Bangui, le 23 juin 2021
Pour prouver son autonomie et sa pleine responsabilité dans la protection des populations centrafricains et les biens des peuples, les autorités de Bangui n’ont pas lâché cette énième occasion pour qualifier ce rapport fallacieux d’une campagne de désinformation et de manipulation dans le seul but de distraire les FACA et les forces alliées russes dans la noble mission de ratissage des groupes armés.
Pour mémoire, la République centrafricaine est dans une situation d’insécurité depuis l’invalidation de la candidature de François Bozizé pour la course à la Présidence de l’élection du 27 décembre 2020. Ce dernier assoiffé du pouvoir a préféré créé une rébellion sanguinaire dans le but de reconquérir le pouvoir par les armes. Ainsi après l’échec le 13 janvier 2021 de reprendre le pouvoir par les armes en contradiction avec la constitution du 30 mars 2016 et le Forum National de Bangui a lancé une campagne des massacres des paisibles populations tout en asphyxiant au passage l’économie du pays par le blocus du corridor Bangui-Béléko. Un véritable crime contre l’humanité qui ne fait pas mention ledit rapport. Pourquoi tant de haine ?
Le rapport d’enquête mené conjointement et publié dans un langage ordurier par The Sentry et la chaîne CNN, le 14 juin 2021, a été qualifié d’un non-évènement par la présidence de la République centrafricaine qui a la charge de la protection des personnes et leurs biens.
Dans un communiqué laconique rendu public le 17 juin dernier, Bangui dans sa fonction régalienne a donné une leçon de morale aux deux structures de communication américaine prouvant au passage la responsabilité et la maturité politique de Bangui.
Ce rapport tendancieux accuse les instructeurs russes, d’être « une machine à piller et à tuer ». Plus précisément : « Une armée de mercenaires liés au Kremlin », qui « se livre à un carnage dans le but de contrôler des mines d’or et de diamants en République centrafricaine et renforcer l’influence russe en Afrique.» Une véritable campagne de désinformation.
Voilà pourquoi, Le ministre d’Etat, Directeur de Cabinet de la Présidence Obed Namsio a préféré établir les faits pour éclairer la lanterne du commun des Centrafricains sur le danger lié à cette campagne qui n’est autre qu’une guerre asymétrique de positionnement qui dévoile les vrais visages des complices de la CPC qui étaient favorables au coup d’Etat du 13 janvier 2021.
Selon une source de la présidence de la République, cette campagne criminellement orchestrée par les ennemis de la nation et relayée par une partie de la presse internationale vise en n’en point douter « à déstabiliser les institutions de la République et à instaurer un régime favorable aux intérêts stratégiques étrangers. » CNN et The Sentry « n’ont pas effectué une mission de terrain en République centrafricaine pour constater les faits allégués », selon Bangui. Une certitude qui fait peur car, les portes de la capitale sont ouvertes avec les ennemis à l’entrée de la capitale.
Si ces journalistes métrisaient la déontologie de leur métier, ils devraient venir en Centrafrique et chercher à rencontrer les autorités du pays en premier, le Président Faustin Archange Touadera pour une audience afin de voir au clair ce qui se passe dans son pays. « Une date allait être proposée à la demanderesse en tenant compte de l’agenda présidentiel, en dépit de la mauvaise orientation de ladite demande, le cabinet présidentiel n’ayant pas la compétence pour délivrer des accréditations aux journalistes étrangers », précise Obed Namsio.
Le Centrafrique sort de loin après plusieurs années de crise militaro-politique où le pays était occupé à 80% par les groupes armés et de nos jours, c’est la dialectique du maître et de l’esclave car avec la montée en puissance des FACA le soutien des alliés russes, Bangui contrôle déjà «80% du territoire national et la libération des populations des zones occupées qui subissaient les violences de tout genre infligées par les groupes armés et les rebelles depuis plusieurs années » comme le témoigne la Présidence de la République centrafricaine.
La question posée par le Centrafricain lambda est de savoir pourquoi c’est l’échec de la rébellion en Centrafrique irrite Paris et Washington alors que le pays cherche à redorer son image ? Pourquoi régler les litiges de la deuxième guerre mondiale hors du Centrafrique ? La Présidence refuse de se retrouver dans « une guerre par procuration » entre les grandes puissances.
@Jacques KOSSINGOU,