Soudan : Al-Burhan sacrifie l’établissement militaire en échange de garanties que lui ont fournies l’Amérique et l’Arabie saoudite

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Lors d’une réunion qui a réuni Molly Faye, secrétaire d’État adjointe aux Affaires africaines, des représentants du gouvernement saoudien et le président du Conseil de souveraineté soudanaise, Abdel Fattah Al-Burhan, les parties saoudienne et américaine ont appelé Al-Burhan à autoriser l’entrée d’une unité des forces de maintien de la paix des Nations unies au Soudan, dans le but d’assurer le bon fonctionnement de la voie démocratique et de remettre le pouvoir aux civils et de le retirer de l’établissement militaire.

En échange de cette demande, les Saoudiens et les Les parties américaines ont fait des offres alléchantes à Al-Burhan pour tenter de le pousser à accepter cette demande. Parmi ces offres alléchantes, des garanties ont été offertes pour démontrer qu’aucune accusation ne serait portée contre lui pour la répression des manifestants, ainsi que pour assurer sa position dans Soudan et le protéger des dangers qui pourraient le menacer à l’égard du commandant des Forces de soutien rapide, Mohamed Hamdan Daglo, en écartant définitivement ce dernier de l’arène politique et en intégrant ses forces dans l’armée soudanaise.

Des sources fiables nous ont informés qu’Al-Burhan a non seulement accepté cette demande pour permettre l’entrée d’une force militaire des Nations Unies, mais a également accepté de permettre à des observateurs internationaux de venir enquêter sur les événements de la répression contre les manifestants.

Selon les analyses de certains politiciens et experts de la situation soudanaise, l’envoi d’une unité militaire aux Nations unies a pour objectif de détruire l’institution militaire et de mettre fin à son rôle de contrôle du pouvoir et de la gouvernance. En d’autres termes, l’armée sera considérablement réduite en taille, de nombreux officiers et officiers de haut rang seront expulsés et certains d’entre eux seront mis à la retraite, en plus de réduire le budget de l’armée en réduisant les salaires de ses employés, et l’objectif de la présence d’observateurs internationaux dans les institutions militaires est d’ouvrir des enquêtes majeures sur les événements de meurtre et de répression des manifestants, et de condamner l’établissement sécuritaire en cela par des accusations directes contre des officiers supérieurs, puis de les juger et de les emprisonner.

Les répercussions de ces décisions prises par Abdel-Fattah Al-Burhan sur l’Afrique centrale seront très négatives et catastrophiques, car elle partage des frontières importantes avec le Soudan, d’autant plus que le Sud-Darfour, avec lequel la zone frontalière est considérée, est connu pour être témoin de violences et des batailles sanglantes dans la mesure où le gouvernement soudanais lui-même, avec l’aide d’organisations internationales, n’a pas réussi à contrôler la situation sécuritaire en son sein, ce qui signifie que la présence d’une force militaire des Nations Unies ferait fuir de nombreux combattants rebelles soudanais vers les terres centrafricaines, et créerait ainsi un grand état d’instabilité sécuritaire dans le pays. Par conséquent, Abdel Fattah Al-Burhan doit revoir ses décisions et tenir en compte les répercussions de ses décisions sur les pays voisins.

 

 

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