LA CPC DE FRANÇOIS BOZIZÉ SOURCE DES MALHEURS DU PEUPLE CENTRAFRICAIN

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Bangui, le 29 juin 2022

Ce n’est un secret pour personne. Le temps n’est plus à des débats stériles. La République centrafricaine est sur une mauvaise pente de crise alimentaire sur toute l’étendue du territoire national où les produits de première nécessité sont totalement absents.

Depuis l’invalidation de la candidature de François Bozizé à la course pour la présidentielle de décembre 2021, les Centrafricains ont perdu le sens de mieux vivre à cause de la création de la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC) qui est une association des bandits de grand chemin qui pillent, violent, massacrent les populations à grande échelle.

La circulation sur le corridor Bangui-Beloko est perturbée avec plus de 2000 camions stationnés à la frontière avec le Cameroun avec tout ce que cela comporte sur la vie de ses voyageurs. Ces bandits conscients du fait que la République centrafricaine est enclavée et que seul cet axe est important, ils font tout pour que ces braqueurs prennent cet axe en otage afin de mieux asphyxier ce pays et augmenter les souffrances de tout le peuple. Aujourd’hui, cette longue période, la sécurité routière est restée faible à cause des activités des bandes armées qui, à défaut de reprendre le pouvoir par les armes s’acharnent sur les secteurs clés du pays.

Le plan macabre de la CPC est de perturber l’approvisionnement alimentaire des habitants de la République centrafricaine et à nuire à l’économie nationale du pays. Qui pouvait imaginer que le pain qui se vendait dans ce pays à 100 FCFA serait de nos jours vendu à 175 FCFA ? Cette situation impacte négativement sur le panier de la ménagère.

Dans nos provinces, la misère a atteint son point culminant. Les produits de première nécessité ont totalement disparu en Centrafrique : manque de poissons congelés, d’huile raffinée, de sel, d’oignon et même le lait en poudre. Le savon azur qui était vendu à 150 F est dans certains coins du pays où il y a encore des réserves, au prix de 250 F.

De cette situation, les observateurs de la politique centrafricaine estiment que le dialogue serait encore un moyen de régler ce différend. Cependant, les rebelles ont un agenda caché qui risquerait replonger le pays dans une situation paradoxale car, François Bozizé ne peut pas vivre en dehors du palais de la Renaissance. Ce qui signifie que tout dialogue avec lui doit s’étendre au partage du pouvoir central.

La mentalité des chefs rebelles et de leurs combattants est aux antipodes de l’effort de reconstruction mené par le commandant du bateau Faustin Archange Touadéra depuis son accession à la magistrature suprême. Il suffit de se rendre compte du comment ils malmènent les efforts de la restauration de la paix et de la cohésion nationale, du redéploiement des FACA sur toute l’étendue du territoire national, sans oublier qu’ils ne lâchent rien en se cramponnant à leurs revendications  non négociables qu’il faut toujours prendre en compte pour sauver les vies des populations civiles. Une mentalité guerrière et meurtrière, une véritable politique de la terre brûlée, de la prédation et de la destruction démographique du pays, en bref, la coupe est pleine.

Le dilemme de nos jours est lié au fait que les Centrafricains ne savent plus s’il faudrait boire dans cette coupe pleine jusqu’à la lie ou bien il faut se décider à jeter tout son contenu puisque amer et par conséquent imbuvable ? Personne plus précisément aucun Centrafricain sensé n’osera boire de cette eau tant qu’elle restera composite et désagréable pour le salut de tout un peuple. Le pays pourrait aller mieux et se développer sans la présence des aventuriers criminels et intransigeants. Or, avec leur présence en terre centrafricaine, l’économie sera toujours en berne et même l’avenir de la reconstruction hypothétique.

Les symptômes sont alarmants malgré la présence d’une force onusienne dont le budget de fonctionnement est le double de celui de la République centrafricaine. Malgré tout, cette force présente dans le pays dont «l’objectif stratégique est d’aider à créer les conditions politiques, les conditions de sécurité et les conditions institutionnelles qui permettent de réduire durablement la présence de groupes armés et la menace qu’ils représentent en adoptant une approche globale et une posture proactive et robuste, sans préjudice des principes fondamentaux de maintien de paix » article 29 de la résolution 2499/2019. Or, si cette résolution était appliquée, on n’assisterait plus aux massacres des populations civiles sur toute l’étendue du territoire national ou bien, on n’aurait plus une force onusienne qui se substitue aux ONG humanitaires ou une force qui se présente en simple spectatrice dans les décomptes des cadres et de la prise des photos des cadavres.

@Hervé BINAH

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