Centrafrique : La ville de Mobaye une chasse gardée d’Ali Darassa

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Bangui, le 11 déc. 20

 On se souvient pour mémoire lorsque les Centrafricains étaient transportés dans l’avion en direction de Khartoum négocier l’achat de la paix confisquée par les groupes armés suite à une erreur politique de certains Centrafricains qui voulaient le pouvoir à tout prix et à tous les prix. Un document a été consigné depuis la capitale soudanaise et signé à Bangui, capitale centrafricaine au nom d’un Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation en République Centrafricaine. Il était question de donner un chèque de la paix au peuple centrafricain meurtri. Malheureusement, les groupes armés s’obstinent de respecter leurs engagements.

Certes, l’histoire de la République centrafricaine ne s’est pas faite sur un corps pacifié, mais sa reconstruction ne peut pas se faire par un coup de baguette magique, il faut une participation active et citoyenne de tous les Centrafricains qui doivent être convaincus de la nécessité de restaurer sans délai la sécurité dans ce pays, condition sine qua non de son développement, d’y promouvoir durablement la paix et la stabilité, et de s’atteler impérieusement à une profonde réconciliation nationale, telle qu’énoncé dans le pacte républicain pour la paix, la réconciliation nationale et la reconstruction de ce pays et puisant dans les recommandations du Forum national de Bangui.

C’est une initiative qui nécessite une prise en compte de l’engagement patriotique de tout en chacun ce que les groupes armés et précisément le groupe 3R, du peulh camerounais Abass Sidiki et le groupe UPC du mercenaire nigérien Ali Darassa. La raison est claire, ces rebelles ne sont pas dans ce pays en enfants de chœur ou en ange dans le ciel. Leur agenda caché est dévoilé de nos jours suite à leur acharnement sur les ressources naturelles du pays et sur les pauvres centrafricains qui sont devenus leurs boucliers.

Aujourd’hui, les populations de Mobaye vivent avec le serpent dans le sac. Et pour preuve, comme la nature a horreur du vide, les éléments de l’UPC sont des devenus des douaniers en plein jour. Ils maintiennent la ville de Mobaye dans une pauvreté sans pareil puisque ce sont eux qui détiennent le monopole des recettes douanières, un véritable manque à gagner à l’Etat. Cette crise est venue exacerber les faiblesses structurelles de l’Etat qui a souffert d’une mauvaise gouvernance pendant des décennies, privant les Centrafricaines et les Centrafricains de toutes les préfectures du pays d’une gestion et d’une redistribution équitable de la richesse nationale : « Rien ne justifie la présence des hommes armés au niveau de nos frontières et surtout dans nos services de douanes. Car, il est certain que cette présence à Mobaye est un manque pour l’Etat centrafricain qui, pourtant s’il était maître de ses recettes douanières dans tous les secteurs, ne devrait plus être à la dépendance des partenaires avec des conditions que nous tous, nous connaissons », a affirmé une autorité traditionnelle de la Mobaye.

Dans un engagement librement pris par Ali Darassa et les autres, il est recommander de : «procéder, d’un commun accord entre les Parties et les partenaires à la dissolution intégrale des groupes armés sur toute l’étendue du territoire national et dans cette perspective, continuer à exercer pleinement, le contrôle de leurs forces respectives et s’engager à leur faire respecter immédiatement, les arrangements sécuritaires prévus par cet Accord… »

Or, si cette recommandation avait été respectée, on n’assisterait pas à ce désordre et à ce pillage des ressources du pays.

@Jacques KOSSINGOU, 

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