Centrafrique : DE QUI PROFITE L’INSTABILITE ?

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Bangui, le 09 janvier 21

Certes, la création de la République centrafricaine ne s’est pas faite par un corps pacifique. De la colonisation aux rébellions armées, le pays est victime de la politique de son ancien colonisateur qui n’est autre que la France qui ne joue pas franc-jeu avec les différents régimes qui se sont succédé dans ce pays.

Même si la France a posé des actes positifs dans ce pays, il faut néanmoins affirmer que son histoire n’est pas page blanche dans les différentes crises centrafricaines. Selon les observateurs de la vie politique centrafricaine, l’instabilité de la République centrafricaine est d’intérêt de la France qui essaye de cacher son échec géopolitique en RCA. On se souvient que du moment où ce pays allait frôler de justesse, son génocide, la France avait préféré retirer ses soldats de l’opération « Sangaris », au moment où les Centrafricains avaient plus besoin d’une intervention militaire française puisque c’est dans les moments difficiles que l’on reconnaît ses amis. Malheureusement, la France n’a pas d’amis mais des intérêts.

Aujourd’hui, avec tout qui se trame, on peut affirmer que si Touadéra perdait les élections, ces résultats devraient être publiés dans tous les pays francophones  afin de l’humilier sur son choix pour la Russie et le Rwanda qui sont deux pays qui, loin de chercher des intérêts au premier plan s’activent pour donner une leçon exemplaire aux groupes armés qui essaiment dans ce pays comme des abeilles. C’est pour cette raison qu’elle apporte un appui hybride aux rebelles en leur fournissant des armes et en leur faisant des promesses de tout genre. En RCA, on sait tous que ce pays est victime d’un complot qui vient de l’extérieur et s’impose comme une malédiction.

Les Centrafricains sont très reconnaissants envers ce pays frère et amis, mais condamnent avec la dernière rigueur sa politique dans ce pays. Comment comprendre qu’au moment où ce pays a besoin de tous ses amis, la France brille par son silence militaire ce qui signifie qu’elle n’est pas pour la stabilité de ce pays.

La crise centrafricaine n’est pas une malédiction. Et il y a de la place pour toutes les grandes puissances qui veulent investir dans ce pays. Cependant, les Centrafricains de la nouvelle génération ne sont plus des dupes. Il faut en être certains sur ce que nous voulons pour ce pays. Les Centrafricains veulent les amis et non des exploiteurs.

@Herman THEMONA, 

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