BOZIZE ET MECKASSOUA SE RETROUVENT ENCORE AU TCHAD POUR SCELLER LE SORT DES CENTRAFRICAINS ?

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Quel pêché les Centrafricains ont-ils commis pour mériter un tel sort ? Qu’est-ce qui n’a pas marché pour que certains de leurs hommes politiques puissent recourir souvent à des plans funestes qui ont des conséquences sur la vie des Centrafricains afin d’assouvir leur soif du pouvoir? C’est bien ce que les Centrafricains constatent depuis un certain temps avec les manigances de ces mêmes opposants connus pour leur propension à ne recourir qu’aux rebellions pour déstabiliser la République centrafricaine.

Le 25 septembre 2023, une vingtaine d’opposants centrafricains s’étaient retrouvés à Paris pour, soi-disant dénoncer le « verrouillage des institutions », et la « répression systématique » dans le pays. Mais à en croire des informations, il ne s’agit pas d’une simple réunion mais d’un regroupement des opposants enclin à des plans machiavéliques en vue de déstabiliser le pouvoir de Bangui et chasser l’actuel président Faustin Archange Touadera.

Suite à cette réunion, l’on a assisté à une levée de bouclier des Centrafricains dans leur majorité pour dénoncer cette rencontre qui pour eux, s’apparente à un énième complot ourdi par ces opposants politiques notoirement connus et dont l’objectif n’est ni plus ni moins, celui de peaufiner ce plan de déstabilisation du pouvoir de Bangui.

Il n’est d’ailleurs pas anodin qu’une telle rencontre puisse se dérouler dans la capitale française avec ces opposants politiques, disons des habitués des rébellions et des coups d’Etat qui ont eu à faire leur preuve en la matière. Il suffit de voir les têtes de ponts de ce groupe d’opposants pour s’en convaincre. C’est d’ailleurs un secret de polichinelle que Karim Meckassoua, Nicolas Tiangaye, Martin Ziguélé et Anicet Georges Dologuélé ont eu à jouer des rôles d’une manière ou d’une autre dans les rébellions successives que la Centrafrique a connues.

Si les deux premiers ont, à leur actif deux rebellions à savoir celle de Bozizé et de Djotodia, par contre les deux derniers ont quant à eux joué de rôles de premier plan dans l’avènement de la Séléka au pouvoir. Karim Meckassoua est le plus doué de tous en raison de ses accointances avec les mercenaires et criminels qui écument l’Afrique en général. Cette position lui a permis de mener de main de maitre la rébellion des soi-disant « Libérateurs » au pouvoir avec comme un figurant comme Bozizé mis à la tête pour son statut de militaire de formation. C’est le même rôle qu’il a eu à jouer avec à l’avènement de la Séléka par le recrutement sur ses fonds propres des mercenaires soudanais qui constituent le gros lot afin d’appuyer les éléments de la Séléka.

En plus d’être l’éminence grise de la rébellion de Bozizé, Nicolas Tinagaye et Martin Ziguélé ont été dans tous les préparatifs du plan de la prise du pouvoir par la Séléka. Ceux-ci ont permis à Djotodia et ses éléments d’avoir des soutiens de certains pays occidentaux tels que la France, le Tchad, le Congo Brazzaville etc. Ces lascars ont mené des lobbyings auprès des Chefs d’Etat de l’Afrique centrale en particulier et toute l’Afrique en général pour que ces derniers soutiennent cette rébellion afin de venir à bout du régime de Bozizé.

Aujourd’hui après le référendum constitutionnel réussi du président Touadera qui a été adoubé par la quasi-totalité de ses compatriotes, ces opposants reviennent encore à la charge pour remettre sur table, un autre projet de déstabilisation de la République centrafricaine à travers une rébellion ou un coup d’Etat afin d’abréger le régime de Touadera. C’est ainsi que ces habitués de coups d’Etat se sont retrouvés en France, ce pays qui a toujours soutenu des coups d’Etat et des rébellions en Afrique et plus particulièrement en Centrafrique.

Et comme pour confirmer ce plan, selon certaines informations de sources concordantes, après la rencontre de Paris, Karim Meckassoua et l’ancien président François Bozizé se trouvent actuellement à N’Djamena au Tchad. A l’heure où nous mettons cet article sous presse, ces deux derniers sont présents à N’Djamena afin de tenir une réunion sécrète avec les principaux leaders de la Seleka.

Selon ces informations, Meckassoua et Bozizé se sont rendus dans ce pays pour la livraison des armes et autres équipements de défense commandés par Meckassoua grâce ses soutiens à travers le monde. D’après ces mêmes informations, Meckassoua qui est au cœur de ces complexes et lucratifs circuits de financement de matériel militaire, d’Abu Dhabi à Tel Aviv en passant par Astana, Istanbul et Sofia a décidé de se rendre lui-même auprès des chefs de guerre de la Séléka afin de leur donner les dernières consignes. C’est la raison pour laquelle il a souhaité que Bozizé qui a une certaine ascendance sur eux puisse être présents.

Le moins que l’on puisse dire est que comment cette rencontre puisse se passer au moment où le Chef d’Etat tchadien Mahamat Deby Itno a entamé une visite de travail en France ? Il va sans dire qu’il y a anguille sous roche. Pour les observateurs de la vie politique centrafricaine, cette rencontre paraît insolite ce, d’autant plus qu’une délégation gouvernementale de la République centrafricaine porteuse d’un message du président Touadera à son homologue tchadien s’était rendue à N’Djamena. Laquelle a été rassurée par le soutien de Mahamat Deby Itno à Faustin Archange Touadera.

L’on se pose la question de savoir si le Tchad serait dans la même prédisposition pour servir une fois de plus de base arrière aux rebelles centrafricains afin de renverser le régime de Bangui ? Le pouvoir de Bangui prend-il toutes les dispositions nécessaires pour ne pas être surpris par la duplicité du Tchad comme ce fut le cas des régimes déchus ? Une chose est sûre, les ennemis de la République n’ont pas encore dit leur dernier mot.

@Yango NAYANGO

 

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