RCA : L’HEURE EST A LA VIGILANCE ACCRUE !

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Bangui , le 30 janvier 23

La République centrafricaine fait face à des menaces des ennemis de la paix ces derniers temps. Les attaques coordonnées de ces forces du mal contre le camp des alliés Russes à Bossangoa, suivies de celles de Beloko et Ndélé en sont révélatrices du plan machiavélique mijoté depuis belle lurette.

C’est un secret pour personne que les rebelles de la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC) n’en démordent pas après leur échec à Bangui. La plupart se sont dispersés dans la nature et agissent désormais en mode coupeurs de route.

En effet, jadis essentiellement localisée dans l’arrière-pays, l’insécurité liée aux rebelles de la CPC  s’estompe avec l’offensive des FACA et leurs alliés contre leurs positions.

Si le fait que contrairement aux années antérieures où beaucoup se déplaçaient pour fêter dans leurs villages, de nombreux Centrafricains préfèrent rester sur place pour ne pas prendre de risques inconsidérés en voulant rallier certaines localités dites zones rouges.

C’est dire sur le terrain, et beaucoup, l’hydre rebelle en a gagné depuis plus de huit ans qu’elle sévit au pays de Boganda.  Et ce, malgré l’engagement et la forte résistance des Forces de défense et de sécurité auxquelles on peut ajouter les supplétifs que sont les alliés russes et rwandais et autres groupes d’autodéfense plus ou moins organisés. Si bien qu’aujourd’hui, les Centrafricains ne vivent pas la peur au ventre.

Même si les changements opérés depuis lors par le Chef de l’Etat au sein de l’Exécutif,  ajoutés à la relative accalmie observée depuis peu, font nourrir des espoirs de lendemains meilleurs aux Centrafricains. C’est dans ce contexte de crise sécuritaire liée à la rébellion que l’on observe la poursuite de la maladie à coronavirus qui est en train de faire son chemin depuis la découverte du premier cas en RCA en mars 2020, avec un millier de morts enregistrés. C’est dire si sur le plan sanitaire, l’heure doit aussi être à la vigilance accrue dans l’observance des mesures-barrières pour éviter d’empirer la situation ou encore d’en arriver à la prise de mesures beaucoup plus drastiques à l’image du confinement.

Au plan économique, la situation n’est guère plus reluisante avec le renchérissement des prix de certains produits, lié à la double crise sanitaire et sécuritaire ajouté aussi la guerre en Ukraine. Déjà, pour des raisons sécuritaires, certains agriculteurs ne sont pas en mesure de procéder aux récoltes quand ils n’ont pas été simplement empêchés, en amont, de travaux champêtres par les mauvais garnements qui troublent le sommeil des Centrafricains. Si l’on ajoute à cela la cupidité de certains commerçants véreux, il y a de quoi plaindre le porte-monnaie de nombreux Centrafricains pour qui ces fêtes de fin d’année qui viennent de passer ne sont pas loin d’être un véritable casse-tête.

Dans ces conditions, comment avoir le cœur à la fête avec toutes ces équations à résoudre quand on traine par-dessus tout, des milliers de problèmes financiers ?  Espérons que la venue du petit Jésus récemment contribuera à mettre un peu de lumière et de soleil dans la longue nuit des Centrafricains. Même si tout porte à croire que situation nationale a obligé les Centrafricains à passer la fête dans la sobriété. Comme il en a été pour la célébration de la fête nationale du 01 Janvier dernier.

Devant la situation actuelle rythmée par les menaces ennemies, il est important de doubler de vigilance. Le gouvernement doit mettre en alerte maximale les Forces de Sécurité Intérieure, les comités de veilles et tout le peuple centrafricain. Car comme on le dit la sécurité est l’affaire de tous.

C’est l’occasion d’inviter, en ces temps difficiles et de vaches maigres, les Centrafricains au partage et à la solidarité avec tous ces compatriotes qui vivent le calvaire de leurs foyers respectifs. Car, comment peut-on décemment faire la bamboula pendant que le voisin immédiat manque de tout et est en train de crever de faim, de l’argent  ou  que savons-nous encore ? C’est dire s’il importe pour tout le monde de faire dans la mesure et la retenue, en raison des difficultés nationales qui sont le lot commun de tous les Centrafricains. C’est en cela aussi que se reconnaît une Nation qui a à cœur de se construire sur certaines valeurs.

@Hervé BINAH

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