RCA : SI LE GOUVERNEMENT NE SERAIT PAS EN MESURE DE JUGULER LA CRISE ACTUELLE QU’ON LE REMANIE

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Bangui, le 18 janv. 23

Ce n’est un secret pour personne que le pays fait face à un certain nombre de problèmes qui minent le bon fonctionnement du gouvernement. S’il est vrai que des efforts ont été consentis par le Président de la République, il n’en demeure moins vrai que le gouvernement qui dirige la politique de la nation ait été à la hauteur de la mission qui lui est confiée. Et pour cause !

Comme il fallait s’y attendre, l’augmentation des prix des hydrocarbures à la pompe a eu pour conséquence directe, la hausse des prix des produits de premières nécessités, les prix des transports urbains voire les prix des denrées alimentaires. Du coup, le coût de la vie est devenu très cher.

Avec cette hausse exponentielle des prix du carburant, le pouvoir d’achat des Centrafricains ne semble pas être à la hauteur pour pouvoir faire face à la cherté de la vie qui affecte ipso facto le panier de la ménagère. Tout le monde est sans savoir que le coût du carburant affecte de nombreux aspects de la vie quotidienne : les déplacements personnels, le transport des marchandises, qui peut faire grimper les prix des aliments, et l’énergie pour l’électricité et le chauffage. Ce qui rend le vécu quotidien des Centrafricains difficile ces derniers temps.

Si le pouvoir d’achat des Centrafricains ne parvient pas à répondre au coût élevé de la vie, c’est parce que le salaire des fonctionnaires n’a pas, depuis belle lurette connu une augmentation. Nul n’ignore qu’un fonctionnaire peut nourrir une grande famille élargie au sens propre du terme.

Mais depuis que le gouvernement a pris cette décision d’augmentation des prix du carburant, force est de constater qu’il n’a daigné justifier la hausse des prix pétroliers à l’international et les mesures d’accompagnement y relatives ne sont pas prises. Il est clair que les conséquences de cette augmentation vont renforcer la cherté de la vie.

Comme on dit en économie, il s’agit d’une situation d’inflation galopante des prix alimentaires. C’est ce qui se traduit par la flambée des prix du sucre, du riz, de la tomate ou encore de la viande sur les marchés.

Avec cette conjoncture sociale difficile, il ne fait l’ombre d’aucun doute que la crise est de nos jours latente. A l’allure des choses, le gouvernement risquerait de faire face à une grogne sociale d’ici quelques semaines ou mois. La déclaration relative à la proposition de la société civile sur les prix des hydrocarbures à la pompe de la concertation des leaders des organisations de la société civile centrafricaine annonce déjà les couleurs. D’autant plus que celle-ci a déclaré qu’elle prendrait ses responsabilités en appelant le peuple à défendre ses droits si jamais le gouvernement n’arrivait pas à donner suite favorable à leur proposition.

Devant cette situation, s’il y a véritablement un gouvernement qui sait prévoir, il doit prendre des mesures idoines pour atténuer la flambée des prix dans le pays. Ce sont des mesures qui vont protéger le pouvoir d’achat des ménages et contenir l’inflation. Un gouvernement prévoyant va par exemple, prendre des mesures, tels que le plafonnement des prix des produits dits de grande consommation.

Ainsi pour faire respecter ces mesures de plafonnement des prix arrêtés par le gouvernement, le ministère de commerce va devoir intensifier des missions de surveillance du marché par des contrôle de terrain  et ce, afin de mettre fin aux spéculations. Mettre en place un Conseil national de lutte contre la vie chère qui va assurer une veille au niveau national sur l’ensemble des prix des produits de grande consommation.

Mais connaissant l’actuel gouvernement avec ses méthodes, rien ne rassure de sa capacité à prendre par anticipation certaines mesures qui pourraient juguler la crise qui est latente. C’est pourquoi il serait mieux de remanier ce gouvernement qui a  étalé clairement ses limites. Ne dit-on pas que gouverner, c’est prévoir ?

@Hervé BINAH

 

 

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