RCA : «La radicalisation, les violences transfrontalières…le terrorisme, l’extrémisme violent… constituent les principaux défis pour la paix, la sécurité et la gouvernance » dixit, F.A.T

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Bangui, le 21 févr. 22

Le 6e sommet d’Union-européenne-Union-africaine qui vient de se tenir du 17 au 18 février 2022 a été l’occasion pour le président centrafricain Faustin Archange Touadéra d’apporter sa modeste contribution aux débats sur le thème relatif à la paix, la sécurité et à la gouvernance devant les Chefs d’Etat et les experts présents à ce sommet considéré comme le renouveau pour les relations entre les deux continents.

Selon le locataire du palais de la Renaissance, les problèmes qui minent la stabilité ou la paix dans le monde ne sont que « la radicalisation, les violences transfrontalières, la transhumance armée, le terrorisme, l’extrémisme violent, la circulation illicite des armes à travers le monet notamment en Afrique, constituent les principaux défis pour la paix, la sécurité et la gouvernance », maux qu’il faudrait éradiquer pour donner sens la paix dans le monde.

Prenant l’exemple de son pays, le Président Touadéra a affirmé que les groupes armés s’approvisionnent en armes de tout calibre leur permettant de commettre des crimes les plus graves contre les paisibles citoyens, les personnels humanitaires et les casques bleus de l’ONU, alors que l’Armée Nationale croupit sous un embargo injustifié depuis près de 10 ans. Une véritable justice à deux poids deux mesures que le chef de l’Etat centrafricain  dénonce officiellement.

Or, le problème à ce niveau doit être la mise en œuvre efficiente du Traité sur le commerce des armes diminuerait sans nul doute cette menace qui pèse sur nos continents, en général et sur l’Afrique en particulier. Les dirigeants de ce monde doivent ainsi combattre avec la grande énergie ce fléau qui menace la paix dans le monde.

Aujourd’hui, une nouvelle ère commence dans les relations entre l’Afrique et l’Europe et cela doit se passer dans un climat de sincérité sans duplicité comme le propose le président centrafricain dans son discours prononcé lors de ce sommet combien capital : « Cette coopération doit être alimentée par la tenue régulière d’un dialogue de haut niveau, fondé sur le respect mutuel, constructif et égalitaire entre l’Union Européenne et l’Union Africaine, mais aussi sur la solidarité entre nos États », c’est une piste pour renouveler ces relations fructueuses entre les deux continents qui doivent œuvrer pour la même cause.

Dans son plaidoyer, le président Faustin Archange Touadéra la nouvelle coopération entre l’Union Européenne et l’Union Africaine doit aussi se développer dans le domaine de la gouvernance, en se fondant sur l’Architecture Africaine de Gouvernance (AGA), notamment par le renforcement des capacités des États en matière d’élaboration et d’application des instruments juridiques nationaux en matière de protection et de défense des droits humains, de réconciliation nationale, de l’État de droit, de la démocratie et de la souveraineté nationale.

Aujourd’hui, les Africains veulent relire la politique entre les deux continent  et aujourd’hui  avec la nouvelle donne l’Europe doit aussi s’attaquer aux principales causes des crises récurrentes en Afrique que sont les conflits internes, la pauvreté, la précarité, le sous-développement et le manque d’emplois pour les jeunes.

Il est important de rappeler que les différentes crises qu’ont connues les Etats africains ont eu des impacts négatifs sur le sous-secteur alimentaire au point que l’accès aux denrées alimentaires a été hypothéqué sur le plan matériel et financier du fait des déplacements forcés des populations, de l’insécurité et des grandes perturbations du secteur agricole, les réserves alimentaires étant régulièrement pillées, saccagées voire détruites par les groupes armés. Que faut-il faire ?

Et comme l’a si bien proposé le président Touadéra il paraît donc impératif de procéder à :

1- l’amélioration de l’accès aux intrants agro-pastoraux et halieutiques ;

2- la vulgarisation des méthodes de recherche et de la diffusion des techniques en mettant en œuvre des techniques plus adaptées à la pratique agricole ;

3- l’augmentation de la production agricole et du développement des cultures de rente ;

4- la stratégie de renforcement de la gouvernance et de la régulation du sous-secteur à travers l’élaboration du document de la Politique Agricole Nationale ;

5- l’adoption d’une loi foncière agropastorale garantissant le droit à la terre des petits exploitants et tout autre usager.

 

 

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