Centrafrique : Le président Touadéra doit se libérer des chaines du néocolonialisme pour son second mandat

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Bangui, le 28 mars 2021

La République centrafricaine n’oublions pas de le signaler au haut et fort de nos jours se trouve au carrefour de tous les malheurs qui n’ouvrent pas les portes à son développement. C’est un Etat vendu par les anciens fils du temps de jadis et les acheteurs sont encore présents et connus de tous sans que personne n’en parle clairement. Touadéra doit changer la donne pour faire respecter la souveraineté du pays  aux yeux du monde.

Lorsqu’on analyse scrupuleusement, la Charte de la colonisation, on constate que le colon est toujours devant les portes du Centrafrique. Il est sous plusieurs facettes qui sont des obstacles à son épanouissement.

Depuis le Congrès de Berlin où le gâteau africain a été partagé entre les grandes puissances colonisatrices, les Africains ont perdu à jamais leur dignité et la souveraineté de leurs Etats. Les grandes décisions de nos jours se prennent dans les grands bureaux des Champs Elysées, de Moscou, de Ndjamena ou de Brazzaville sans que les politiques centrafricains ne puissent ouvrir la bouche et dénoncer cette politique de mainmise sur un Etat indépendant.

Le problème c’est que les Centrafricains ne veulent pas se libérer des chaines de l’esclavage et prendre leur destin en main. Pendant que le Colon pille nos ressources, ils donnent les armes aux politiciens pour distraire la communauté nationale et se présenter au finish comme moralisateur oubliant que la vraie morale se moque de la morale. Tchaka Zoulou posait la question à ses détracteurs en ces termes : « Si vous les blancs vous êtes saints pourquoi avez-vous tué Jésus ? »

Cette question aussi banale qu’elle puissent paraître, elle très révélatrice de nos jours au regard de la situation sociopolitique de Centrafrique.

Réfléchissons tant soit peu sur la situation politique de Centrafrique. On sait tous que Bozizé ne peut pas fabriquer une arme lourde à destruction massive. D’où lui viennent alors les armes pour former une rébellion comme celle de la CPC sûrement pas la tombe du feu président fondateur Barthélémy Boganda. Qui a tué le père fondateur de Centrafrique ? Ce n’est pas la sorcellerie de sa maman ou de son père.

Le temps va si vite qu’on demande que le témoignage de l’histoire nous aide à comprendre l’origine de nos malheurs aggravés de plus en plus par une guerre géopolitique et géostratégique entre les puissances occidentales qui veulent signer par eux-mêmes le titre foncier du Centrafrique sans l’accord des Centrafricains patriotes.

Le monde évolue et les mentalités changent avec acuité. Le Centrafricain d’aujourd’hui n’est pas celui d’hier qui se fait avaler la couleuvre rouge à tout bout de temps. Le président Touadéra le démocratiquement élu doit répondre aux aspirations de sa population qui voudrait se libérer des chaines de l’esclavage de l’occident. Le monde est devenu un village planétaire où chacun doit apporter le meilleur de lui-même dans ce qui est le patrimoine commun qu’est l’humanité. Et cela ne peut être une réalité si la coopération n’est pas sur la base du gagnant/gagnant.

C’est dans ce contexte que le chantier du second mandat de Touadéra qui est si vaste au point où il lui faut la prudence et le nationalisme pour faire triompher son idéologie sans attendre uniquement des autres. Pour  preuve, s’il avait tout attendu de la Minusca, le pays serait-il encore sur ses rails de nos jours ? La montée en puissance des FACA et surtout le soutien des forces alliées russe et rwandaise ont fait ce que les autres n’ont pas fait en 7 ans. Ce qui signifie qu’il faut changer le format de la diplomatie tant avec les puissances occidentales qu’avec certains pays voisins qui tirent profit à la situation sécuritaire de ce pays. C’est à Touadéra que le peuple a confié sa destinée et non à une autre personne charitable qu’elle puisse être.

@JACKO, 

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