Bangui, le 16 septembre 23
Comme diront les humoristes, tout est à refaire pour blaguer. Nous osons croire que s’il faut amuser la galerie, il faut aussi parfois, prendre les choses au sérieux. La nouvelle Constitution a fait table rase sur beaucoup de choses. C’est pourquoi, nous croyons qu’elle est un facteur d’émancipation et d’essor pour la République centrafricaine. Contrairement à autres Constitutions, celle du 30 août 2023 donne les pleins pouvoirs aux Centrafricains de jouir de leur richesse qu’elles soient du sous-sol ou ailleurs. C’est pourquoi, tout doit être refait au sein du gouvernement par rapport aux nouvelles dispositions de la nouvelle Constitution.
Les Centrafricains doivent dorénavant réfléchir sur les noms de leur ministère qui ne doivent plus être les mêmes que ceux avant la révolution du 30 août 2023. Non seulement le nom des départements mais aussi leur contenu. Si nous voulons aller de l’avant, quelle orientation donner à nos ministères dans ce cas. C’est à nous de tout refaire et de recommencer sur de nouvelles bases. Si nous disons que tout est à refaire, ce n’est pas de manière radicale ou juste dans le but de jeter l’opprobre sur les uns et les autres. Refaire les choses c’est redimensionner notre vieille manière de voir, de penser ou de nous comporter comme des esclaves, comme des gardiens qui ne doivent pas ou ne peuvent pas jouir d’un bien dont ils n’ont que la garde. Aujourd’hui, l’esclave est passé le maître donc, il a les pleins pouvoirs de jouir de ses biens sans pour autant donner des explications à qui que ce soit.
Comme nous l’avons tantôt dit, notre mentalité doit aussi être refaite. Si hier nous réfléchissons et agissons comme des esclaves, aujourd’hui, il est question de sortir de cet état d’esprit pour raisonner en responsable, en leader et prendre les responsabilités qui sont les nôtres. En un mot, il faut grandir dans notre esprit et prendre en main la destinée de notre pays car le défi qui nous attend est grand. Sa grandeur nous oblige de nous mobiliser pour réunir nos forces et combattre le bon combat pour un devenir radieux de la République centrafricaine. Depuis la promulgation de la nouvelle Constitution, les radars du monde entier sont fixés sur nous. C’est pourquoi, nous n’avons pas droit à l’erreur sinon, ne serons la risée de tout le monde.
Ce n’est qu’au changement de notre mentalité que nous pourrons observer la bonne gouvernance, la gestion juste et équitable de la chose publique, l’équité, le sens du devoir et faire preuve de dignité et d’honneur. Quelque que soit nos richesses, si nous n’avons pas la capacité ou la bonne volonté de les gérer en toute transparence, elles ne nous profiteront jamais. Les fossoyeurs de la République comme aime les appeler le Président Touadéra ne doivent plus mettre à genou impunément le pays. Ils doivent être appréhendés et traduits en justice. Les agents doubles doivent aussi disparaître de la 7ème République tout comme les autres criminels qui tuent ce pays à petit feu. Oui, tout est à refaire dans notre esprit et dans nos comportements. Ce n’est qu’à ce prix que nous pouvons sortir de l’auberge.
Eu égard à ces quelques portraits robots, le nouveau premier ministre doit tenir compte de ces indices en mettant en place le nouveau gouvernement. La nation a été reconnaissants vis-à-vis de certaines personnalités tout comme le Président de la République. Aujourd’hui, c’est le travail, rien que le travail qui doit être le dénominateur commun des nouveaux membres du gouvernement. Il est temps que ceux qui ont failli, fassent de la place aux nouvelles compétences pour le développement de la République centrafricaine. Tout est à refaire si c’est pour le bien de la nation centrafricaine.
@Yango NAYANGO
