Bangui, le 09 janv.-21
Les tensions demeurent tendues après la publication des résultats provisoires de l’élection présidentielle et les législatives du 27 décembre 2020. Vent debout, l’opposition démocratique et la coalition armée dénommée CPC exigent l’annulation et la reprise de ce scrutin. Suite à cette prise de position qui va à l’encontre des valeurs républicaines, la communauté islamique de Centrafrique (CICA) s’acharne et appelle à l’apaisement des cœurs pour le respect des valeurs démocratiques.
Il est important de préciser que la Communauté islamique fait partie des forces vives de la République centrafricaine qui ne cesse d’apporter sa pierre de contribution pour le retour définitif de la paix en RCA. Au lendemain de ce scrutin, chacun interprétait les choses à sa guise et selon sa tendance politique.
Ces différentes contestations ont fait que la sécurité est redevenue fragile sur presque toute l’étendue du territoire centrafricaine. Au point où la vie est devenue chère car, l’axe principal qui relie la capitale au port autonome de Douala est sous contrôle des groupes armés qui ont changé leur mode opérationnel en coupeur de route. Suite à cela, la communauté islamique de Centrafrique dans une déclaration a appelé tous les Centrafricains à la prise de conscience patriotique. Selon elle, l’œuvre humaine n’a jamais été parfaite, seule Dieu est parfait. Ainsi, le régime Touadéra ne peut pas être totalement parfait. Cependant, il faut reconnaître en notre chef de l’Etat son amour envers ses concitoyens qui vivent de nos jours dans toute quiétude ce, malgré les agissements du CPC de François Bozizé.
Pour ces disciples du Prophètes Mohamed, les Centrafricains doivent s’unir pour corriger les petites failles constatées par les uns et les autres. C’est dans l’amour du prochain qui doit être axée l’idéologie politique si on considère la politique dans le sens platonicien du terme. Mais, il n’est plus question de refaire les élections dans le but de remettre en cause, la jeune démocratie centrafricaine. Où-est-ce qu’on va trouver les moyens à nouveau pour reprendre tout ce processus ? Sous d’autres cieux, les contestations électorales ne manquent pas, mais il n’a jamais été question de reprendre tout le processus à zéro. Le Centrafrique n’est pas seulement un éternel recommencement.
Ceux qui veulent à tout prix de la reprise générale de ce scrutin sont appelés à suivre l’actualité américaine. Un bon démocrate doit être capable d’accepter son échec, et c’est à base des échecs qu’on peut murement préparer une victoire future. En France combien de fois Jacques Chirac a raté face à François Mitterrand ? Mais lorsque le temps de Dieu avait sonné, il a pris les commandes de la France. Ce qui revient à dire que les élections qui s’organisent dans tous les pays au monde ne réussissent jamais à 100%.
Selon la communauté islamique, les violences armées pour accéder au pouvoir ne sont pas la solution pour la résolution de la crise centrafricaine. Déstabiliser un régime démocratiquement élu, c’est déclarer ouvertement, la guerre au peuple centrafricain qui a fait librement son choix. Il est inadmissible que ceux qui se réclament des démocrates agissent de la sorte. Le fait simplement pour eux de se coaliser à un chef rebelle dit beaucoup de choses. Et leur silence face aux tueries de masse de Bozizé avec ses mercenaires sanguinaires de la CPC, est un signe probant de complicité de rendre le pays dans un état chaotique.
Somme toute, ces hommes sans foi ni loi regroupés au sein de la COD-20, alliés de Bozizé, doivent du moins faire preuve de patriotisme. Si aujourd’hui le président Touadéra est réélu, c’est à cause de ses réalisations concrètes. Il est à reconnaitre que la sécurité revenait petit à petit sur presque toute l’étendue du territoire nationale, mais ce sont les ennemis de la paix qui sont en train de tout orchestrer pour que nous puissions revenir à la case départ avec une insécurité généralisée. La communauté islamique de Centrafrique félicite les autorités en charge d’organisation de ces élections. Il n’est donc pas question de déstabiliser un régime démocratiquement élu par le peuple centrafricain lui-même.
@Bienvenu ANDALLA,
