Centrafrique : Vers une opposition démocratique en phase de duper le peuple

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Bangui, le 30 mai 2022

Pendant que le monde évolue, l’opposition dite démocratique centrafricaine évolue en dents de scie et en manque de réalisme. Dans un communiqué laconique signé par l’ensemble de ceux qui trainent des casseroles derrière-eux, ils appellent le peuple à un soulèvement populaire dans le but de remettre les pendules au point zéro de l’histoire des violences de ce pays.

Le problème centrafricain n’est autre que son manque de patriotisme si patriotisme signifie amour de la patrie. Dans certains pays démocratiques, l’opposition joue un rôle pour le développement de leur pays. C’est le contraire en République centrafricaine où les ennemis de la nation regroupés au sein d’une  plateforme ne sont animés que des démons de la haine, des divisions et surtout des coups d’Etat sanglant.

Lorsqu’on nous promet de revivre dans un futur proche les évènements de 1979 de Kongo Wara, on ne nous propose pas un plan de reconstruction du pays. La révision de la Constitution du 30 mars 2016 n’est pas une initiative du président de la République mais d’un député qui est un élu de la nation et qui n’a fait que le devoir citoyen qui a fait une proposition d’actualiser certaines dispositions de cette constitution qui est calquée sur un modèle étranger pour  qu’elles soient adaptées à la situation actuelle et non de vouloir maintenir le président en exercice au pouvoir.

Ceux qui se disent des opposants démocratiques ont-ils oublié que la démocratie est l’expression de la volonté d’un peuple souverain ? Il y a dans un passé récent, le gouvernement pas le canal de l’Autorité Nationale des Elections avait décidé d’organiser les élections à la date constitutionnelle, le leader du KNK membre de la COD-20 avait opté de les boycotter en signant des alliances avec les criminels de grand chemin au vu et au su de ceux qui s’agitent aujourd’hui et qui cherchent à remettre en cause les efforts du régime de Bangui et replonger le pays dans la merde et le sang. C’est en cela que l’on doit servir son pays ?

Dans ce communiqué ces antinationaux parlent de « haute trahison et de parjure ainsi qu’une souillure de la mémoire de nos compatriotes qui ont sacrifié leurs vies pour qu’advienne une société démocratique juste et solidaire » la démocratie que propose les opposants au régime de Touadéra est-elle celle qui se pratique par les armes pour accéder au pouvoir ou celle qui se veut par le langage des urnes où le peuple est souverain et s’exprime ?

Le peuple centrafricain n’est plus dupe. Qui peut compter le nombre des Centrafricains qui sont tombés par la méchanceté des armes de leur branche de la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC) de François Bozizé ? Dans les provinces contrôlées par ces criminels, les Centrafricains ne peuvent pas circuler librement ni vaquer à leurs occupations quotidiennes  à cause de la présence des hommes armés dans les brousses dont le tableau des exactions est marqué par les incendies des maisons et des villages entiers, les violes des jeunes filles et des femmes mariées, l’exploitation des ressources naturelles, les attaques ciblées des positions des FACA et les forces alliées, bref le tableau est sombre et cela devrait interpeller les opposants qui se disent démocratiques.

Le peuple centrafricain a décidé d’être maître de son histoire en adaptant les textes fondamentaux aux réalités du présent et non de toujours vivre avec ce qui est dicté par l’extérieur et qui ne répond pas à la situation du pays. La révision d’une constitution ne signifie pas la nomination d’un chef d’Etat car, tout part du peuple et doit aboutir au peuple qui reste souverain.

@Hervé BINAH

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