Centrafrique : Le peuple centrafricain s’oppose à une éventuelle nomination des représentants groupes armés et des politiciens traitres dans le gouvernement

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Bangui, le 08 févr.-21

La gestion de la crise militaro-politique de l’heure est au cœur des préoccupations majeures du régime de Bangui. Et pour preuve, les forces armées centrafricaines (FACA) et leurs alliées sont en train de faire des avancées considérables pour la stabilisation du pays. Mais, l’épineuse préoccupation reste et demeure celle des groupes armés ringards qui continuent de fouler au pied l’Accord de Khartoum, signé le 6 février 2019.  Ces récidivistes ne doivent plus avoir leurs places dans le gouvernement, sans oublier leurs complices des partis d’opposition qui sont nommés à des postes de responsabilité à la Présidence, à la Primature et autres Institutions républicaines.

Les représentants des groupes armés de la Séléka ont profité de l’Accord de Khartoum pour faire des places dans le gouvernement, dans les hautes institutions du pays. Mais, ils n’ont pas fait preuve du respect de leurs engagements à cesser les hostilités et à renoncer à leur aventure rebelle.

Ces derniers, sachant que la politique de la main tendue du chef de l’Etat est en train de dépasser les limites, ils s’excitent dans les troubles. Ce qui est plus grave, ceux qui représentent ces groupes armés dans le gouvernement sont toujours restés de connivence avec eux, tout en leur fournissant des moyens financiers, techniques et trahissent les secrets d’Etat….pouvant leur permettre de mener de leurs activités terroristes sur le terrain.

Dans sa vision de l’union sacrée, le président Touadéra au départ, ne voulait pas faire usage de force dans la résolution de la crise centrafricaine. C’est cette gentillesse qui est considérée comme un signe de faiblesse par les mercenaires et sanguinaires, qui continuent de mettre à mal la quiétude de tout le peuple centrafricain.

Voilà qu’ils sont désagréablement surpris ces derniers temps de  constater que le président Touadéra s’est investi comme un chef de guerre contre eux, surtout avec la création de la CPC de François Bozizé, composée de plusieurs factions des groupes armés qui ont fait que l’Accord de Khartoum puisse devenir un mort-né. Pour le moment, il est temps que chacun puisse répondre personnellement de ses actes car, la responsabilité pénale est individuelle. On se rend compte que pour le moment, chacun cherche à se justifier pour être reconduit dans le nouveau gouvernement en cours pour leur permettre de replonger le pays dans le même du passé. D’autres politiciens de l’opposition, cherchent également à tailler une place pour remplir leur « ventre ».

A ce jour, le président de la République Faustin Archange Touadéra et ceux qui lui sont restés fidèles passent à la vitesse supérieure dans le cadre de la restauration de l’autorité de l’Etat sur toute l’étendue du territoire national. Le pacte de boycott du scrutin du 27 décembre signé par Anicet Georges Dologuélé de l’URCA et François Bozizé de KNK  a négativement impacté toute la RCA. Il est à constater que le peuple Centrafricain est d’ores et déjà plus que déterminé à en découdre avec tous les représentants des groupes armés voire certaines personnalités qui sont à la solde des opposants et qui occupent encore certaines postes politiques.

La RCA n’est pas condamnée à vivre que de crise en crise. Tous ceux qui ont signé l’APPR du 6 février 2019 qui n’ont pas tenu leur promesse, et  doivent sans condition quitter le gouvernement et dans la mesure du possible répondre de leurs actes criminels devant les juridictions compétentes. Le pays doit aller de l’avant comme tous les autres, car ce jour même sur le plan régional, la République Centrafricaine est à la traine des autres pays, alors qu’à un moment donné de l’histoire, la RCA était un pays modèle.

Le président de la République ne doit pas perdre de vue que c’est ce même peuple centrafricain qui l’avait élu en 2015, qui vient encore de lui redonner sa confiance pour un second mandat. Donc, il est judicieux que les préoccupations, les besoins, les soucis de ce dernier soit la priorité des priorités de toutes les actions gouvernementales.

Le peuple Centrafricain n’est pas passé par quatre chemins pour exprimer son mécontentement et son indignation par des multiples marches pacifiques, conférences de presse, des communiqués pour réclamer le départ du gouvernement des représentants des groupes armés et personnalités politiques traitres. La paix durable tant recherchée passera absolument par le respect de la volonté du peuple. Donc, le régime en place fera mieux d’être attentif au cri du cœur du peuple Centrafricain.

@Hervé BINAH,

 

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