Centrafrique : Le gouvernement doit prioriser le ratissage des groupes armés qui constituent encore une menace

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Bangui, le 1 septembre 21

Les groupes armés, surtout ceux de la CPC que pilotent François Bozizé et Abdou Karim Meckassoua ont adopté pour de nouvelles formes d’actions depuis qu’ils ont été chassés comme des rats par les FACA et leurs alliées russe et rwandais. Si les groupes armés ont quitté  un certain nombre de villes et interrompre leur marche sur la capitale à la suite des actions menées par les FACA, les soldats russes et les forces spéciales rwandaises, ils demeurent présents et très actives dans la brousse et sur les grands axes d’approvisionnement.

Depuis le lancement de la riposte de guerre par le régime de Bangui après le putsch raté du 13 janvier dernier, les ennemis de la paix et les amoureux du pouvoir pour le pouvoir, ont renoncé à attaquer ou à reconquérir des villes. La prudence est, désormais, de mise, du moins pour le moment. Ils se sont repliés vers leurs traditionnelles zones d’influence et préfèrent s’en prendre à des civils sans défense lors de leurs déplacements (commerçants, fonctionnaires, voyageurs, religieux, humanitaires…) en tâchant d’éviter l’affrontement, quand cela est possible, avec les FACA ou soldats russes.

Ils n’hésitent pas, pour autant, lorsqu’ils tendent des embuscades pour s’emparer de chargements à tirer sur les soldats centrafricains ou russes chargés d’assurer la sécurité des transports routiers. En tout cas, les rebelles de la CPC n’ont aucun scrupule à attaquer et piller les hôpitaux, les églises, les écoles… Elles recourent, comme ils l’ont toujours fait, à la menace, au racket, aux meurtres et aux exactions. Ils cherchent, plus qu’auparavant,  à contrôler les voies d’approvisionnement et l’accès aux champs aux populations civiles.

L’insécurité demeure même si les actions sont, en apparence, plus limitées. En fait, elles revêtent des formes nouvelles : attaques surprises, embuscades avec replis immédiats. L’objectif est de se procurer des fonds et de créer un climat de terreur de manière à se positionner comme une force face au gouvernement centrafricain.

Les principaux responsables de la CPC cités ci-haut espèrent participer au futur dialogue national et, surtout, être associés à l’exercice du pouvoir. Niet, c’est le peuple Centrafricain qui s’y oppose catégoriquement. Pour le moment, ces rebelles bien que leurs responsables soient en fuite à l’extérieur du pays, sont un peu partout en brousse  et se conduise, pour reprendre l’expression du cardinal archevêque de Bangui, Dieudonné Nzapalainga, en « bandits de grand chemin ». Ce qui est sûr, les autorités centrafricaines sont, plus jamais que déterminées à en finir avec ennemis de la paix qui sont actuellement neutralisés.

Les Centrafricains ne sont plus des dupes car, le monde évolue et les mentalités changent. Après plusieurs décennies de crise militaro-politique, les Centrafricains depuis le Forum de Bangui en passant par la Constitution du 30 mars 2016, ont clairement exprimé leur volonté de mettre un terme à l’impunité source de plusieurs maux qui retardent le développement de ce pays. C’est une triste réalité mais, les faits parlent d’eux-mêmes. Le président Touadéra dès sa prise de fonction a tendu sa main patriotique à tous ses compatriotes et même aux groupes armés afin que la paix et surtout les valeurs républicaines soient valorisées dans l’agir des uns et des autres. La patrie était menacée de perte.

Or, le constat est amer. La main tendue et a été vite tordue tant par les politiques que par les groupes armés. Il faut donc passer à la vitesse supérieure en faisant de la justice pour tous, le cheval de bataille. Il est donc inadmissible de se retrouver encore autour d’une table avec les criminels pour signer un accord de plus.

@NGBA DOUROU,

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