RCA : LES COMMANDITAIRES ET LES COMPLICES DE LA CRISE DE OUANDA-DJALLÉ SONT CONNUS ET SE TROUVENT DANS BANGUI

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Bangui, le 19 juin 22

On ne comprend pas toujours pourquoi la République centrafricaine est malade de sa classe politique ? Depuis une bonne décennie, le pays bat le triste record des coups d’Etat et des rebellions dans la sous-région. Cette situation fait de nos jours que le pays tire le diable par la queue à cause de la présence massive des pouvoiristes dans le pays surtout de la part de ceux qui ont bénéficié de la clémence  de Touadéra et qui financent avec l’argent du contribuable centrafricain la déstabilisation du pays au vu et au su de toute la communauté nationale. Ces commanditaires qui circulent dans les voitures climatisées dans la capitale Bangui ne pourront pas balkaniser la RCA.

Selon une source digne de foi, l’heure est grave. Il y a des taupes dans la capitale. Ceux-là sont des ennemis de la nation qui roulent dans le noir et sont pris en charge sur le dos du contribuable centrafricain

Se souvient-on ? René Dumont déclare : «L’Afrique noire est mal partie ». Pour injurieuse que peut paraître une telle affirmation dans un contient berceau de l’humanité est très révélatrice de nos jours au regard du format dans lequel, les politiques centrafricains gèrent ce pays. Cependant, pour rappel, quel que soit la durée de la politique politicienne menée dans ce pays par les assoiffés du pouvoir, ils seront un jour rattrapés par le tribunal de l’histoire. Même avec les multiples acquittements constatés ces derniers jours.

Qui peut ignorer de nos jours ce qui se trame contre le régime de Touadéra par les puissances occidentales avec la complicité des pays voisins et certains fils qui se réclament héritiers de Barthélémy Boganda et qui sont au gouvernement ? Ces hommes politiques complices des actes de déstabilisation du pays depuis des décennies sont dans l’impossibilité d’avoir un sens aigu du patrimoine commun qu’est le Centrafrique. On se lance dans la conquête du pouvoir en important des mercenaires étrangers qui n’ont aucun sens du patriotisme avec pour agenda, le pillage des personnes privées et des institutions de l’Etat sans toutefois oublier l’exploitation illicite des ressources naturelles du pays.

Lorsque les groupes armés signataires de l’Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation en République centrafricaine du 6 février 2019 deviennent les maîtres du terrain plus de deux ans après cet engagement, cela signifie qu’il y a une main diabolique soutenue par les garants et les facilitateurs avec une passivité de la classe politique centrafricaine qui se laisse influencer par le gain du pouvoir pour le pouvoir. Une enquête doit être ouverte pour neutraliser ces serpents qui sont dans les chaussures du président Touadéra car, Bangui est une ville des rumeurs mais parfois c’est une réalité.

La crise centrafricaine n’est pas seulement sécuritaire, elle est multidimensionnelle et s’explique par le fait que ce pays a été détourné consciemment depuis une bonne décennie de la voie du développement vers les prises de position qui ont pour intention cachée, la destruction et la déconfiture dont les conséquences  échappent  souvent les auteurs. Pour preuve, lorsque Bozizé décide de renverser le pouvoir de Patassé, il va s’appuyer sur les mercenaires étrangers pour étancher sa soif du pouvoir. Or, au finish, il n’aura plus les moyens de satisfaire ses recrus. Conséquence : les mutins devraient se servir sur le dos des populations. Le pire de cette situation est ce que nous assistons de nos jours. On sait que pour rendre la monnaie de singe à Bozizé, Djotodia va utiliser les mêmes rebelles du Darfour, du Tchad, pour marcher sur Bangui avec des promesses fallacieuses. Aujourd’hui, ces mercenaires ne veulent plus libérer ce pays : ils pillent, massacrent, violent, s’opposent à l’autorité de l’Etat et à l’enrôlement des électeurs sur les listes électorales. A qui la faute ?

Aujourd’hui, pendant que le gouvernement et les partenaires s’activent pour les élections locales crédibles et transparentes, ceux qui tirent la ficèle  sur les crises centrafricaines, manipulent les groupes armés et certains fils du pays qui eux, militent pour une transition politique en contradiction avec  la Constitution du 30 mars 2016.

Or, aimer son pays, c’est aussi aimer ses institutions et surtout sa constitution qui est la loi fondamentale. Certes, le rouleau compresseur de la justice est en marche et les ennemis du pays ne savent toujours pas leur sort. Or, lorsqu’on regarde bien ce qui s’est passé lors de la dernière transition codirigée par Djotodia et Samba-Panza, avec des dérives sur tous les plans, vouloir une nouvelle transition dans ce pays, c’est chercher à détruire les belles œuvres de construction amorcée par les acquis de Bruxelles.

Les  Centrafricains depuis le Forum de Bangui en passant par la Constitution du 30 mars 2016 jusqu’au dernier congrès républicain sont unanimes : On ne peut plus travailler avec ceux qui ont le sang des Centrafricains dans leur conscience. Comment vouloir le beurre et l’argent du beurre ? Telle est la question que se pose le commun des Centrafricains.

Le peuple centrafricain prend à témoin l’opinion nationale et internationale sur les agissements des groupes armés dans la ville de Ouadda Djallé sous financement des commanditaires qui se trouvent à Bangui. Tous répondront un jour devant le tribunal de l’histoire car, c’est le sang des innocents qui coulent énormément et les commanditaires sont connus et la justice sera l’unique rempart de ces paisibles victimes.

@KPOGBOTCHI JHON

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