RCA : LE GOUVERNEMENT A INTERET D’ENDIGUER LA CRISE SOCIALE LATENTE

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Bangui, le 14 avril 23

Ce n’est un secret pour personne que le pays fait face à un certain nombre de problèmes qui minent le bon fonctionnement du gouvernement. S’il est vrai que des efforts ont été consentis par le Président de la République, il n’en demeure pas moins que le gouvernement qui dirige la politique de la nation ait été à la hauteur de la mission qui lui est confiée. Et pour cause !

Comme il fallait s’y attendre, l’augmentation des prix des hydrocarbures à la pompe a eu pour conséquence directe, la hausse des prix des produits de premières nécessités, les prix des transports urbains voire les prix des denrées alimentaires. Du coup, le coût de la vie est devenu très cher.

Avec cette hausse exponentielle des prix du carburant, le pouvoir d’achat des Centrafricains très faible ne semble être hauteur pour pouvoir faire face à la cherté de la vie qui affecte ipso facto le panier de la ménagère. Le coût du carburant affecte de nombreux aspects de la vie quotidienne : les déplacements personnels, le transport des marchandises, qui peut faire grimper les prix des aliments, et l’énergie pour l’électricité et le chauffage. Ce qui rend la vie des Centrafricains difficile ces derniers temps.

Si le pouvoir d’achat des Centrafricains ne parvient pas à répondre au coût élevé de la vie, c’est parce que le salaire des fonctionnaires n’a pas, depuis belle lurette connu une augmentation. Nul n’ignore qu’un fonctionnaire peut nourrir une grande famille élargie au sens africain du terme.

Mais depuis que le gouvernement a pris cette décision d’augmentation des prix du carburant, force est de constater qu’il n’a daigné justifier la hausse des prix pétroliers à l’international et les mesures d’accompagnement y relatives ne sont pas prises. Il est clair que les conséquences de cette augmentation vont renforcer la cherté de la vie. Ce qui pourra entrainer une crise sociale aux conséquences incalculables.

Comme on dit en économie, il s’agit d’une situation d’inflation galopante des prix alimentaires. C’est ce qui se traduit par la flambée du sucre, du riz, de la tomate ou encore de la viande sur les marchés.  Le gouvernement doit prendre des mesures de préventions afin d’éviter tout désagrément qui pourrait conduire à récupération politique.

Avec cette conjoncture sociale difficile, il faudrait savoir qu’il y a une crise latente. A l’allure des choses, le gouvernement risquerait de faire face à une grogne sociale d’ici quelques mois. Bien que les organisations de la société civile aient annoncé les couleurs en donnant un ultimatum au gouvernement avant de revoir leurs positions, tout pourrait advenir à tout moment. D’autant plus qu’elle a déclaré qu’elle prendrait ses responsabilités en appelant le peuple à défendre ses droits si jamais le gouvernement n’arrivait pas à donner suite favorable à leur proposition.

Devant cette situation, si le gouvernement qui sait prévoir, il doit prendre des mesures idoines pour atténuer la flambée des prix dans le pays. Ce sont des mesures qui vont faire en sorte que le pouvoir d’achat des ménages puisse faire face à la cherté de la vie et contenir l’inflation. Un gouvernement prévoyant va par exemple, prendre des mesures, tels que le plafonnement des prix des produits dits de grande consommation, à savoir le savon, le sel, le carburant etc.

Ainsi pour faire respecter ces mesures de plafonnement des prix arrêtés par le gouvernement, le ministère de commerce va intensifier des missions de surveillance du marché par des contrôle de terrain ce, afin de mettre fin aux spéculations. Mettre en place un Conseil national de lutte contre la vie chère qui va assurer une veille au niveau national sur l’ensemble des prix des produits de grande consommation.

Mais connaissant l’actuel gouvernement qui ne semble pas prendre la mesure des choses, rien ne rassure de sa capacité à prendre par anticipation certaines mesures qui pourraient juguler la crise qui est latente. Cette mission incombe essentiellement au gouvernement qui conduit la politique de la nation. C’est pourquoi il  se doit de s’attaquer au problème afin d’éviter le pire qui pourrait surgir.

Un adage populaire dit, « Gouverner, c’est prévoir », ainsi le chef du gouvernement doit se doit de mettre au pas ses ministres pour que chacun en ce qui le concerne puisse mettre en œuvre convenablement sa lettre de mission. Bien que diriger la Centrafrique ne peut pas être un long fleuve tranquille, la volonté politique peut néanmoins mener le gouvernement à bon port.

@Hervé BINAH

 

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