Centrafrique : Les élections ne sont pas une occasion pour les assoiffés du pouvoir de replonger le pays dans le chaos

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Bangui, le 26 oct. 20

Les élections ne doivent pas être génératrices de conflits a affirmé le Chef de l’Etat, le Professeur Faustin Archange TOUADERA. En fait, entre la fin des années 1990 et le début des années 2000, la plupart des pays africains ont opté pour l’érection dans leurs pays de systèmes de démocratie pluraliste basés sur l’Etat de droit. Ces pays ont également choisi l’élection comme la principale voie de sélection de leurs concitoyens chargés de les représenter dans la gestion de la chose publique.

S’il est vrai qu’après environ une vingtaine d’années de recours aux élections pour la désignation des gouvernants de ces différents pays des progrès notables ont été réalisés, il est tout aussi vrai que le chemin qui sépare lesdits pays de l’organisation d’élections propres (c’est-à-dire des élections pacifiques, justes, équitables, libres et non contestées etc.) est encore long dans certains pays africains.

Bien des questions inhérentes aux élections méritent une attention particulière, mais celles relatives à la sécurité avant, pendant et après la période électorale font certainement partie des points majeurs. Les élections demeurent l’un des premiers facteurs conflictogènes dans notre pays avec les agitations de certains leaders politiques qui veulent toujours s’accrocher là où le miel coule.

Les agitations des opposants de la COD-20 voire celles des associations de la société civile politisée sont l’une des sources d’insécurité et de paix lors des élections attendues en Centrafrique. En effet, l’observation révèle que tantôt des forces négatives font délibérément intrusion dans le processus électoral d’une manière ou d’une autre, tantôt c’est leur performance qui n’est pas à la hauteur et/ou encore ce sont les autres acteurs du processus qui ne leur font pas confiance. Mais avec TOUADERA les élections seront transparentes, apaisées et démocratiques.

Au-delà du mode de participation des forces vives de la Nation, ce sont les comportements et attitudes de tous les acteurs-clés du processus électoral, en commençant par les citoyens lambda, qui peuvent être en cause. Qu’il s’agisse des parlementaires ou des gouvernants en passant par les acteurs du Judiciaire et/ou des partis politiques ou des candidats, des médias et de la société civile … tous constituent des sources potentielles de conflits lors des élections.

C’est ainsi que, pendant la période des élections, les désaccords dont certains (candidats de l’opposition) finissent par déboucher sur la violence et l’insécurité apparaissent soit en amont du processus électoral, parce que les acteurs ne sont pas d’accord sur les règles qui doivent le régir ou sur les modalités de l’organisation des élections, soit en aval, parce que les candidats malheureux (les opposants au régime de Touadéra) considèrent que les résultats proclamés ne reflètent pas la volonté des électeurs.

Il est communément admis que les élections ne sont pas par elles-mêmes une source d’insécurité et de conflit. Au contraire, lorsqu’elles sont bien gérées comme cela se déroule actuellement, les opposants se préparent pour rendre chaotique le pays à l’occasion de ces échéances. Mieux, il y a des lustres, les élections multipartistes sont devenues une composante quasi indispensable de tous les accords de paix parce qu’elles contribuent à l’édification de la paix dans le pays. En dépit de ce qui précède, s’il arrive que des actions de nature à créer ou à accroître l’insécurité aient lieu pendant le processus électoral, c’est à cause des opposants du président Touadéra.

Face à ce problème, des solutions possibles disponibles sont multiples et variées avec le soutien de la communauté internationale qui se manifeste déjà pour la bonne tenue de ces élections. L’une d’entre elles consiste en une association pertinente des corps spécialisés en matière de sécurité que sont les Forces de sécurité publique à la gestion des élections. Une autre solution, qui est un complément naturel et indispensable de la première, consiste à traquer ceux qui tentent de déstabiliser le pays. Disant clairement qu’avec Touadéra, la RCA poursuivra son chemin de la paix avec ce jeu démocratique attendu.

@Herman THEMONA

 

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