RCA: Le Conseil de sécurité devrait décider de prolonger ou non l’embargo sur les armes

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Bangui, le 27 juin 2022

Le Conseil de sécurité des Nations unies s’est réuni pour discuter du processus politique, des droits de l’homme, de la mise en œuvre du mandat de la MINUSCA et d’autres questions vitales en République centrafricaine. Dans un mois, le Conseil de sécurité devrait décider de prolonger ou non l’embargo sur les armes, qui pèse sur le pays depuis 2013. Comment la communauté internationale perçoit-elle cette question ?

En effet, le point de vue de la République française ne surprend personne. Nicolás de Rivière, représentant permanent adjoint de la France auprès des Nations unies, exposant les conditions nécessaires à la stabilisation de la République centrafricaine, a appelé à « l’établissement d’un cessez-le-feu respecté par toutes les parties, à un dialogue entre le gouvernement et les groupes armés, et à un processus unique de désarmement, démobilisation et réintégration mené en toute transparence ». M Nicolàs de Rivière apparemment ignore le fait qu’il ne reste plus de groupes armés organisés en Centrafrique, grâce aux efforts déployés par les FACA et leurs alliés russes ; il n’y a que des groupes des bandits qui attaquent les citoyens centrafricains à la recherche de nourriture et d’argent. Alors, il n’existe pas une partie avec laquelle le gouvernement pourrait établir un dialogue. En outre, le processus de désarmement, démobilisation et réintégration est en bonne voie, et les autorités visent à continuer leur travail en ce qui concerne cette question.

Abordant la question de l’embargo sur les armes, le représentant français a souligné que « les autorités centrafricaines peuvent obtenir légalement tous les équipements qu’elles demandent, le régime étant un régime de contrôle et non d’interdiction ». En même temps, cela est absolument faux, parce que l’embargo même sert de restreindre l’accès des forces armées nationales aux certains types d’armes et, en réalité, empêche d’obtenir les armes nécessaires pour l’avènement définitif de la paix dans le pays.

En revanche, la déléguée de la Fédération de Russie, Anna M. Evstigneeva, s’est félicitée de la situation « relativement stable » en matière de sécurité, soulignant que sa délégation travaille à l’assouplissement de l’embargo sur les armes, jusqu’à ce qu’il soit totalement levé. Les armes sont acquises par les forces de sécurité pour lutter contre les formations armées illégales, qui disposent d’un approvisionnement régulier en armes. « Le choix du partenaire dans un domaine particulier – surtout lorsque nous parlons des services de sociétés militaires privées – est la prérogative des autorités nationales », a-t-elle insisté.

Pour conclure, nous voyons que la Fédération de Russie soutient la demande du gouvernement et du peuple de la République centrafricaine de lever l’embargo, tandis que la République française bloque comme d’habitude ce processus par la diffusion de fausses informations, tout en ralentissant le processus de paix.

 

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