Bangui, le 11 déc. 20
Qui pouvait imaginer il y a un temps pour la tenue constitutionnelle des prochaines élections que l’ANE gagnerait son pari? Les politiques centrafricains ne voulant pas aller aux élections démocratiques sollicitaient par contre une transition afin de mettre en cause la volonté du gouvernement de donner une recette démocratique fiable dans notre pays ?
Malgré le jugement hâtif de quelques Centrafricains qui accusaient à tort l’Autorité Nationale des Elections (ANE) de n’être pas à la hauteur de sa mission, les choses commencent à se préciser surtout du côté de cette institution républicaine en charge d’organisation technique des dites élections couplées.
Toute la machine est en marche pour les prochaines élections dont la campagne débutera le 12 décembre 2020 soit 48 heures encore. Les cœurs des Centrafricains sont déjà apaisés avec l’arrivée de tout le matériel électoral en terre centrafricaine. On peut noter l’arrivée des cartes d’électeur, les urnes, le matériel de bureau, bref le décor est planté et n’attend que le coup d’envoi pour avoir une élection aux délais constitutionnels.
Ce n’est pas un secret des dieux. On sait que lorsque le président Faustin Archange Touadéra prend les commandes de la magistrature suprême de l’Etat, en bon mathématicien et vrai patriote, il a promis de donner une nouvelle recette où le respect de la constitution devrait être sa priorité. C’est dans ce contexte qu’il n’a cessé de dire qu’il ne refuse pas le dialogue car, c’est un instrument de développement dans un pays. Mais pour lui, le dialogue doit être prôné si une urgence s’impose.
Or, selon ceux qui réclamaient la transition, l’ANE n’allait pas tenir ses promesses en organisant les élections à la bonne date. Mais comme il faut toujours laisser le temps au temps faire son temps, les bonnes voix s’élèvent déjà pour encourager le gouvernement centrafricain dans sa noble mission de faire entrer le Centrafrique dans le concert des grandes nations démocratiques : « Le président Touadéra ne fait que gagner son pari d’un homme de parole et de respect des valeurs d’apaisement dans son pays. Le matériel est déjà sur place et les Centrafricains disposent déjà leur carte, la Minusca partenaire pour ces élections est en train de mettre le dispositif sécuritaire pour une élection apaisée, transparente, libre, crédible et démocratique. C’est une victoire à saluer à juste titre car, aimer son pays, c’est aimer sa constitution et ses institutions », a témoigné un Centrafricain lambda.
Comme une élection est un travail à la chaine, le gouvernement a fait son travail, il reste maintenant aux acteurs impliqués à ces élections en particulier les candidats, les électeurs et les groupes armés d’assurer un climat favorable pour la tenue de ces élections. Ces élections constituent une étape importante dans la vie de notre pays. On ne peut pas parler d’une élection démocratique si les gens pactisent avec les groupes armés ou si certains compatriotes pensent à la corruption et à l’achat des consciences des électeurs. Le pays veut tourner définitivement la sombre page d’une histoire toujours marquée par les massacres des populations, des pillages et surtout de la corruption. Le temps est donné à un sursaut patriotique de tous les Centrafricains qui doivent chercher à remporter la même victoire que l’ANE en valorisant la constitution au détriment des ambitions égoïstes qui ne font que retarder le développement du pays.
La démocratie, c’est la guerre des idées et non un espace réservé aux messages de la haine, de la division et de la trahison. Les Centrafricains doivent apprendre à entrer dans l’histoire sans attendre l’arbitrage de l’extérieur comme s’ils n’avaient pas la capacité de résoudre leurs propres problèmes. Une élection démocratique est assurée par l’ANE, c’est du moins que l’on puisse dire. Maintenant, à chacun de prendre ses responsabilités et embellir l’image de Centrafrique.
@Bienvenu ANDALLA,
