Centrafrique : Que fait encore Le Ministre Armel Ningatoloum Sayo au gouvernement après la violation fragrante de l’APPR-RCA ?

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Bangui, le 15 févr.-21

La création de la Coalition des Patriotes pour le Changement du putschiste François Bozizé, a permis au peuple Centrafricain de démasquer les ennemis de la paix qui continuent de briller dans l’hypocrisie et la duplicité. Par voie interposée, plusieurs déclarations ont été faites et des positions ont été prises par certains leaders des groupes armés dans le but de clarifier leur appartenance à la CPC. Le leader du groupe armé Révolution Justice (RJ) Armel Ningatoloum Sayo n’est pas loin d’être de ceux qui sont taxés d’être dans parmi les fugitifs. Est-il accusé à tort ? Fait-il face aux allégations mensongères de ses détracteurs ou alors….

Selon certaines sources, Armel Ningatoloum Nayo, responsable du groupe armé « Révolution Justice», ferait partie des saboteurs de l’APPR, dans le seul but de tailler une part du gâteau qui mérite son appétit, plus précisément les postes ministériels. C’est ainsi qu’après la signature de cet Accord à Bangui le 06 février 2019, le chef rebelle Ningatoloum Sayo a été nommé haut-commissaire à la JPN, puis ministre de Modernisation et de nos jours est payé sous le dos du contribuable centrafricain alors que son mouvement a signé un accord avec la CPC.

Mais ce qui est curieux, depuis l’avènement de la CPC de François Bozizé, le ministre Armel Ningatoloum Sayo qui est signataire de l’APPR-RCA n’a dit mot, même pour lever un seul doigt pour condamner quoi que ce soit. Des informations circulent comme quoi, le ministre Sayos serait devenu même un absentéiste constant de son Ministère, ce qui justifierait peut-être son silence total face aux multiples tueries de la CPC.

Alors que ceux qui ont signé l’Accord de Khartoum et qui s’y tiennent à l’application de ses conclusions, ont fait des déclarations pour dénoncer le plan machiavélique de Bozizé et ses mercenaires, tout en déclinant leur responsabilité voire leur non-appartenance à la CPC de Bozizé.

Tout le monde sait que, la CPC est constituée en majeure partie des groupes armés qui ont signé l’APPR-RCA du 6 février 2019. On peut citer entre autres, l’UPC, le MPC, les antibalaka aile Mokom, 3R, FDPC). Le fait que ce dernier (Ningatouloum Sayo) ne s’est pas prononcé, ni montré la position claire de son mouvement armé,  laisse à désirer beaucoup de chose. En tout cas, faute de connaissance, mon peuple périt

C’est d’ailleurs ce qui avait été clairement dit par le Premier Ministre Firmin Ngrébada, dans sa déclaration faite lors de la célébration de l’an 2 de l’APPR. Un homme d’Etat comme le PM Ngrébada ne peut prétendre au glissement d’un simple mot si cela n’est pas véridique, surtout en sa qualité de père géniteur  de cet accord.

Armel Ningatoloum Sayo de RJ, un ennemi de la paix en Centrafrique ?

Ce n’est pas parce qu’il a été dévoilé au grand jour que ce dernier devrait se justifier à sa manière. La question qu’un centrafricain lambda se pose est celle de savoir où était-il depuis longtemps pour clarifier sa position sur tout ce qui passe ces derniers temps ? Est-il est un automate pour attendre d’abord une action afin de mener une riposte? That is the question !

Selon un observateur de la vie politique : « Le ministre Armel Ningatoloum Sayo serait en train de jouer à la roublardise. Ce dernier, peut-être accusé à tort par ses détracteurs, penserait que le plan machiavélique de Bozizé allait marcher, c’est pourquoi il aurait gardé son silence. La politique du signe ? Mais au fond certains de ses éléments se seraient ralliés du côté de la CPC, sans que le ministre Sayo n’y soit au courant. Donc, c’est des brebis galeuses, des incontrôlés du RJ qui veulent souiller leur maitre. Le gouvernement ferait mieux de prendre les dispositions qu’il faut».

Une accusation à tort ou à raison? En tout cas, le président Touadéra est le mieux placé à travers son pouvoir discrétionnaire à répondre à cette interrogation. Car, si cela s’avère réel, le mis en cause Sayo ne va pas échapper à l’opération de nettoyage, voire son limogeage comme des personnalités qui occupent certains postes stratégiques actuellement.

« Quel que soit la durée de la nuit, le soleil finira toujours par apparaitre », dit-on un dicton. Le Ministre Armel Ningatoloum Sayo peut beau aujourd’hui nier son appartenance à la CPC, mais quoi qu’il en soit, la vérité finira par triompher sur l’accusation portée à tort ou à raison contre lui. De tout évidence, nombreux sont les signataires de l’Accord de Khartoum qui doivent être démis, de leurs postes. Car, en principe, c’est un comportement qui est contraire aux valeurs républicaines.

@Herman THEMONA,

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