Centrafrique : Le rêve d’Icarety des groupes armés stoppé par le régime de Bangui

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Bangui, le 21 octobre 21

Le Pouvoir pour le pouvoir n’a plus sa place en République Centrafricaine même si le président de la République Faustin Archange Touadéra a demandé un cessez-le-feu par amour pour sa population. Le peuple maintient sa vision de lutte contre l’impunité souvent considérée la cause des crises militaro-politiques.

C’est avec consternation et profonde tristesse que nous sommes obligés de revenir à la relecture de la crise militaro-politique qui secoue le pays depuis plus de 8 ans tant les crimes dissimilés dans le pays font rêver la fin du monde ou à l’Apocalypse de Saint Jean  malgré la signature d’une panoplie d’accords de paix.

On se souvient depuis la prise du pouvoir par la coalition Séléka en 2013 que l’opposition démocratique a indiqué plus d’une fois à travers des déclarations et communiqués de presse que le pouvoir de Bangui a franchi la porte de l’incompétence chronique et que le commandant du navire a échoué dans sa politique sur toutes les lignes. Du coup, la réclamation à cor et à cri d’un dialogue politique inter centrafricain était une solution de sortie de crise.

L’Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation en République Centrafricaine signé le 06 février 2019 avait pour but de mettre un terme à la guerre civile déclenchée par la coalition Séléka. Pendant que le peuple centrafricain espérait une résolution des problèmes de fond, les choses vont à contre-courant des aspirations du gouvernement  qui cherche par tous les moyens à remettre les pendules à l’heure malgré les multiples critiques. Le régime de Bangui a donné une valeur à l’apaisement du pays en prônant le dialogue comme solution pour le règlement des conflits.

Cependant, il faut aussi signaler que dialogue sur dialogue, accord sur accord, croyez-vous réellement que la coalition des rebelles reversera la vapeur et donner le temps à la reconstruction d’un pays qu’ils ne font que supplicier ? Même avec ce qu’ils ont pillé dans ce pays et qu’ils gardent de nos jours comme fond de caisse pour les prochains mouvements armés car, il suffit de relire les cycles de violences et constater que depuis une bonne décennie, à chaque dix ans, une rébellion mafieuse à la quête du palais de la Renaissance se crée. Il suffit de faire allusion à la réparation, justice et la responsabilité pour que les aiguilles des montres ne donnent plus la même heure et que le son des cloches annonce une nouvelle ère.

La mentalité des chefs rebelles et de leurs combattants est aux antipodes de l’effort de reconstruction mené par le commandant du bateau Faustin Archange Touadéra depuis son accession à la magistrature suprême. Ce qui signifie qu’ils n’ont plus leur place dans ce pays. Un temps a été donné pour tendre la main à tout le monde même avec les mercenaires venus du Tchad, du Soudan, du Niger, du Cameroun ce, malgré leur plan machiavélique dans ce pays.

Les Centrafricains de sang ne se reconnaissent pas dans ces pratiques guerrières, meurtrières et prédatrices encore moins en ces faciès qui rappellent d’autres mondes et d’autres sociétés comme une invasion des démons sortis des trous ténébreux du mal ou des mondes souterrains pour semer la terreur, la mort et la désolation sur toute l’étendue du territoire national.

On se souvient  que, pour lutter contre cette invasion arabe dans notre pays, certains fils dignes de ce nom et des courageux, qui se sont sentis en danger et voyaient le pays aller progressivement dans sa destruction se sont organisés sans armes de grande valeur, pour sauver cette catastrophe historique. Qu’ils aient été récupérés politiquement, cela est un autre registre.

Même si François Bozizé est devenu le traitre à ciel ouvert pour notre pays, il reste une chose pour sauver le reste : le ratissage de tous les ennemis de la paix avant de prétendre à un quelconque dialogue avec les vrais Centrafricains. L’ordre règnera par tous les moyens. Le président Touadéra d’ailleurs sait que son pays a besoin de la paix et rien d’autre. Ce n’est donc à un mathématicien de sa classe qu’il ait besoin de dire « Espérez », il est parmi ceux qui en savent le plus du moins que l’on puisse dire. Un cessez-le-feu a été décrété et ce n’est pas la lâcheté mais une volonté manifeste d’être à l’écoute de ses populations.

On se souvient que depuis le Forum de Bangui en passant par la constitution du 30 mars 2016, le peuple centrafricain a clairement exprimé sa volonté de mettre un terme à l’impunité considérée comme une source de tous les malheurs de ce pays. Le souhait du peuple c’est que tout se passe par les urnes et non par les armes. Les coups d’Etat ont causé le retard de ce pays sur tous les plans. Il faut donc y mettre un terme et laisser le temps au développement comme dans tous les autres pays du globe surtout de la sous-région.

@JLG, 

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