiques, entraînant une instabilité institutionnelle et conjoncturelle défavorable à son développement. A arrive au pouvoir en 2016 puis réélu en 2020, le président Faustin-Archange Touadéra a pris son bâton de pèlerin pour recadrer une nouvelle politique, celle qui est basée sur les actions et non la parole.

Sur le plan externe avant le président Touadéra, la RCA vit dans un environnement marqué par l’instabilité de coopération bilatérale voire multilatérale. Sur le plan interne, elle a subi pendant une dizaine d’années des crises militaro-politiques à répétition qui ont affecté le tissu socio–économique et les forces de défense et de sécurité. Aujourd’hui, le Centrafrique affiche le visage d’un pays politiquement stable, économiquement en progression, et dans lequel le niveau d’insécurité dans l’arrière-pays reste une source de préoccupation suite aux actions commises par les groupes armés.

Le lien de sang qui unit les Centrafricains entre eux et l’usage unique de la langue sango qui caractérise la RCA, sont autant de facteurs déterminants qui devraient favoriser le règlement des crises et la réconciliation nationale. De ce point de vue, la situation conflictuelle qui perdure dans ce pays à cause de ces groupes armés qui sont appuyés par les membres de la plateforme politique COD-20, relève d’un paradoxe étonnant et trouve ses causes plutôt dans une difficile que le gouvernement s’y attèle actuellement.

Les crises internes, ont sérieusement dégradé la situation sécuritaire à travers plusieurs types de menaces qui pèsent actuellement sur le Centrafrique. Au nombre de celles-ci, on peut citer : Sévissant principalement dans l’Ouest, le Nord-Ouest, le Nord-Est et dans le Centre, où les rebelles de la CPC s’attaquent aux populations en les dépossédant de leurs biens. Les cibles privilégiées de ces criminels sont les populations civiles, convoyeurs de fonds, les commerçants et les éleveurs. Leurs zones de prédilection étant les axes routiers, ils perturbent systématiquement la libre circulation des personnes et des biens à l’intérieur même du pays.

Cela se ressent dans l’arrière-pays par conséquent dans le panier de la ménagère qui est désespérément vide à cause des pénuries artificielles ainsi créées et de la cherté de la vie.

En dépit de la normalisation progressive de la situation sécuritaire dans tout le pays suite aux actions louables des FACA et leurs alliés russes, la Centrafrique à cause de la duplicité de certains de ses pays voisins qui jouent le jeu de la France, continue de subir les effets néfastes de la prolifération et de la circulation illicite d’armes de guerre qui sont ravitaillées aux rebelles.

Malgré les efforts des autorités et les progrès réalisés, on assiste encore, à la persistance de certains facteurs du conflit tels que décrits plus haut, notamment : l’insécurité dans certaines zones et surtout les agitations politiques des opposants de la COD-20 qui vendent leurs âmes à l’extérieur rien que pour clouer le pays dans la crise.

En définitif, la situation sécuritaire de la RCA se stabilise progressivement et mérite d’être assainie en vue de la reprise des activités socio-économiques dans un climat social apaisé et viable. Cela pourra contribuer à son émergence. En effet, si les menaces, les crises et les conflits ignorent les frontières et revêtent un caractère transnational, les mécanismes de gestion devraient, tout aussi bien, s’appliquer à la fois, et en même temps, à un ensemble sous régional ou régional.

La piste pour la résolution pacifique de ce problème se dessine déjà par le président Touadéra qui sont entre autres, la RUPTURE avec le système de la vieille politique, le renforcement du rôle de la justice dans la poursuite des personnes qui ont commis des crimes, de rendre les crimes imprescriptibles et renforcer le bénéfice de l’armistice, et travailler pour la promotion des valeurs démocratiques. Pour tous les Centrafricains, les ennemis de la nation ne parviendront à réussir tous les efforts qui se font pour le développement effectif de la RCA. Qui vivre verra.

@NGBA Dourou,

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