Bangui, le 22 oct. 21
Malgré les critiques sur le robuste mandat de la Force onusienne présente en République centrafricaine dans le cadre du maintien de la paix, il y a aussi lieu de reconnaître la franchise de M. NANKER NDIAYE suite à la déclaration du cessez-le-feu décrété par le président de la République.
Lors de son passage le 18 octobre 2021 à New-York, le Représentant du Secrétaire Général, Chef de la Minusca, Nankeur Ndiaye a salué l’engagement du gouvernement centrafricain dans la recherche de la paix, un progrès qui ouvrira les portes de la stabilité «Sur le registre des progrès qui méritent l’attention du Conseil, figure la déclaration de cessez-le-feu du président de la République Faustin Archange Touadéra… Cette déclaration devrait amorcer la phase opérationnelle de la feuille de route conjointe pour la paix en République centrafricaine adoptée, sous la houlette du président angolais JOAO Laurenço, le 16 septembre 2021, par la conférence de la CIRGL », a-t-il souligné.
En effet, on se souvient que le président de la République Faustin Archange Touadéra a affirmé qu’il a pris une décision difficile mais salutaire pour son peuple car, la paix n’a pas de prix et on doit la chercher même dans un trou. Le peuple centrafricain a tant besoin de cette paix condition sine qua none de tout développement.
Depuis plusieurs décennies, la République centrafricaine fait face à une série des violences meurtrières qui sont à l’origine de son retard de son développement. Le Représentant du Secrétaire général des Nations-Unies, Chef de la Minusca Nankeur Ndiaye a reconnu ouvertement que « l’intérêt que nous accordons à l’effectivité de la déclaration cessez-le-feu du 15 octobre réside dans sa contribution potentielle à la création d’environnement propice au bon déroulement du dialogue républicain inclusif que le gouvernement compte lancer sous peu avec les partis politiques et les forces vives de la nation », a-t-il confirmé.
Certes, les défis sécuritaires résident encore dans certaines zones du pays avec les opérations en réponse aux exactions commises par les groupes armés qui n’attendent que le langage des armes. Comment faire pour sortir le pays de l’ornière si le facilitateur de l’Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation en République Centrafricaine (APPR-RCA) est lui-même conscient de cette situation dramatique dans laquelle le pays est plongé depuis le déclenchement de la dernière crise militaro-politique ?
On sait que malgré la bonne volonté du régime de Bangui, certains groupes armés ont tenté de reconquérir leurs anciennes bastions au nord-ouest, au centre ce qui a provoqué un déplacement massif des populations et les tensions entre les communautés.
La paix est le bien le plus précieux de l’individu, une aspiration profonde de chaque être vivant. Il y a une chose qui reste comme l’a si bien signalé le Représentant du Secrétaire Nankeur Ndiaye « Il faudra aller au-delà de la lutte contre l’impunité, pour permettre au gouvernement de mieux assurer l’effectivité de ses obligations de protection des civils et de promotion des droits de l’homme par des forces de défense et de sécurité professionnelles et effectives »
@Pierre BECHEGO,
