Abdou Karim Méckassoua à Brazzaville pour renforcer son plan de déstabilisation de la RCA

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Bangui, le 19 juin 2022

La recrudescence soudaine des dernières violences survenues à Ouadda-Djallé qui offre depuis  quelques marquées par des pillages des particuliers, des exécutions sommaires des populations n’est pas anodine. Des témoins oculaires  ahuris qui ont assisté au déploiement subit de ces lourds engins de la mort s’interrogent encore sur l’identité de leurs propriétaires, le stockage, la provenance et les circuits d’importation de ces armes particulièrement redoutables de destruction de masse.

Que fait alors Abdou Karim Méckassoua à Brazzaville ? A l’heure où certaines indiscrétions affirment la présence de BABA LADE en France pour négocier des engins de mort ?

On peut dire que la danse macabre à laquelle se livrent encore les groupes armés avec le gouvernement centrafricain et la communauté internationale est devenue un rituel satanique et illusoire pour entretenir durablement la crise centrafricaine sans fin. On devine finalement les manipulations  des commanditaires  intérieurs et extérieurs qui ne sont pas les seuls éléments à maintenir  et accentuer le chaos en raison des visées hégémoniques et égoïstes sur les pillages systématiques et sélectifs des richesses nationales qui nourrissent les rébellions et leurs hommes, voire certains partis politiques d’opposition manipulables à souhait de l’extérieur qui tireraient profit en partie de leur antipatriotisme coupable. Heureusement. La fuite de Karim Méckassoua pour Brazzaville n’est pas une chose abstraite. Il n’a jamais baissé les bras en ce qui concerne la destitution du président Touadéra par coup d’Etat. Pourquoi  toujours sollicité l’aide de l’extérieure pour asphyxier sa population ?

Des dissensions internes liées à une guéguerre  de leadership et l’incertitude sur leur avenir doublée de la perte d’avantages matériels tels que les butins de guerre faciles peuvent mourir leurs ressentiments du moment, malgré l’appât des primes octroyées contre la remise volontaire de leurs armes. Car, en matière de rébellion armée, on n’est jamais mieux servi que par soi-même. Ce qui explique le surplace constaté dans certaines zones occupées où les rebelles et surtout les mercenaires s’opposent au dernier «R » (Rapatriement) des apatrides non clairement mentionné. Les FACA et leurs alliés doivent être en état d’éveil car rien n’est perdu par Karim Méckassoua.

La prolifération des armes qui préoccupe tant le gouvernement et la communauté internationale, surtout le Comité de sanctions du Conseil de Sécurité des Nations Unies est une question extrêmement importante pour la reconstruction de L’armée centrafricaine qui est le véritable nœud de la problématique du retour rapide et définitif de la paix dans le pays. Il ne fait pas pousser trop loin pour chercher et comprendre les raisons de certains freins. Comment sauver l’Accord de paix de Khartoum maintes fois écorché par certains groupes pourtant signataires de ce document consensuel ? C’est la question qui devrait préoccuper les garants et les facilitateurs alors que le processus DDRR a été officiellement lancé  dans le pays par le président Faustin Archange Touadéra et doit irrésistiblement poursuivre son cours jusqu’à la fin.

Il ne fait aucun doute que la principale source de la multiplication des groupes armés dans ce pays demeure la porosité des frontières de la RCA avec ses voisins. Il ne se passe pas un seul jour sans que les mercenaires criminels fassent leur incursion dans le pays. Une fois s’installer, ils se constituent souvent comme des nouveaux groupes en tuant et en exploitant illicitement les ressources naturelles du pays. Les frontières avec le Tchad, les deux Soudan et les deux Congo constituent la principale source de ravitaillement par ces milices armées. Il faut donc sécuriser les frontières si l’on veut faire un DDRR à la hauteur des attentes des populations.

Dans ce contexte incertain, certains chefs rebelles ont tout de même commencé à adhérer, sur ce coup de semonce, le processus DDRR dont l’élan devrait stimuler les autres entités hésitantes à titre exemplaire. Mais, la volonté gouvernementale reste intacte en dépit des atermoiements, des reculs et des calculs sordides teintés de mauvaise foi chez les uns et les autres.

Nous osons croire que le gouvernement centrafricain, les garants et facilitateurs sont suffisamment avertis et vont prendre des mesures sécuritaires au niveau des frontières. La solution sur le front sécuritaire en Centrafrique est de plus en plus critique. Des chefs de groupes armés qui font volte-face contre l’Accord de paix de Khartoum dont ils sont pourtant signataires s’agitent. Les observateurs, les garants et les facilitateurs de cet historique document  salutaires sont en alerte. Les populations  civiles s’interrogent anxieusement, la communauté internationale retient son souffle. Le temps est venu pour tourner la page à ses sombres moments historiques qui ne font que retarder le développement du pays.

@Jacques KOSSINGOU

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