Centrafrique : A quand la mise en application du dernier « R » du DDRR ?

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Bangui, le 09 février 21

Après la célébration de l’an II de l’Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation négocié à Khartoum et signé le 6 février 2019 à Bangui la capitale centrafricaine, les mercenaires étrangers devraient déjà plier bagage et laisser le Centrafrique en paix.

Si la situation sécuritaire perdure de nos jours en République centrafricaine, c’est suite à la présence continue des mercenaires étrangers qui essaiment dans ce pays comme des véritables diables incarnés. Ces criminels après avoir pillé, massacré, violé, exploité illicitement les ressources naturelles du pays et incendié des maisons et des villages entiers, devraient se rendre en évidence que le Centrafrique est un Etat autonome qui doit se prendre en charge.

Toutes les actions du gouvernement doivent de nos jours converger vers le rapatriement des mercenaires. On sait tous que ces mercenaires ne sont pas venus dans ce pays en enfant de chœur ni en patriote. Ils sont venus se faire fortune sur le dos des Centrafricains et de nos jours, ne savent plus quoi faire dans la gestion de leur retour : « La crise centrafricaine est alimentée tant soit peu par les mercenaires venus du Tchad, du Soudan, du Niger, du Congo Démocratique et du Cameroun. Ils ont eu la bénédiction de certains Centrafricains assoiffés du pouvoir et du gain facile. Ainsi, pour s’éterniser dans ce pays riche en pierres précieuses, ils optent pour la politique du maintien du pays dans une situation de ni paix et de ni guerre afin de soumettre le gouvernement à une panoplie de revendications qui changent de format à chaque circonstance », témoigne un sociologue et observateur avéré de la vie politique de la RCA.

C’est dire que la gestion de cette crise doit absolument passer par le rapatriement de ces bandits de grand chemin qui imposent la loi de la jungle dans un pays de paix et de résilience inouïe.

Aujourd’hui, si le pays est asphyxié, c’est à cause de ces criminels qui ne veulent pas comprendre la raison de bien-être des Centrafricains. On sait que la force de la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC) de François Bozizé, est le fruit des éléments de 3R du Camerounais Abass Sidiki, de l’UPC du Nigérien Ali Darassa et de certains peuhls apatrides venus de tous les horizons comme le MPC d’Alkhatim.

Or, si les garants et facilitateurs avaient voulu jouer franc jeu avec le gouvernement centrafricain, ils procéderaient déjà soit à l’arrestation de ces criminels étrangers soit à leur rapatriement. Deux ans après la signature du 8e accord de paix, on parle encore des mercenaires étrangers. Et comme ils ne sont pas des vrais Centrafricains, ils ne peuvent pas militer à la stabilisation du pays qui sera en leur défaveur : « Il y a un dialogue qui s’annonce. Cependant, les Centrafricains ne doivent pas se perdre de vue. Tant que les mercenaires étrangers seront aussi assis sur la table des négociations, on va toujours revenir à la case de départ. Ces gens ne sont pas des animaux. Ils savent bien qu’au cas où les Centrafricains vont parler un seul langage, cela va se retourner contre eux. Voilà pourquoi, ils cherchent toujours à chaque fois créer une situation guerrière pour ramener les choses à la case de départ faisant de ce pays, un éternel pays de recommencement. Ils doivent repartir chez eux et on verra s’ils vont encore alimenter les rebellions ou exploiter illicitement les ressources naturelles dans leur pays  respectif», témoigne un  Centrafricain.

En effet, après cette brillante célébration de l’an II, il urge de nos jours de trouver une équation qui puisse faire chasser ces criminels du pays à défaut de leur traduire en justice. Car, le temps presse et il faut sauver l’économie du pays.

@Hervé BIANZA, 

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