CERTAINES ECOLES PRIVEES CONTRIBUENT-ELLES REELLEMENT A LA FORMATION DES CADRES DE DEMAIN ?

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Construire des écoles est une activité régalienne de l’Etat ; et cela n’exclut pas des personnes morales du droit privé d’en faire autant. C’est ainsi que, des établissements privés pullulent ces derniers temps en Centrafrique. La réalité montre que beaucoup de compatriotes ne créent pas ces écoles dans la logique de contribuer à la formation intégrante des cadres de demain mais plutôt, pour s’enrichir. Ceci, par manque de suivi effectif du gouvernement via le ministère en charge de l’Education. Et par voie de conséquence, les conditions requises pour un établissement privé digne de ce nom ne sont pas remplies dans certains établissements de la place. Et pour preuve ?Construire des écoles est une activité régalienne de l’Etat ; et cela n’exclut pas des personnes morales du droit privé d’en faire autant. C’est ainsi que, des établissements privés pullulent ces derniers temps en Centrafrique. La réalité montre que beaucoup de compatriotes ne créent pas ces écoles dans la logique de contribuer à la formation intégrante des cadres de demain mais plutôt, pour s’enrichir. Ceci, par manque de suivi effectif du gouvernement via le ministère en charge de l’Education. Et par voie de conséquence, les conditions requises pour un établissement privé digne de ce nom ne sont pas remplies dans certains établissements de la place. Et pour preuve ?

Si l’on essaie de faire un tour dans la ville de Bangui et ses alentours, nous constaterons la pléthore des écoles créés par des personnes morales de droit privé ou bien par des particuliers. En principe, c’est un signe d’espoir qui garantit l’avenir de la République centrafricaine quand les compatriotes se lancent dans l’ouverture des écoles. Ces écoles de proximité facilitent l’accès des enfants à l’éducation et surtout un pays comme le Centrafrique où, les détonements d’armes remplacent de jour en jour  la musique. C’est à travers ces écoles de proximité que les enfants sont parfois mis à l’abri de l’insécurité qui, malgré les efforts consentis par le régime de Bangui, continue de faire rage dans le pays.

En effet, si nous déplorons les conséquences découlant de la création de certaines écoles voire établissements privés, ce n’est pas que nous sommes contre les compatriotes qui font des actes patriotiques et salutaires dans le pays. Beaucoup n’ont pas pu faire cela ; d’aucuns utilisent leurs argents pour financier les terroristes, prenant la population pour cible et d’autres en dépit de l’argent volé, osent construire à l’étranger. Mais ce que nous sommes en train de  dénoncer aujourd’hui,  concerne le manque du contrôle émanant du ministère de l’Education d’une part et d’autre part, du manque réel d’un sens du patriotisme chez les compatriotes, les fondateurs de ces écoles que nous sommes en train d’en parler

S’agissant du ministère de l’Education, nous pensons que lorsqu’un particulier décide de voler au secours du gouvernement de son pays en créant un établissement, ce dernier a l’obligation de remplir au préalable, un certain nombre des conditions avant que les autorités éducatives (ministère de l’Education) ne puissent lui octroyer l’autorisation relative à l’ouverture d’une quelconque école. Et, c’est ce qui se passe sous d’autres cieux Mais, qu’en est-il de la République centrafricaine aujourd’hui ?

Ces derniers temps, nous nous rendons compte que le ministère de l’Education ne descend pas sur le terrain avant de donner l’autorisation à certains compatriotes désirant contribuer au développement de leur pays via la création des écoles. C’est ainsi qu’aujourd’hui, une maison d’habitation se transforme à une complexe scolaire, des Eglises se transforment en lycées et parfois les enfants n’ont  même pas un centre de jeu. Pour les épreuves physiques et sportives n’en parlons même  pas car dans certains établissements, les élèves parcourent des kilomètres à pied en quête d’un terrain leur permettant de faire les activités sportives. Allez-y comprendre les conséquences. Pour ce qui concerne les compatriotes fondateurs de ces établissements, nous nous rendons compte qu’ils n’ont pas vraiment un sens de rigueur dans leur logique.

Certains privilégient l’aspect financier et négligent la formation. C’est pourquoi, ils profitent de l’absence du contrôle du ministère de l’Education pour recruter des enseignants qui n’ont pas parfois de  compétences requises. Ce faisant, ils seraient à l’origine de la baisse de niveau que nous déplorons aujourd’hui.  Mais là où le bât blesse, ce sont les comportements de ces compatriotes ne visant que l’argent.  Parfois, ces derniers osent renvoyer des élèves ou les étudiants le jour même de l’examen à cause des frais d’écolage au lieu de les laisser  composer pour ne confisquer que le carnet ou bien les relevés de notes.

Ce phénomène va jusqu’aux certaines Universités privées ou Instituts de la place. D’autres Instituts respectent le programme de l’Université de Bangui et d’autres fonctionnent comme bon leur semble. C’est pourquoi même celui ou celle qui n’a même pas le baccalauréat peut valablement prendre inscription dans certains instituts privés de la place. Il suffit d’être à jour financièrement et c’est tout. Là où le bât blesse, c’est lorsque le titulaire d’un Master 1 ose enseigner les étudiants de 3ème année dans certains Instituts de la place. Allez-y comprendre le reste.

C’est dire que le gouvernement via le ministère de l’Education doit faire preuve de vigilance quand il octroie des autorisations relatives à l’ouverture des établissements ou instituts privés. Il doit s’approcher des compatriotes fondateurs de ces écoles pour connaitre leurs difficultés. Les écoles qui ne remplissent pas les conditions requises, doivent être purement et simplement suspendues. Nous ne pouvons pas accepter à ce que l’éducation  puisse tuer l’éducation. En dépit de la situation financière qui prévaut, le gouvernement devrait penser à créer des écoles en fonction de la situation géographique de la population ou bien subventionner ces écoles privées afin qu’elles puissent répondre aux normes internationales, gage de la lutte contre la baisse de niveau.

 @Herman THEMONA

 

 

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