Centrafrique : L’économie en berne

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Bangui, le 02 aout 21

La guerre géopolitique et géostratégique qui se joue à personne interposée en terre centrafricaine risque de compromettre le processus de développement amorcé par le régime de Bangui depuis 2016 juste après le retour à l’ordre constitutionnel.

La République centrafricaine malgré la bonne volonté du gouvernement de remettre les pendules à l’heure et engager le pays dans la voie du développement, fait face à un complot ourdi par certaines puissances qui veulent prendre ce pays en otage. Pourtant, dans les Traités de Rome, chaque Etat autonome est libre de choisir ses partenaires.

Depuis le retour de la Russie dans la scène politique centrafricaine en un moment où les groupes armés sanguinaires massacraient les paisibles populations, certaines puissances et institutions financières internationales n’ont pas apprécié ce partenariat gagnant/gagnant qui porte de nos jours des fruits escomptés : « la nature réserve toujours des surprises surtout dans ce pays pris en otage par les puissances coloniales. On reconnaît les vrais amis dans les moments difficiles. Or, les partenaires de la République centrafricaine ne jouent pas franc jeu avec ce peuple qui sort de loin et donc la crise militaro-politique a largement impacté sur son économie. Lorsque certains partenaires retirent leurs financements et d’autres conditionnent leurs aides, c’est une manière de mettre le régime de Bangui face à ses responsabilités. Les Centrafricains doivent donc prouver leur capacité de résilience dans la gestion de cette crise de confiance avec nos partenaires », a lâché une source politique centrafricaine.

Le complot ourdi contre ce pays lié aux questions diplomatiques paralyse son économie. Les pays occidentaux veulent faire l’expérience d’une nouvelle guerre de blocs entre les pro-Russes et les pro-Français, le plus influent attirant de son côté les investisseurs. C’est dans ce contexte que certaines institutions financières qui ont une histoire avec la France gèlent leurs aides envers la République centrafricaine. Mais pour quelle raison les Centrafricains doivent être traités de la sorte ? Y aurait-il un Etat occidental ou africain qui détiendrait le titre foncier centrafricain ?

Les Centrafricains doivent maintenant  apprendre à s’assumer. Mais, le problème centrafricain est là : la mauvaise gouvernance.

On sait tous que depuis plusieurs décennies, la République centrafricaine est victime d’une crise de bonne gouvernance tant dans le secteur public que dans le milieu associatif. Cette situation marquée par les détournements fait en sorte que le régime de Bangui est dans l’impossibilité d’assumer sa charge régalienne et se trouve obligé de tendre la main de mendicité aux partenaires qui font du chantage pour pousser le président Touadéra à changer de copie de coopération avec les partenaires qui sont pourtant dans le pays pour lutter contre le terrorisme qui n’est pas seulement une affaire centrafricaine mais une menace mondiale.

Les ressources naturelles du pays peuvent permettre au régime de Bangui de résoudre ses besoins régaliens. Malheureusement, une partie de son territoire est encore sous occupation des rebelles qui sont dans les brousses et ne favorisent pas leur exploitation d’autre part, la corruption et le détournement des deniers publics surtout au niveau des secteurs clés comme à la Douane font un manque à gagner pour le Trésor public.

Il faut maintenant l’application de la rupture pour réorganiser la gestion du peu dont dispose le pays et faire avec en attendant les négociations diplomatiques sur les restrictions des aides.

@Bienvenu ANDALLA, 

 

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