Bangui, le 10 septembre 18
L’on ne cesse de clamer haut et fort que la bonne gouvernance rime toujours avec le sens élevé de grandeur morale et la responsabilité. Tous les Etats africains qui ont acquis leur indépendance dans les années 60 ont petit à petit instauré leur notoriété publique à travers le sens de responsabilité dans la gestion de la chose publique.
Cette chose publique est le bien commun à une communauté nationale. Sagement, les leaders de ses pays frères et amis se sont fixés des objectifs et se sont donnés les moyens pour les atteindre. Au Sénégal par exemple, les pères de l’indépendance, notamment Léopold Sedar Senghor, sachant que son pays n’a pas toutes les poentialités économiques comme la RCA, a investi dans l’éducation. En 20, 30 ans, toute l’Afrique admire aujourd’hui les progrès de ce pays émergent car, un moment donné des gens, des responsables ont trouvé l’astuce et la génération future tire le fruit.
On forme des gens à la citoyenneté, à l’éthique et à la science. Ces hommes et ses femmes tiennent leur pays, aiment leur pays croient en leur pays. Et pour la RCA l’on forme des bons produits qu’on a parfois peur de les utiliser.
Au plus haut sommet de l’Etat, l’on croit faire confiance à des hommes et des femmes pour la conduite du pays. Cependant, beaucoup de ses hommes et ses femmes sont pollués politiquement et ne peuvent pas donner le meilleur d’eux-mêmes pour la relance du pays.
Des contradictions dans l’approche de gestion, des décisions prises par les ministres, sagement désavouées par leurs chefs, car politiquement inappropriée la propension de certains chefs à l’enrichissement sans cause qui sont autant des déficits qui ne donnent une lisibilité dans la conduite des affaires.
Et le chef suprême et le chef du Gouvernement se retrouvent comme seuls à tout faire en lieu et place des autres qui visiblement sont dépassés mais cherchent toujours à paraître malgré tout.
Et l’on s’interroge que faire ? Pourquoi cette approche à un moment où l’on a besoin des hommes débarrassés de tout gargarisme ? Ce qui se passe aujourd’hui dans de nombreux départements ministériels dysfonctionnement entre les Chefs des Départements et leurs Directeurs de Cabinet) et qui défraie la chronique ces derniers temps est suffisamment interpelatif pour que la Rédaction de votre journal puisse investiguer et informer l’opinion.
A suivre…
Herman THEMONA,