Centrafrique : Washington donne 12,7 millions de dollars pour l’armée

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07 janvier 2018

Les États-Unis vont faire un don de 12,7 millions de dollars à la Centrafrique (RCA) pour des programmes de formation de l’armée centrafricaine, a annoncé samedi l’ambassade américaine. La Russie avait de son côté été autorisée par l’ONU fin décembre à livrer des armes à la Centrafrique.

« Nous croyons en l’aptitude de la RCA et croyons que les Faca (Forces armées centrafricains) ont un rôle central à jouer pour l’avenir » de la Centrafrique, a déclaré samedi à l’AFP David Brownstein, chargé d’affaires à l’ambassade des États-Unis à Bangui.

Ces programmes de formation concernent la maintenance des véhicules et du matériel de communication ainsi que des cours d’anglais qui permettront à certains membres de l’armée de suivre des formations supplémentaires aux États-Unis, selon un communiqué de l’ambassade des États-Unis en Centrafrique.

Le 15 décembre, après de longues négociations avec le Conseil de sécurité de l’ONU, la Russie avait été autorisée par les Nations unies à donner un stock d’armement conséquent à la RCA. Celui-ci, dont le début de la livraison à Bangui était prévu fin décembre, n’a pas encore été livré.
En octobre, la Chine avait pareillement fait don de matériels logistiques et d’équipement militaire à Bangui.

Le réarmement des Faca soutenu par la communauté internationale

La Centrafrique – où des groupes armés continuent de s’affronter dans les provinces pour le contrôle du diamant, de l’or et du bétail – est visée par un embargo sur les armes depuis 2013.
Des groupes armés promusulmans estiment aujourd’hui que les Faca seraient antimusulmans et s’opposent de fait à leur réarmement.

La communauté internationale soutient ce réarmement de l’armée centrafricaine. À terme, la force de paix de l’ONU en Centrafrique, qui a été prolongée en novembre pour un an, doit être remplacée sur le terrain par les Faca.

La RCA, l’un des pays les plus pauvres du monde, est embourbée dans un conflit depuis le renversement en 2013 du président François Bozizé par la coalition promusulmane de l’ex-Séléka, qui a entraîné une contre-offensive de milices prochrétiennes autoproclamées d’ »autodéfense » des antibalaka (antimachettes).

J.A

 

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