RCA : LA MISE EN PLACE DU NOUVEAU GOUVERNEMENT D’ACTION REQUIERT UNE DEFINITION CARTESIENNE DES CRITERES D’ELIGIBILITE DE SES MEMBRES

0

Bangui, le 15 nov. 23

Plus question de nommer des bras cassés, des prédateurs, des vauriens, des dormeurs et des paresseux dans le prochain Gouvernement. Les critères subjectifs liés au partage du gâteau après service rendu, à la main tendue aux fossoyeurs de la République qui ne respectent pas leur part du contrat des accords, aux récompenses pour des amis politiques et autres ne doivent plus prospérer dans la 7ème République.

Le silence du Président de la République Centrafricaine Faustin Archange Touadera ne pourrait, à bien des égards,  être considéré comme une faiblesse ou une fuite en avant mais plutôt comme un temps de réflexion, d’analyse des équations à résoudre, des choix irréprochables du Premier Ministre et des Membres du Gouvernement en tenant compte de volonté de son peuple et des orientations de la politique du nouveau Gouvernement. En bon mathématicien, le Chef de l’Etat cherche un algorithme qui lui permettra d’obtenir un résultat satisfaisant à partir des choix des personnes qui vont constituer le nouveau Gouvernement. En effet, l’algorithme est une façon systématique de procéder pour faire quelque chose afin d’aboutir à de bons résultats. Mais cela ne pourrait durer une éternité car la lassitude commence à gagner l’ensemble de la société centrafricaine. Plus que cela dure, les Ministres qui croient à leur prochaine éviction du Gouvernement n’ont pas intérêt à travailler consciencieusement et se plaisent à se faire vite un bon butin.

Il y a du pain sur la planche pour cette nouvelle République qui constitue un tremplin historique pour l’essor économique et social de la République centrafricaine. Les acrobaties politiques, la mauvaise gouvernance et autres pirouettes du pouvoir ne sont plus permises. Le peuple veut profiter des dividendes de son expression légitime pour la Constitution du 30 août 2023 qui ouvre la porte à une nouvelle république. Le Gouvernement qui sera mis en place doit être attentif aux attentes du peuple en lui créant les conditions nécessaires à son épanouissement. Les Ministres trop bureaucrates ne seront pas acceptés. Il faut faire le terrain pour rassurer les populations comme le faisaient auparavant les Ministres résidents. Cela leur permettra de toucher du doigt leurs problèmes et d’y apporter les solutions dans la mesure des moyens du Gouvernement. Finies les parades à Bangui avec les grosses voitures 4×4, les missions fantaisistes à l’étranger et les cérémonies budgétivores. Le nouveau Premier Ministre doit veiller sur la mise en œuvre de sa déclaration de politique générale à travers le suivi constant des actions et de leurs résultats contenus dans les lettres de mission. Ce ne sera pas comme maintenant où certains ministres pensent qu’ils n’ont pas de compte à rendre à leur Chef mais seulement au Président de la République.

La Primature devra être tenue par une personnalité de poigne qui ne dort pas et qui ne recule pas devant des obstacles. Ainsi, le Président de la République pourra avoir le temps de se consacrer à des dossiers plus importants au lieu d’être l’homme à tout faire comme aujourd’hui. D’ailleurs, le Cabinet du Premier Ministre doit redevenir le « laboratoire gouvernemental » comme auparavant avec des technocrates expérimentés et non des individus ramassés çà et là par affinité au nom tordu de « pouvoir discrétionnaire ». Le peuple veillera scrupuleusement sur la gouvernance de la 7ème République pour ne pas retomber dans les bêtises du passé.

 

@Alberto Bakiki

LAISSER UN COMMENTAIRE

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.