Bangui, le 25 nov. 21
La réaction de la population Centrafricaine ces derniers temps a été sans appel à l’endroit de la Minusca qui ne fait rien allant dans le sens de son mandat qui est celui de la protection de cette population qui souffre aujourd’hui. Ainsi pour exprimer de manière très claire cette colère, celle-ci s’est manifestée à travers des graffitis qu’on peut même de loin lire sur les murs abritant le quartier de la mission avec des slogans comme : Minusca meurtrière, Minusca doit quitter.
Un adage dit : « quand un coq entre nouvellement dans la basse cour, il ne cherche pas en tout premier lieu à monter les poules au point de se faire bannir par le vieux coq ». Ça s’appelle de la sagesse, et c’est ce qui manque à la Minusca. Présente en RCA sous les couleurs des Nations Unies avec comme principale mission la protection de la population civile.
Dès l’entame de sa mission, la Minusca est passée côté de son objectif, et c’est bien connu des autorités de la République que la Minusca est aujourd’hui inopportune. Avant que le mandat de cette mission ait été prolongé pour une année, la Cheffe de la diplomatie centrafricaine avait déclaré la nécessité d’augmenter l’efficacité de cette mission, mais à quelle fin ? Nous avons aujourd’hui des contingents spécialisés dans divers domaines. Des portugais qui font dans l’exploitation des pierres précieuses.
Quoi dire qu’ils seraient devenus des exploitants miniers. Des Gabonais qui se plaisent dans la débauche avec les filles centrafricaines au point d’abuser d’elles en toute impunité. Des Égyptiens qui sont intégrés dans l’équipe du Président de la République en qualité de photographe et touristes de premier rang. Pour tout dire, les militaires de la Minusca vivent paisiblement en RCA et ce, au détriment du peuple centrafricain.
Cette vie de luxe ne leur permet aujourd’hui pas de travailler comme il se doit. Demander aux militaires de la Minusca d’escorter aujourd’hui un convoi en partance de Alidao serait une insulte de manière voilée. Ces multiples cas de manquements dans l’application de ce qui reste du mandat de la Minusca ne peuvent que réveiller la colère du peuple meurtrie, et la réaction de ce peuple n’étonne guère la Minusca et l’opinion internationale. C’est ainsi qu’on peut lire sur les murs et bâtiments qu’occupe la Minusca des graffitis comme : Minusca meurtrière, Minusca absente du pays.
Ces slogans traduisent le sentiment de rejet de cette mission qui n’a rien foutu et que, le conseil de sécurité ne comprend toujours pas pour pouvoir renouveler le mandat.
