Bangui, le 02 aout 21
En République centrafricaine, les mêmes causes produisent toujours les mêmes effets. Depuis le régime du Feu président Kolingba jusqu’à François Bozizé, les mêmes erreurs ont conduit à la descente aux enfers de tous ces régimes qui se sont succédé.
Les faits parlent d’eux-mêmes et de leur monde a-t-on coutume de dire. La République centrafricaine n’est pas épargnée de cette logique humiliante surtout dans un pays post-crise où tout est à reconstruire. N’ayons pas peur de le dire si nous sommes des Centrafricains dignes de ce nom, tout est en berne.
Le président Touadéra lorsqu’il décide d’aller aux élections en 2015 au moment où le pays allait frôler son génocide, a mis un accent sur la politique de la main tendue à tous ses compatriotes et même aux groupes armés dans le but de matérialiser la cohésion nationale, mise à rude épreuve par les conflits militaro-politiques. Les Centrafricains voyaient en ce rassembleur, une solution pour le vivre ensemble et la reconstruction des idéaux nationaux.
Malheureusement, le constat est amer parce qu’il est tombé entre les mauvaises mains qui étaient avant-hier avec Patassé et hier avec Bozizé et qui sont aujourd’hui, les « incontournables » de son régime alors qu’ils sont de mèche avec la CPC et autres groupes armés. Ils constituent des épines dans le pied du Président Touadéra dirait-on.
Nous avons besoin de justice, de paix, de vérité…recherchées par ces infatigables promoteurs de dialogue, de cohésion sociale et de fraternité que l’on compte au bout des doigts ! Nous avons pour cela intérêt à coordonner nos efforts, nos « sagesses » (intelligence et forces) …pour ensemble (comme les enfants d’un même père) aller plus loin et sûrement ; sans perdre de vitesse. Et même de nous relever si jamais les tempêtes arrivent !
Cependant, ces griots qui ont fait écouler le régime Bozizé par des conseils toxiques et tribaux rôdent comme des loups autour de Touadéra, mettant en cause sa politique de main tendue à tous les Centrafricains. Ce sont ces comportements qui ont toujours été à l’origine des échecs des différents régimes de ce pays.
Aujourd’hui le sentiment de mécontentement commence à gagner certains compatriotes Centrafricains qui ont cru aux premières heures à Touadera à cause des agissements de ces vieux lascars qui poussent le Président à commettre des erreurs de ses prédécesseurs.
Comment aujourd’hui, on peut sortir des spirales des violences si ces dignitaires ne pensent qu’à leurs ventres et non à l’intérêt national ? Pour preuve, le Mouvement Cœurs-Unis qui était un espoir pour le peuple centrafricain serait en perte de vitesse pour des raisons que vous le savez mieux que nous. Cette formation à peine porter sous les fonds baptismaux perd de sa substance.
Selon certaines sources, quelques mois après les élections couplées où le peuple a redonné sa confiance à son président Touadéra, aucun acte de reconnaissance, ni un bilan de la gestion de ces scrutins n’a pas encore été fait. Peut-être il faut attendre un Congrès à l’approche des prochaines élections pour faire ce bilan : « Avant les élections surtout au moment de la sélection des candidats qui devraient représenter le parti aux législatives, on sentait déjà des divisions internes car, les dignitaires ne voulaient pas donner la chance aux jeunes émergents. Les conséquences ont été sur le terrain avec les résultats qui reflètent le parti. Les indépendants MCU ont prouvé aux dignitaires qu’ils étaient mieux que ce qu’ils disent dans les coulisses », a lâché cette source.
Comment faire confiance à un venin qui tue ? Ils racontent eux-mêmes cape qu’ils sont aujourd’hui avec Touadera juste pour s’enrichir suffisamment. Et une fois que le bateau Touadera ca tanguer, ils vont l’abandonner à son triste sort comme ils l’ont fait à Patassé, Bozizé etc.
C’est clair comme l’eau de roche que ces collaborateurs venimeux sont juste là pour la course effrénée à l’enrichissement illicite. Il suffit de faire le tour de la capitale pour voir comment ils font pousser des immeubles comme des champignons sans qu’ils soient capables de justifier les sources de financement.
Le Président ne doit-il pas ouvrir des enquêtes afin de connaître les complices de la rébellion CPC qui servent d’antennes à cette rébellion qui a failli emporter le régime de Touadera. C’est un secret de polichinelle que certains proches collaborateurs du Président Touadera ont aidé matériellement, financièrement cette coalition rebelle.
Comment peuvent-ils être à la fois dans la République et avoir un pied dans une rébellion ? Un homme averti en vaut deux, dit-on, le Président qu’ils essaient de prendre en otage doit se ressaisir et faire un grand ménage autour de lui afin de ne pas tomber dans le même piège que ses prédécesseurs.
L’histoire politique de Centrafrique a démontré que les seconds mandats n’ont jamais été un long fleuve tranquille. Le Président Touadera qui marche sur les yeux doit se comporter comme un funambule pour éviter les obstacles qui commencent à se dresser devant lui pendant ce quinquennat.
Les dignitaires du pouvoir en place doivent aider le président Touadéra à matérialiser sa politique de rassemblement et surtout du développement au lieu de mettre le bâton dans ses roues.
@Thomson,
