Bangui, le 16 septembre 23
En effet, personne ne peut ignorer les efforts consentis par les vaillants fils du pays, notamment les Forces de défense dans le domaine de la sécurité qui est le cheval de bataille du Président Touadéra. Mais ces derniers temps, on se rend compte qu’il y a des brebis galeuses qui ne cessent de ternir l’image de cette armée, et par ricochet, celle de la République centrafricaine et son peuple.
Dernièrement, les autorités centrafricaines, notamment le ministère de la Défense Nationale et de la Reconstruction de l’Armée, s’est battu contre vents et marées pour soigner l’image de l’armée longtemps ternie. Mais ces efforts seraient à l’épreuve, du fait du comportement et de la mentalité de certains éléments des FACA. C’est pourquoi, la population serait en train de perdre confiance en son armée qui se transformerait en bourreaux du peuple.
Aujourd’hui, la population commence à perdre confiance en certains porteurs de tenue suite à certains actes que posent ces brebis galeuses avec ignominie. Comment un porteur de tenue peut se permettre le luxe de braquer la population civile qu’il est censé protéger ? Ces derniers temps, quand les compatriotes croisent un porteur de tenue, ils commencent à se demander s’ils ne sont pas en face d’un braqueur.
Autant dire que certains porteurs de tenue ternissent l’image du pays pour de petites miettes. La République centrafricaine est un pays où le diable ne cesse de rôder comme un lion autour des Centrafricains. Oui, les ennemis de la paix n’ont jamais cessé de chercher les poux dans les cheveux du peuple centrafricain. Car, dit-on : «qui veut noyer son chien l’accuse de rage». Et donc, il ne faut pas ouvrir la porte au diable. Le ministère de la Défense Nationale et de la Reconstruction de l’Armée, et notamment l’Etat-major des armées, doivent mettre en application de cet adage : «qui aime bien châtie bien». Oui, l’armée, c’est la discipline, l’armée, c’est la loyauté.
Ces brebis galeuses doivent savoir que c’est aussi à travers ces comportements là que le fameux Conseil de sécurité des Nations-Unies justifie gauchement le mobile du maintien de l’embargo sur les armes à destination de la République centrafricaine. Non, dans un pays où l’armée lutte contre les bandits de grand chemin, on ne doit pas assister à cette triste réalité. L’armée et la population doivent se lever comme un seul homme pour faire bloc aux fossoyeurs de la paix. Mais c’est grave quand la population se méfie de sa propre armée.
Maintenant, dans les quartiers et surtout dans nos villes de provinces, certains éléments des FACA ont transformé leurs bases en des juridictions. Et des juridictions qu’ils jugent eux-mêmes compétentes pour toutes les affaires. Allez-y comprendre les conséquences ! S’ils se limitent à des amendes, on aurait dû comprendre, mais là où le bât blesse, ils vont jusqu’à infliger des actes de barbarie sur certains compatriotes.
Non, le pays sort de loin, et on ne peut pas accepter un seul instant que ceux qui sont censés protéger le peuple puissent se déguiser en bourreaux et prendre ce peuple en otage. Aujourd’hui, le ministère concerné devrait revoir le système de recrutement et mettre un accent particulier sur l’enquête de moralité pour pallier ce phénomène qui serait en train de tuer le pays à petit feu.
De tout ce qui précède, le gouvernement, via le ministère de la Défense et de la Reconstruction de l’Armée, sans oublier l’Etat-major des armées, sont invités à veiller sur l’armée pour ne pas que ces brebis galeuses puissent contaminer le gros de la troupe et faire de notre armée, une armoire.
Quand on procède à des patrouilles, c’est pour le bien-être de la population. Mais on se rend compte que certains soldats de la paix, sans scrupules, profitent de ce temps pour régler le compte de certains compatriotes. La preuve est que, la semaine passée, des soldats, au cours de leur patrouille dans la commune de Bimbo, étaient tombés sur une affaire civile qui ne relevait pas de leur compétence. Mais ils se sont permis le luxe de s’ingérer en infligeant des coups à un compatriote jusqu’à ce que mort s’en suive. Non, il ne faut pas jeter du discrédit sur le pays !
@Mark DALI-NGOMBE
