Centrafrique : Touadéra et Ngrébada, l’heure n’est plus à l’indulgence après la rencontre d’Addis-Abeba pour l’élargissement du gouvernement

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Bangui, le 21 mars 18

Le président Faustin-Archange Touadéra tire déjà les conséquences de la politique de sa main tendue avec les récentes agitations politiques de ses adversaires. Poursuivi-t-il cette démarche après la rencontre d’Addis-Abeba dont les chefs rebelles réclament la tête de son premier ministre Ngrébada pour ne pas dire sa tête en question ?

Faustin-Archange Touadéra qui se dit l’homme du dialogue et de la paix, ne va pas continuer à tendre ses mains à ceux qui, en retour, tendent les armes. La rencontre d’évaluation d’Addis-Abeba a débouché à un compromis dont tout le monde sait qu’il n’est plus question de nommer un autre premier ministre qu’en lieu et place de Ngrébada, mais plutôt d’élargir le gouvernement avec la participation des autres couches nationales.

C’est bien de parler de l’inclusivité de ce énième gouvernement de Ngrébada qui pourrait peut-être faire l’objet d’un retour définitif de la stabilité dans le pays. Mais, qui véritablement seront ceux qui vont intégrer ce gouvernement attendu dans les tous prochains jours ? L’intention de tout le monde est braqué sur les profils qui vont servir la République et non de servir leurs intérêts machiavéliques.

Messieurs le président et le premier ministre, comme nous titrons cet article, l’heure n’est plus à la poursuite de ce même pas de danse qui est mimé depuis presque trois ans depuis votre accession au pouvoir. A Addis-Abeba, votre premier ministre a fait clairement, la connaissance de vos ennemis de ceux qui ne veulent plus de votre pouvoir et qui veulent accéder là où vous êtes. Au nom de la paix dans le pays, il est question d’élargir le gouvernement en termes de configuration pour qu’il soit vraiment inclusif comme souhaitent les parties prenantes.

Mais, de l’avis de centrafricain lambda, une fois que ce gouvernement soit mis en place, les appelés seront face à leur responsabilité et qu’il n’est plus question de brandir le slogan de la « solidarité gouvernementale ». Ceux qui s’agitent à travailler avec vous doivent être à la hauteur de la mission qui leur sera confiée.

Donc, le peuple centrafricain estime qu’avec la gestion du prochain gouvernement par le premier ministre Firmin Ngrébada, celui-ci doit être rigoureux et sans pitié avec qui que ce soit. Autrement dit, les représentants des entités (groupes armés, partis politiques, société civile…) qui s’efforcent à entrer dans le gouvernement doivent faire preuve de compétence, d’honnêteté, de franchise et surtout de résultat conformément à leur feuille de route.

Pour être clair dans cet article de lepotentielcentrafricain.com, les prochains ministres qui seront appelés vont être évalués à chaque trois mois pour savoir qui est qui et qui fait quoi exactement. Si ces derniers n’arrivent pas à accomplir convenablement leurs missions comme le souhaite le peuple centrafricain, le plaisir de maintenir ceux-là n’a plus son sens.

De ce fait, avant de les remettre à la disposition de leurs entités respectives ou familiales, leur évaluation se fera au grand public et les motifs de leur limogeage seront inévitablement lus à la radio, publiés dans les médias écrits et notifiés aux facilitateurs (Union africaine, G5) de la gestion de la crise qu’entend enflammer les chefs rebelles, appuyés par certains leaders politiques de l’opposition.

La balle est désormais dans le camp des Chefs de l’Exécutif qui sont censés remettre le compteur à 180° afin que quiconque qui désir servir le peuple centrafricain, ne pense pas que le régime s’amuse avec les bras-cassés et le pouvoir est partagé avec les criminels. Pour conclure sur ce dossier, le président de la République et son Premier Ministre doivent appeler désormais « les chats » par leurs noms.

Hervé BINAH, 

 

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