Bangui, le 03 décembre 21
Du moins que l’on puisse dire, la crise centrafricaine est très complexe et sera difficile d’atteindre son bout de tunnel tant les ennemis sont cachés dans l’ombre et se présentent comme des donneurs de leçons.
Ce n’est pas un secret de Polichinelle pour le Centrafricain soucieux de sa patrie. Une main est cachée est derrière les exactions commises par les groupes armés. A Luanda, une feuille de route avait été remise au locataire du Palais de la Renaissance et en bon père, il a décrété unilatéralement un cessez-le-feu pour donner la chance au dialogue qui est une vision de sa politique et de la communauté internationale.
Cependant, les ennemis de la paix qui manipulent certains groupes armés exercent dans l’ombre leur plan machiavélique dans le but de pousser les populations à la révolte populaire comme fut le cas avec Jean-Bedel Bokassa avec la grève des élèves. Cependant, le peuple n’est plus dupe.
On se souvient lors de son discours à la nation à l’occasion de la célébration du 63e anniversaire de la proclamation de la République centrafricaine, le chef de l’Etat n’a pas manqué de souligner que « les ennemis de la paix se tiennent en embuscade pour attaquer la concorde nationale retrouvée, en essayant de faire sauter les ponts qui mènent au Dialogue »
C’est une certitude avec les attaques de Kouango dans la Ouaka quelques heures seulement après la célébration de cet événement historique. Le président de la République qui est déterminé à changer de donne en optant pour l’apaisement du climat politique dans son pays est entre le marteau et l’enclume. Que veulent effectivement les groupes armés dans ce pays ? Qui peut ignorer de nos jours que la paix et la confiance réciproque que nous recherchons tous se trouvent au bout du dialogue ? Que ceux qui ont pris des armes pour des raisons inavouées viennent autour de cette table expliquer leur mécontentement au lieu de s’associer aux mercenaires criminels et supplicier leur propre pays.
Il faut pour sortir de l’ornière rappeler aux commanditaires des violences aveugles, aux agitateurs et à tous ceux qui sont hantés par les démons de la haine, de la vengeance, de la division et de l’égoïsme, que le peuple centrafricain ne peut plus supporter d’autres violences aveugles, après avoir souffert pendant plusieurs années de tant de blessures physiques et morales.
La crise centrafricaine n’est pas une malédiction au point de croire qu’il faut tout accepter, le pays a eu son indépendance et tous les Centrafricains doivent vivre dans l’apaisement et non dans le bruit des groupes armés. Le président Touadéra a tendu la main et celle-ci est tordue par certains groupes armés qui se disent au-dessus de la loi. Ce n’est pas une lâcheté mais un patriotisme pour sauver sa population car, à défaut de prendre le pouvoir par les armes, les groupes armés membres de la CPC optent pour une guerre par interposition.
Il faut que chaque Centrafricain mette en relief les préoccupations qui nous unissent au lieu d’aggraver les préoccupations qui nous divisent dans le but de faire avancer les choses.
@JLG,
